À la fin des années 1960, le Danemark a opéré une politique de contraception forcée sur les jeunes autochtones du Groenland. Sans leur consentement et dans le but de les empêcher de mettre au monde de futurs petits Inuits, des stérilets ont été implantés sur des milliers de filles. Une affaire qui dépasse de beaucoup la fiction, et qui fait reconsidérer le mythe contemporain très ancré selon lequel l’État vous veut du bien.
La Danmark Coil Campaign commence
C’est la chaîne publique danoise DR qui, au printemps 2022, avait révélé la réalité de la campagne de stérilisation forcée à travers une série d’émissions radiophoniques documentées par les archives nationales. Il en émerge qu’à partir de 1966 jusqu’à une date encore incertaine, des stérilets contraceptifs ont été implantés sur environ 4500 femmes inuits : la moitié des femmes fertiles du Groenland. Certaines avaient tout juste 12 ans. Les témoignages sont accablants : Naja Lyberth n’a qu’un ans de plus quand, lors d’un contrôle médical à l’école, le stérilet lui est implanté. Sans consentement, sans avertir ses parents, ni encore moins d’explications. Ses camarades de classe subissent le même traitement : un stérilet sur des filles, vierges pour la plupart. Pendant 40 années, elle les cherche ces explications, convaincue que cela ne concerne qu’elle et ses amies de collège. Mais l’ampleur du désastre démographique – qui avait alors déconcerté autant les démographes que les communautés indigènes concernées – refait surface sur un territoire qui compte aujourd’hui quelques 50.000 Inuits (90% de la population).
Avec cette politique, Copenhague entendait-elle réduire les coûts de la protection sociale ? Dans les années 50, le Groenland devenait un territoire du Royaume du Danemark. Ce dernier modernisait le système de santé de l’île, générant un notable baby boom. Cette opération de stérilisations venait, au contraire, réduire de moitié le taux de natalité des Inuits.
Copenhague et Nuuk ont mis en place une commission d’enquête indépendante pour approfondir les raisons de ces pratiques jusqu’à 1991, année où le territoire arctique prenait le contrôle de son système de santé. Elle rendra ses conclusions en mai 2025, mais les victimes veulent des réponses avant, car certaines approchent les 80 ans. 67 d’entre elles ont demandé au gouvernement danois une indemnisation de 300 mille couronnes, l’équivalent de 40 mille euros. Une somme dérisoire au vu du dommage causé à ces milliers d’Inuites, dont on estime que plus d’un tiers a définitivement perdu la faculté d’enfanter.
Peuples autochtones, souriez, vous êtes remplacés
On pourra cependant difficilement invoquer le racisme des Scandinaves. Car pendant qu’il stérilisait les indigènes de l’île verte, le Danemark faisait office de précurseur dans l’accueil des populations migrantes, ayant été le tout premier pays à ratifier la Convention des Nations unies sur les réfugiés (1951) et à soutenir le principe de non-refoulement. Il ouvrait ses portes aux travailleurs turques, pakistanais et yougoslaves et instaurait le regroupement familial en 1972. Comme quoi réduire les populations locales tout en invitant celles du Tiers-monde à venir s’installer sur un territoire dont on voudrait abolir les frontières n’est pas une spécificité française.
Cette sombre affaire met encore en évidence les deux visions du monde opposées qui s’affrontent, celle des peuples enracinés, qui ne demandent qu’à vivre libres sur leurs terres et celle des élites libérales, qui prônent l’ouverture totale de la planète aux masses d’individus déculturés, déracinés, sans traditions, et nient la diversité des peuples, fidèles à l’idée que les hommes sont égaux et interchangeables. Un crime contre la richesse de l’humanité.
Audrey D’Aguanno
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
7 réponses à “Quand le très libéral Danemark stérilisait de force des milliers femmes inuites”
Cela correspond aux idées sociales-démocrates germaniques : les deux plus grands défenseurs de l’eugénisme en Allemagne étaient les sociaux-démocrates Ludwig Woltmann et Ludwig Gumplowicz, ce dernier étant l’ auteur en 1909 de l’ouvrage Combat de races (Der Rassenkampf). La Suède sociale-démocrate continua de pratiquer l’eugénisme jusqu’en 1975, les élèves considérés comme faible physiquement ou intellectuellement étant opérés afin de ne pas pouvoir se reproduire.
Comme disait ce bon vieux William : « Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark »…
Un travailleur TURC
» … Ce genre de saloperie à été également effectué en France sur des populations placé dans les institutions et autres « bagnes pour enfants » jusqu’aux années 1970 mais également plus tardivement sur certains secteurs médico-sociale dans une impunité la plus totale malgré certains accidents et la complicité de prétendus travailleurs sociaux . J’ai été moi-même témoins de toutes ces merdes pour payer mes études et autres projets .
• « Avec cette politique, Copenhague entendait-elle réduire les coûts de la protection sociale ? »
C’est bien plus que de la protection sociale. Ça a sûrement coûté très cher aux Danois d’apporter le confort moderne aux Eskimos. Et ça continue à leur coûter cher. Je ne pense pas que les Eskimos produisent quoi que ce soit.
• « on estime que plus d’un tiers a définitivement perdu la faculté d’enfanter »
Normalement, le stérilet permet d’obtenir une stérilité temporaire et non pas définitive. Il faudrait expliquer comment le stérilet rend les Eskimos définitivement stériles.
Les villages eskimos du littoral groenlandais ont presque quintuplé leur taille entre 1900 (12 000 habitants) et 1990 (56 000 habitants). Les autorités avaient des raisons de s’inquiéter dans les années 1960. Depuis, la population semble s’être stabilisée : 57 000 habitants actuellement. Sauf qu’il faut y ajouter les 18 000 Eskimos installés au Danemark. Ça veut dire que les trois quarts des Groenlandais vivent au Groenland, et le quart restant vit au Danemark.
Le taux de fertilité au Groenland était de 7,3 enfants par femme en 1961. Il est maintenant descendu à 1,8. J’aimerais bien connaître le taux de fertilité des Eskimos installés au Danemark (ainsi que leur taux de criminalité).
On peut comparer avec le Mali :
2000: 11 millions d’habitants
2021: 22 millions
Au Groënland, les Européens ont fait sortir les Eskimos de leurs igloos, les ont installés dans des maisons confortables en bois, et leur ont fait connaître d’autres aliments que la morue et la viande de phoque. C’était forcé que la population augmente. Mais les Eskimos eux-mêmes n’étaient pas en mesure de gérer le problème. Les autorités danoises ont donc décidé de s’en occuper. Je n’y vois pas d’intention malveillante. À mon avis, les Eskimos n’avaient pas intérêt à laisser exploser leur population.
On peut comparer les Groënlandais aux Islandais (376 000 habitants). Ces derniers vivent dans les mêmes conditions climatiques difficiles, mais ils ont l’air assez heureux, ils sont autonomes et ils ont une vie sociale très développée. Au Groënland, par contre, on dirait que les gens n’ont rien à faire et qu’ils sont tous acooliques. Le passage de la chasse à la baleine à la vie moderne n’a pas parfaitement réussi.
En tout cas, les Eskimos ne sont pas des gens comme nous. Il n’y a sûrement pas beaucoup de gauchistes toqués chez eux. Et donc, cette histoire d’Eskimos génocidés par stérilet ne provient sans doute pas d’eux. J’y vois plutôt une opération de propagande montée par les activistes anti-blancs qui tiennent les médias occidentaux.
… @ Mr Rod Askelleg : Votre résumé d’analyse en anthropologie ethnologie est certes judicieuse mais je doute que les donner qui sont les nôtres aujourd’hui , justifie cette ingénierie prédictive ?
Mentalité typique du protestantisme anglo-saxon. Les catholiques n’ont jamais préconisé, ou pratiqué l’eugénisme, ni avec les Indiens du Canada, ni avec les peuples d’Afrique ou d’Océanie, ni au Brésil. C’est une des gloires de la colonisation catholique. Certains parleront sans doute d’irénisme, à tort.