Face aux inquiétudes des professionnels de la pêche quant au coût élevé du gazole, l’aide au carburant a été prolongée jusqu’en juin 2024. Sans qu’aucune véritable réponse à long terme ne soit proposée par l’État malgré certaines initiatives locales en faveur de la transition énergétique des navires.
Filière pêche : Hervé Berville « navigue à vue »
La question du prix du gazole est un sujet qui revient régulièrement parmi les préoccupations de la filière pêche. Le 16 septembre dernier, le secrétaire d’Etat à la Mer Hervé Berville avait annoncé l’arrêt à partir du 15 octobre des aides financières accordées par l’État aux entreprises de pêche, ces dernières percevant une aide de 20 centimes par litre de gazole.
À l’époque, plusieurs patrons d’armements de pêche en Bretagne indiquaient que ce coût du gazole représentait « environ 40 % du chiffre d’affaires de leurs entreprises ».
Face aux inquiétudes des professionnels, Hervé Berville annonçait finalement le 12 octobre que cette aide au carburant de 20 centimes par litre de gazole serait prolongée jusqu’au 4 décembre. Une politique qui, chez les marins, s’apparente à de la « navigation à vue »…
Les aides au gazole prolongées jusqu’en juin
Par ailleurs, les aides en question étant plafonnées, les armateurs possédant plusieurs navires ne peuvent plus bénéficier de ce soutien de l’État depuis plusieurs mois.
En attendant, tandis que la date fatidique du 4 décembre se rapprochait, le secrétaire d’Etat à la Mer a de nouveau décidé, selon le quotidien le Télégramme, de jouer la montre en annonçant le 20 novembre une nouvelle prolongation de l’aide au gazole jusqu’au mois de juin 2024. Une aide plus précisément dénommée « dispositif temporaire Aide Ukraine » et mis en place par l’Union européenne.
C’est d’ailleurs à l’issue d’une réunion de la Commission européenne des pêches qu’Hervé Berville a divulgué l’information après avoir reçu l’autorisation de Bruxelles. Une interrogation demeure toutefois pour les marins-pêcheurs français concernant le montant de l’aide : « Ce point doit maintenant faire l’objet de discussions avec les professionnels. Chaque chose en son temps », a déclaré le secrétaire d’Etat à la Mer. Des discussions qui impliqueront également les différents ministères concernés et le secteur privé.
Le soutien de l’État, une politique à long terme ?
Mais, une fois le mois de juin 2024 arrivé, que se passera-t-il ensuite ? Si Hervé Berville souhaite trouver « des solutions durables » pour la filière pêche, le maintien à flot du secteur a un coût. « Au global, depuis que l’on se bat pour la filière pêche, on est passé de 30 000 euros d’aides à 335 000 euros aujourd’hui », a-t-il précisé.
Toutefois, ces « solutions durables » peinent à voir le jour tandis que le secrétaire d’Etat à la Mer envisagerait désormais, selon la même source, « des mécanismes mêlant aides publiques de l’État et appui d’acteurs privés, comme le groupe Total ».
Aussi, ce soutien de l’État prolongé dans le temps pose inéluctablement la question de la rentabilité de la filière pêche française. Tout comme il interroge également sur les alternatives possibles en termes de propulsion face à un coût élevé du gazole qui perdure dans le temps.
De l’urgence de trouver des alternatives au gazole
Pour relever ce défi, Hervé Berville souhaite rapidement « travailler avec les pêcheurs et leurs représentants afin de se libérer, dans les meilleurs délais, de la dépendance aux énergies fossiles et aux fluctuations des prix du carburant ». Or, si le secrétaire d’Etat à la Mer a annoncé l’entame de ce chantier « dès ces prochains jours, avec les professionnels réunis au sein de France AgriMer et du CNPMEM (Comité national des pêches maritimes et des élevages marins) », cette communication de crise ne permet pas de masquer la réalité d’un calendrier beaucoup plus lent quant à la mise au point de propulsions alternatives au gazole.
En effet, les Bretons n’ont pas attendu l’État pour tenter d’innover en la matière. Dernière preuve en date, le projet Pilothy, porté par plusieurs entreprises de la région, avec la mise au point d’une pile à combustible hydrogène. Une initiative qui a vu une belle somme de compétences s’additionner en faisant collaborer plusieurs entreprises membres de l’Interprofession du port de Concarneau. À savoir Barillec Marine, Piriou ingénierie, le cabinet d’architecture et d’études navales Coprexma, le motoriste Méca Diesel, l’atelier de mécanique Semim ainsi que l’électronicien Marinelec Technologies.
À terme, l’ambition de Pilothy serait donc de permettre aux chalutiers anciens d’une longueur comprise entre 12 et 25 mètre de pouvoir bénéficier d’une alternative face aux prix élevés du gazole en ayant recours à cette pile à combustible hydrogène. Cependant, plusieurs contraintes empêchant aujourd’hui l’usage de l’hydrogène à bord des navires de pêche doivent encore être surmontées. Le seront-elles d’ici le mois de juin prochain ?
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Une réponse à “Filière pêche. La prolongation de l’aide gazole ne masque pas la « navigation à vue » de l’État”
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En français: http://www.wikistrike.com/2019/11/revolutionnaire-une-batterie-de-voiture-electrique-qui-peut-parcourir-2-500-km-sans-recharger.html
En anglais: https://www.dailymail.co.uk/news/article-7592485/Father-eight-invents-electric-car-battery-drivers-1-500-miles-without-charging-it.html