En France, la précarité énergétique concerne 5,6 millions de foyers et les habitants des zones rurales y sont particulièrement confrontés. Face à ce constat et à l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités Locales qui se tient à Paris du 21 au 23 novembre, Hellio a mené une étude en partenariat avec l’Ifop, l’Association des Maires Ruraux de France (AMRF) et Bouge ton Coq, pour cerner et mesurer les attentes des Français et notamment des habitants des communes rurales, concernant les moyens à mettre en œuvre par les maires pour réduire la facture énergétique.
Bien que l’étude démontre une satisfaction des ruraux pour leurs édiles, quelles sont les craintes suscitées par la hausse du coût de l’énergie ? Présentation des principaux enseignements :
- 54% des ruraux ont déjà renoncé à chauffer leur logement par manque d’argent, contre une moyenne nationale de 42% ;
- 91% des ruraux sont également inquiets quant à l’évolution des prix de l’énergie (moyenne nationale 74%) ;
- 84% des ruraux sont favorables au retour du bouclier énergétique sur le gaz (76% pour l’ensemble des Français) ;
- 86% des habitants des communes rurales sont satisfaits de leur maire (71% pour l’ensemble des Français) ;
- 53% des habitants des communes rurales estiment que leur maire devrait agir en priorité pour la transition énergétique et la maîtrise de la consommation d’énergie ;
- 83% des ruraux estiment que les écoles doivent faire l’objet d’une rénovation prioritaire (85% pour l’ensemble des Français).
Un contexte économique contraignant à l’approche de l’hiver, notamment dans les territoires ruraux
L’arrivée de l’hiver et notamment la flambée des prix de l’électricité inquiètent les Français et plus particulièrement les habitants des territoires ruraux.
Si le bouclier tarifaire de l’électricité est encore maintenu, le bouclier tarifaire du gaz, quant à lui, a été levé en juillet dernier. 91% des ruraux expriment clairement leur inquiétude quant à l’évolution des prix de l’énergie (contre 74% pour l’ensemble des Français).
En effet, en milieu rural, l’usage du fioul pour le chauffage, associé à des logements moins isolés, plus grands, et donc plus énergivores, ou encore l’utilisation plus régulière de la voiture, sont des facteurs pouvant engendrer des situations de précarité énergétique. D’ailleurs, 54% des habitants des territoires ruraux ont déjà renoncé à chauffer leur logement par souci budgétaire, contre une moyenne nationale de 42%.
Pour enrayer ce phénomène, les Français espèrent pouvoir bénéficier d’un soutien financier de la part de l’État ou des collectivités. Si 86% des habitants des communes rurales sont satisfaits de leur maire (c’est le cas pour 71% de la population française), 55% des ruraux demeurent tout de même mécontents des aides de leurs collectivités face à la hausse des coûts de l’énergie.
En ce sens, 84% des ruraux sont favorables au retour du bouclier énergétique sur le gaz. C’est également le cas pour 76% de la population française.
La rénovation énergétique des écoles et des bâtiments publics, une priorité dans les zones rurales
La rénovation énergétique des bâtiments publics est l’une des mesures particulièrement attendues par les Français. C’est le cas de 80% des habitants des zones rurales et de 82% de l’ensemble de la population française.
92% des habitants des territoires ruraux (88% pour l’ensemble des Français) souhaiteraient également que les communes puissent mettre en place l’éclairage public avec des ampoules basse consommation. La pose de panneaux solaires est aussi attendue par 85% des Français des communes rurales (84% pour l’ensemble des Français).
Le bâti scolaire, la priorité
Parmi les bâtiments publics devant faire l’objet d’une rénovation prioritaire, l’école arrive en première position au regard des sondés. C’est le cas pour 83% des habitants des communes rurales (85% pour l’ensemble des Français).
Suit la rénovation énergétique des salles des fêtes (pour 45% des Français des territoires ruraux contre 34% de la moyenne nationale), des locaux municipaux (45% pour les résidents des communes rurales, tout comme la moyenne nationale), et des gymnases (44% des Français vivant en zone rurale et 55% pour la moyenne nationale). La rénovation des piscines municipales fait également partie des priorités. C’est le cas pour 43% des Français vivant en milieu rural et 56% pour la population française dans son ensemble.
Annoncé par le Gouvernement en septembre dernier, le plan de rénovation des écoles doit accélérer la rénovation des bâtiments scolaires dans tout l’Hexagone. L’objectif étant d’avoir rénové 40 000 écoles en 2034.
Pour aider les collectivités territoriales à renforcer leur performance environnementale, le Gouvernement s’appuie sur le fonds d’accélération de la transition écologique des territoires, le « Fonds vert », doté de 2 milliards d’euros. 500 millions d’euros devraient être entièrement dédiés à la rénovation des écoles.
Dès 2024, les travaux visant à améliorer le confort d’été dans les établissements scolaires seront d’ailleurs éligibles au Fonds vert. Fin 2024, 2000 écoles devraient avoir été rénovées dans tout l’Hexagone.
Méthodologie : L’enquête a été menée par l’Ifop auprès d’un échantillon de :
– 1 005 personnes, représentatif de la population vivant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus.
– 1 000 personnes, représentatif de la population rurale vivant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région, par catégorie d’agglomération / taille de commune.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 30 octobre 2023.
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4 réponses à “Inflation, hausse du coût de l’énergie et précarité énergétique : les habitants des zones rurales en première ligne”
Cette pub méprisante du style, » j’éteins, je baisse, je décale » pour montrer aux pauvres comment économiser alors qu’ils le font depuis toujours au point même de ne plus se chauffer ! Vos articles sur les SDF et autres restos du coeur nous montrent une France » à la ramasse » qui s’appauvrit de jour en jour et des français qui se privent de nourriture et de chauffage ( entre autres ). Et on veut nous faire croire que c’est cette France qui peut accueillir des millions de gens et les prendre en charge ?
Il n’y a pas de doute, le français moyen s’appauvrit de jour en jour…Il va falloir se résigner à redevenir pauvre comme nos anciens des années 1950/60., comme je l’ai moi-même vécu.
Et pourquoi la France s’appauvrit parce que les parasites de tous les gouvernements depuis Pompidou n’ont eu de cesse d’augmenter les taxes en tout genre, piller les petites et moyennes entreprises, et augmenter les impôts et on nous fait croire que sous l’Ancien nRégime les français croûlaient sous les impôts alors qu’il n’y avait que 3 taxes mais les FM savent si bien mentir
les pauvres mangeront moins, pas d’obésité
les pauvres se chaufferont moins, économies d’énergie
vive la france!