+ 72% d’adhérents dans les clubs de tir sportif en dix ans. Le chiffre est très important, signe d’une prise de conscience croissante d’une partie des Français que l’Etat n’assure plus leur sécurité et qu’ils doivent apprendre à se défendre par eux mêmes (en parallèle, les inscriptions dans les clubs de boxe, de self defense, de sports de combat, n’ont jamais été si nombreuses).
« Pour le vice-président du club, Jean-Pierre Loin, l’attrait des Français pour les clubs de tir peut avoir un lien avec l’actualité insécuritaire qui touche le pays. «Les événements qui se sont passés, incitent bien souvent les gens à venir s’inscrire dans un club pour apprendre à tirer, peut-être avec une arrière-pensée d’apprendre à se défendre. Ça c’est le recalé tout de suite», a-t-il déclaré à CNEWS.
«Recalé», car les clubs de tir sportif n’ont pas vocation à former à la défense armée. Jean-François Rigaudie, président du club rennais a confié à CNEWS : «Il y a des gens qui veulent tout de suite une arme de poing, donc ceux-là et bien on les met de côté et on les passe par le fichier FINIADA (Ndrl. Fichier National des personnes Interdites d’Acquisition et de Détention d’Armes), pour voir s’ils ne sont pas interdits d’armes».
Pour rappel, la détention d’arme est très encadrée par les autorités en France. Pour posséder une arme de catégorie C (Fusil de chasse, carabine de tir sportif, ou de chasse…) il faut s’inscrire dans un club de tir, un club de ball-trap, ou passer son permis de chasse, et avoir une licence en règle. Pour prétendre à posséder une arme de catégorie B (catégorie qui contient les armes de poings semi-automatique notamment), il faut être tireur sportif, assidu dans son club, validé médicalement par un médecin, et en faire ensuite à la demande avec l’accord préalable de son directeur de stand de tir, avant de remplir un dossier qui sera étudié par la Préfecture du département.
Cet encadrement ne semble pas particulièrement choquant, puisqu’il semble évident qu’il faille savoir se servir d’une arme en toute sécurité, être dans un état psychologique normal, et ne pas représenter un danger pour la société, pour posséder une arme (quoique les voyous eux, ne se posent pas la question, et s’en procurent illégalement). Ce qui pose problème, à une association comme l’ARPAC, qui milite pour que les citoyens puissent s’armer plus facilement, c’est notamment le fait que ces derniers ne puissent pas se défendre, dans la rue, et surtout à leurs domiciles, avec leurs armes réglementés. Il est vrai que tout homme libre peut légitimement s’interroger à savoir pourquoi, dans une société où les autorités font preuve tous les jours d’une perte de contrôle sur la question sécuritaire (le nombre d’agressions, de violences, de cambriolages faisant foi), il n aurait pas le droit d’assurer, raisonnablement mais fermement, la défense de son foyer, de sa personne, de sa famille, des siens, de sa communauté.
Au total, en France, 5,5 millions de personnes détiennent une arme dont 4 millions de chasseurs.
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