Accusant la Russie de désormais faciliter le passage des clandestins vers son territoire (et donc vers l’espace Schengen), la Finlande vient d’annoncer la fermeture de plusieurs points de passage frontaliers avec son voisin. Les arrivées de migrants illégaux en provenance d’Irak, de Somalie et du Yémen auraient en effet augmenté au cours des derniers jours.
Immigration illégale : la Finlande réagit
Après le renforcement des contrôles par la Pologne à sa frontière avec la Biélorussie en accusant cette dernière de faciliter (voire d’encourager) l’entrée de clandestins dans l’Union européenne, c’est au tour de la Finlande de se plaindre de l’attitude de son voisin russe.
Le 16 novembre, Helsinki a annoncé la fermeture de certains points de passage à sa frontière avec la Russie. Deux jours plus tôt, le 14 novembre, le Premier ministre finlandais Petteri Orpo a déclaré qu’il pensait que la Russie autorisait les migrants à entrer en Finlande alors qu’ils ne disposaient pas des documents de voyage nécessaires.
Selon Petteri Orpo, il s’agirait en effet d’une « décision délibérée » de la part de la Russie qui chercherait à déstabiliser son pays. Après la décision de la Finlande de rejoindre l’OTAN, la Russie avait annoncé des mesures de rétorsion.
En pratique, la Finlande et la Russie partagent environ 1340 kilomètres de frontière commune. Une frontière le long de laquelle Helsinki a entamé la construction d’une clôture le long d’une section de 200 kilomètres. La fin du chantier devrait intervenir d’ici 2026.
« La Finlande protège aussi la frontière extérieure de l’UE »
Ainsi, Petteri Orpo a fait savoir le 16 novembre que quatre des neuf points de passage frontaliers avec la Russie seraient fermés à partir du vendredi 17 novembre au soir en réponse à l’augmentation du nombre de clandestins entrant en Finlande. La décision restera en vigueur jusqu’au 18 février 2024.
The Government has decided to close part of Finland’s eastern border.
The border crossing points of Vaalimaa, Nuijamaa, Imatra and Niirala will be closed starting on 18 November 2023.
The decision will remain in force until 18 February 2024.
More: https://t.co/JDhhTfwsR8
— Finnish Government (@FinGovernment) November 16, 2023
« Le message du gouvernement est clair : nous voulons assurer la sécurité de notre frontière», a également déclaré le Premier ministre finlandais. Dans un échange sur la plateforme X (anciennement Twitter) avec la présidente de la Commission européenne, Petteri Orpo a rappelé que « la Finlande protège également la frontière extérieure de l’Union européenne ».
Thank you @vonderleyen for good discussion and your support. Finland also protects the external border of the European Union. https://t.co/cKrb1DN4XH
— Petteri Orpo (@PetteriOrpo) November 16, 2023
Immigration en hausse en Finlande
Le 14 novembre, le président finlandais, Sauli Niinistö, s’est quant à lui engagé à prendre des « mesures très claires » face à ces arrivées qui, selon l’autorité des gardes-frontières, n’ont cessé d’augmenter le long de la frontière dans le sud-est de la Finlande au cours des derniers jours.
Les gardes-frontières russes empêchent généralement les personnes dépourvues de visas européens valides de passer en Finlande. Mais mercredi dernier, le président finlandais a déclaré qu’il pensait que la Russie avait commencé à guider les demandeurs d’asile vers les points de passage finlandais en représailles au projet d’Helsinki de signer un accord de coopération en matière de défense avec Washington.
Sur cette immigration illégale en hausse, le ministre finlandais de l’Intérieur, Mari Rantanen, a indiqué que le nombre de clandestins entrant dans le pays restait « relativement faible, mais qu’il avait augmenté de manière significative en peu de temps».
Dans un communiqué de presse publié le week-end dernier, les gardes-frontières finlandais précisaient que 91 individus avaient franchi illégalement la frontière sud-est depuis le début du mois d’août. Un chiffre « plus élevé que d’habitude » ajoutait le document.
Last Sunday Finnish Border Guard @rajavartijat told that since the beginning of August, we had 91 asylum seekers at our Finnish-Russian land border, mainly in Southeast Finland.
Numbers are growing fast. Here are latest statistics from our regional command in Southeast Finland. https://t.co/JK0XmOn3hj— Matti Pitkäniitty (@MPitkaniitty) November 15, 2023
Des Irakiens, des Somaliens et des Yéménites parmi les clandestins
Toutefois, le rythme de ces arrivées de clandestins semble s’être accéléré ces derniers jours. Après 34 migrants ayant gagné la frontière finlandaise depuis le territoire russe au cours de la semaine dernière, 39 autres furent enregistrés en l’espace d’une seule journée lundi 13 novembre. On en dénombrait 74 au soir du mercredi 15 novembre.
Les autorités finlandaises affirment que la plupart des clandestins qui arrivent actuellement sont des « citoyens de pays tiers » qui ont transité par la Russie. La plupart de ces individus proviendraient d’Irak, de Somalie et du Yémen. Dépourvus de visas Schengen ou de permis de séjour, ils demandent ensuite l’asile auprès des autorités finlandaises.
Lors d’une conférence de presse tenue à la sortie du Parlement finlandais le 14 novembre, Petteri Orpo a déclaré aux journalistes présents que ce phénomène lui rappelait la situation de 2015 et 2016, lorsque des centaines de demandeurs d’asile, dont beaucoup n’avaient pas de visa, étaient entrés en Finlande par la frontière avec la Russie. À l’époque, le président russe Vladimir Poutine avait demandé à ses responsables de la sécurité de surveiller de plus près le flux de migrants de la Russie vers la Finlande. Un temps manifestement révolu…
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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6 réponses à “Immigration extra-européenne. La Finlande ferme une partie de sa frontière avec la Russie après une hausse des arrivées de clandestins”
Les finlandais ont compris à l’envers : u e ne cherche pas du tout à protéger ses frontières mais pas du tout.
Chaque année, le nombre d’entrées augmente.
Poutine est un dirigeant hostile à l’Europe libre. Il ne faut jamais oublier que, en officier supérieur du KGB, il a appris à utiliser de toutes sortes de moyens : assassinats ciblés, corruption, compromission de personnalités, corruption, fausses nouvelles, etc. L’aide aux migrants illégaux fait partie du catalogue, c’est une forme d’arme biologique destinée à affaiblir son adversaire — c’est-à-dire nous. Et cela montre au passage que l’Ukraine n’est pas pour lui une fin mais seulement une étape.
Dans le genre, Soros et ses sbires font pas mal non plus…
décidément, la Russie veut du mal à l’europe, TOUT, ABSOLUMENT TOUT, est de sa faute, n’est ce pas ? ….pffftttt…….perso, je changerai volontiers macron contre Monsieur V V POUTINE
et oui, non vax, poutinophile et bien sûr essstrêêêême drouâââte ;-) c’est grave docteur (de plateau)
Franchement , quand on voit le nombre de clandestins qui entrent dans l’espace gruyère dit de Schengen , et cela avec la bénédiction des gouvernements Européens ,sous tutelle bruxelloise , on constate aisément , et avec grand ecoeurement, qu’il n’y a pas besoin des russes pour nous voir submergés. Les russes dans cette affaire , sont un peut les caches migrants des mondialistes de Bruxelles qui offrent des autoroutes Maritimes aux envahisseurs souvent Mahometans.
en france, ils passent par le brésil et arrivent en guyane, bien entendu sans le sou, exigeant un logement, etc.