Le parcours du Tour de France 2024 a été dévoilé ce mercredi 25 octobre à Paris. Avec les Jeux olympiques qui auront lieu à partir du 24 juillet, les dates du Tour de France 2024 ont été avancées. Ainsi, cette 111e édition aura lieu du 29 juin au 21 juillet.
Il partira d’Italie, avec un hommage rendu à Marco Pantani, dès la première étape, avec Rimini, la ville où il a été retrouvé mort. Mais surtout le lendemain, la deuxième étape partira de Cesenatico, où se trouve sa tombe.
Trois étapes italiennes intéressantes, qui devraient amener une belle bagarre d’entrée. Le séjour au pays du regretté Toto Cutugno se prête à des empoignades précoces entre les favoris, tout comme l’entrée sur le territoire français, quasi-immédiatement suivie d’une montée au col du Galibier avant l’arrivée à Valloire. Une excursion musclée à 2 642 mètres au quatrième jour de course : le peloton ne sera jamais monté aussi haut aussi tôt. Si les candidats au maillot vert bénéficieront d’une belle fenêtre d’expression en deuxième partie de semaine à Saint-Vulbas (ét. 5) ou à Dijon (ét. 6), les yeux seront bien braqués sur les prétendants au jaune au cœur des vignobles de Bourgogne pour un choc de rouleurs « façon grand cru », entre Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin (ét. 7). Les uns comme les autres seront appelés à débattre dans la poussière et les petits cailloux autour de Troyes pour la première introduction de chemins blancs en nombre (32,2 km au total) sur le parcours du Tour (ét. 9).
Le festival des sommets se poursuit à des altitudes modestes, mais sur des pentes redoutables car pour rejoindre Le Lioran en vainqueur (ét. 11), il faudra se distinguer sur les montées au Puy Mary Pas de Peyrol par le col de Néronne, puis sur le chemin du col de Pertus. Les meilleurs grimpeurs seront à nouveau mobilisés, trois jours plus tard et une marche au-dessus, pour deux arrivées à juger sur des balcons des Pyrénées : en conclusion d’une étape dynamique à Saint-Lary-Soulan Pla d’Adet (ét. 14), puis le lendemain pour un marathon de 198 km et 4 850 m de D+ s’achevant au Plateau de Beille (ét. 15).
L’option sud est explorée pour la deuxième visite des Alpes du Tour 2024, avec une nouvelle montée en régime débutant à Superdévoluy, arrivée de la 17e étape. Une partie d’escalade susceptible de bouleverser de fond en comble la hiérarchie est ensuite au programme, un jour où les coureurs s’élèveront à trois reprises au-dessus des 2 000 mètres. C’est même le record d’altitude qui sera égalé avec le retour à la cime de la Bonnette (2 802 mètres), le peloton n’étant plus passé sur la plus haute route asphaltée de France depuis 2008. Le verdict de cette 19e étape sera prononcé à Isola 2000, mais n’aura rien de définitif puisque la scène d’une revanche à enjeu majeur est dressée sur 133 km entre Nice et le col de la Couillole, avec le col de Turini et le col de la Colmiane à franchir entre temps (ét. 20). Selon la répartition des rôles au matin du 21 juillet, la première arrivée finale du Tour organisée loin de Paris pourrait pourquoi pas donner lieu à un épilogue doublement historique, le Maillot Jaune n’ayant plus changé d’épaules le dernier jour depuis 1989 et la victoire pour 8 secondes de Greg LeMond sur Laurent Fignon. La bataille de la dernière chance, c’est entre Monaco et Nice, sur une épreuve de force de 34 kilomètres.
En raison des JO toujours, l’arrivée finale aura lieu entre Monaco et Nice avec un contre-la-montre individuel de 35 kilomètres. La veille, il y aura une étape entre Nice et le col de la Couillole. Le Tour de France s’est toujours terminée dans la capitale, à l’exception des deux premières éditions, en 1903 et 1904 avec des arrivées à Ville d’Avray (Hauts-de-Seine). Par la suite, l’arrivée s’est faite au Parc des Princes (de 1905 à 1967), puis au vélodrome de la Cipale (1968 à 1975), et depuis 1975 sur les Champs-Élysées.
Un parcours intéressant, reste à savoir désormais qui sera de la partie pour succéder à Jonas Vingegaard ?
1ere étape : Florence – Rimini – 206 km (samedi 29 juin)
3600 m de dénivelé positif en juge de paix la côte de Saint-Martin (7,1 km à 4,8 %) .
2e étape : Cesenatico – Bologne – 200km (dimanche 30 juin)
L’emblématique côte de San Luca (1,9 km à 10,6 %) sera franchie à deux reprises dans les 30 derniers kilomètres et se présente comme le juge de paix de l’étape
3e étape : Plaisance – Turin – 229 km (lundi 1ᵉʳ juillet)
Un premier rendez vous pour les sprinteurs, si tout se passe bien.
4e étape : Pinerolo (Italie) – Valloire (mardi 2 juillet)
Etape courte mais intense, avec la montée vers Sestrières (39,9 km à 3,7 %), le col de Montgenèvre (8,3 km à 5,9 %) puis les pentes du Galibier (23 km à 5,1 %) et son sommet à 2642m d’altitude, avant de redescendre vers Valloire.
5e étape (3 juillet) : Saint-Jean-de-Maurienne – Saint-Vulbas (177 km)
Une étape pour sprinteurs, assurément
6e étape (4 juillet) : Mâcon – Dijon (163 km)
Idem que la veille, avec une énorme ligne droite pour finir
7e étape (5 juillet) : Nuits-Saint-Georges – Gevrey-Chambertin (25 km, clm)
Premier des deux contre la montre de cette édition. Avec dans le final la côte de Curtil-Vergy (1,6 km à 6,1 %)
8e étape (6 juillet) : Semur-en-Auxois – Colombey-les-deux-Églises (176 km)
Une étape étrange, avec ascensions en début d’étape (5) puis un profil plat. De quoi permettre à une échappée d’aller au bout jusqu’à l’arrivée en léger faux plat montant, jusqu’à Colombey-les-deux-Églises ?
9e étape (7 juillet) : Troyes – Troyes (199 km)
Une sorte de Strade Bianche dans l’Aube, avec 14 chemins blancs dont 6 dans la partie finale, pour un total de 32 kilomètres dans la poussière. Une classique en quelque sorte
8 juillet : journée de repos 1
10e étape (9 juillet) : Orléans – Saint-Amand-Montrond (187 km)
Bordures à l’horizon ? C’est fort possible si ça se passe comme il y a quelques années lors de cette même arrivée.
11e étape (10 juillet) : Évaux-les-Bains – Le Lioran (211 km)
Direction le massif central, accidenté. avec un final contenant quatre ascensions : le col de Néronne (3,8 km à 9,1 %) le Puy Mary Pas de Peyrol (5,4 km à 8,1 %), le col de Pertus (4,4 km à 7,9 %) et le col du Font de Cère (3,3 km à 5,8 %), dont le sommet est situé à moins de trois kilomètres de l’arrivée au Lioran.
12e étape (11 juillet) : Aurillac – Villeneuve-sur-Lot (204 km)
Une étape pour baroudeurs, car vallonée. Les sprinteurs pourront tenter de se rapprocher, mais pas évident.
13e étape (12 juillet) : Agen – Pau (171 km)
Une étape pour sprinteurs.
14e étape (13 juillet) : Pau – Saint-Lary-Soulan (152 km)
Au menu de cette grande étape de montagne, le col du Tourmalet (19 km à 7,4 %), la Hourquette d’Ancizan (8,2 km à 5,1 %) et la montée au Plat d’Adet (10,6 km à 7,9 %) où sera jugée l’arrivée.
15e étape (14 juillet) : Loudenvielle – Plateau de Beille (198 km)
On remet ça le lendemain avec 4850 mètres de dénivelé positif sur près de 200 kilomètres, un départ en côte, dans le col de Peyresourde, puis le col de Menté (9,3 km à 9,1 %), le col de Portet-d’Aspet (4,3 km à 9,7 %), un peu de plat, puis le col d’Agnés (10 km à 8,2 %) et le Plateau de Beille (15,8 km à 7,9 %).
16e étape (16 juillet) : Gruissan – Nîmes (187 km)
Une dernière chance pour les sprinteurs.
17e étape (17 juillet) : Saint-Paul-Trois-Châteaux – Superdévoluy (178 km)
Une étape pour baroudeurs costauds ? Avec un final composé du col Bayard (6,8 km à 7,3 %) et du col du Noyer (7,5 km à 8,4 %), avant la côte de Superdévoluy (3,8 km à 5,9 %).
18e étape (18 juillet) : Gap – Barcelonnette (179 km)
Une étape qui devrait permettre aux attaquants de s’imposer face aux sprinteurs, sans doute trop justes sur cette étape accidentée.
19e étape (19 juillet) : Embrun – Isola 2000 (145 km
Au menu de cette étape particulièrement difficile, le col de Vars (18,8 km à 5,7 %), la cime de la Bonette (22,9 km à 6,9 %), sur la route asphaltée la plus haute de France (2802m, toit absolu du Tour) puis la montée d’Isola 2000 (16,1 km à 7,1 %).
20e étape : Nice – Col de la Couillole – 132 km (samedi 20 juillet)
Terrible étape à nouveau avec enchainements de cols entre le col de Braus (10 km à 6,6 %), le col de Turini (20,7 km à 5,7 %), le col de la Colmiane (7,5 km à 7,1 %) et enfin le col de la Couillole (15,7 km à 7,1 %)
21e étape : Monaco – Nice – 35 km (dimanche 22 juillet)
Enfin une dernière étape intéressante, avec ce CLM qui partira de Monaco, gravira La Turbie (8,1 km à 5,6 %) puis le col d’Èze (1,6 km à 8,1 %) avant de redescendre pour finir à Nice. Champagne !
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4 réponses à “Tour de France 2024 : Présentation du parcours détaillé et profils des étapes”
Rien dans le nord de la France :-(. C’est un tour de France du sud :-(.
Bonjour,
Au vu du parcours, ne faudrait-it pas l’appeler « un tour en France » plutôt que « Le Tour de France ».
Faire le tour de quelque chose ou d’un pays, c’est en faire le tour complet, en examiner chaque parties et non en faire une petite partie. Le « Tour de France des année 70 étaient bien plus présent dans beaucoup de région que maintenant et restait en France. Ce nom, à mon avis, ne lui correspond plus, il est devenu un non sens.
Celui qui a choisi le parcours ne doit pas être très fort en géographie ! Désolant, mais c’est dans l’air du temps ! Oups….. c’est aussi, certainement, une histoire de pub et de pognon, lamentable, bientôt un départ du TDF du Qatar ou du Liban avec le s.o. assuré par le hamas ou le hezbollah ……
Lamentable !!