Romancier et essayiste, Laurent Obertone vient de publier « Raisonnablement sexiste : remettre les hommes et les femmes à leur place », aux éditions Magnus.
Un ouvrage qui vise à « comprendre les hommes et les femmes, les ramener à leurs particularités et aspirations fondamentales, pour mieux les réconcilier, les unir et les accomplir ». Il y analyse le féminisme qu’il compare « à un dressage nuisible », le principe du féminisme consistant selon lui à « nier les femmes ou les contraindre ».
« Le féminisme […], a peu à peu élargi sa grille de lecture marxiste, jusqu’à nier nos différences innées, en postulant l’égalité non de droits mais d’aptitudes et d’aspirations entre les sexes. » D’après l’auteur de « Raisonnablement sexiste », en cherchant à « transformer les femmes en hommes, c’est-à-dire à les réduire à une conception masculine du pouvoir », le féminisme nie la spécificité du pouvoir féminin. Un pouvoir dont il estime qu’il « est pourtant mieux aiguisé, plus réel au quotidien » que celui des hommes.
Sommé de participer à sa déconstruction, l’homme moderne souffre pour sa part d’une image dépréciée : « Les hommes sont refoulés, on leur explique que la masculinité est toxique, que la virilité est un fantasme. L’homme déconstruit doit passer son temps à se flageller pour justifier son existence. »
Laurent Obertone revient aussi sur le déclin de la natalité en France et le phénomène « No kids » importé des États-Unis, observant qu’à la réflexion personnelle concernant le choix de faire des enfants s’ajoutent désormais des pressions extérieures liées à l’écologie et au climat. Un refus de la descendance qui traduit selon lui une « conception erronée du moi et de la liberté », un rejet des responsabilités emblématique d’une société immature où « divertissement et plaisir doivent primer sur tout début d’effort ». « Il y a un effondrement de notre démographie qui n’est même pas compensé par l’immigration de quantité. Pourtant, nous faisons tout pour compenser. Le peuple accepte son remplacement par d’autres personnes », explique Laurent Obertone. « Notre civilisation, notre expression culturelle dépendent étroitement de ce que nous sommes biologiquement. Remplacer ce que nous sommes par le tiers-monde ne donnera pas une version améliorée de la France. »
L’essayiste évoque aussi l’éducation des enfants, dont il estime qu’elle est « trop souvent synonyme de dressage, de bourrage de crâne, c’est-à-dire de stérilisation de l’âme », soulignant l’importance de former le caractère et l’esprit critique à une époque où « les puissances de conditionnement et de divertissement sont sans précédent ». « On fait rentrer dans les cerveaux de nos enfants les lieux communs du vivre-ensemble et du pas d’amalgame. Ça va en faire des larves, jamais des hommes. Il faut leur montrer que la droiture, la fierté et parfois la force payent beaucoup mieux que les comportements lâches et suiveurs. » « Il faut apprendre à nos enfants à se défendre, à se détacher des influences extérieures, à exister par eux-mêmes, à se respecter. La mission des parents est de les préparer à faire face à la vie, pas d’avoir d’énièmes moutons qui seront fiers de bêler. »
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4 réponses à “Laurent Obertone : « Ce monde s’attaque à notre peuple, à nos familles, à nos enfants »”
Très bon exposé, comme à son habitude
Ces bouquins sont a lire , France orange mécanique de 2013 par exemple est éclairant au vu des évènements de ces dernières années.
« déresponsabiliser l’individu » ils veulent penser pour nous et nous reléguer au rang de consommateurs
chez toutes les familles que je connais, c’est la dame qui porte la culotte.
courbe de la natalité: vit on mieux en inde ou chine qu’en corrèze ou en aveyron?
tiers mondialisation de l’europe, qui va payer lorsque la grande majorité des gens iront à la caf