La fourmi de feu, considérée comme l’une des pires espèces invasives au monde, menacerait désormais l’Europe, avec des nids repérés en Sicile, présentant des risques pour l’agriculture, la santé humaine et l’environnement. Explications.
Une fourmi invasive menace l’Europe
Après la menace invasive du scarabée japonais, les Français vont-ils bientôt devoir faire face à la propagation d’un autre insecte indésirable ? L’étude publiée le 11 septembre dernier dans la revue Current Biology n’est pas vraiment rassurante à ce sujet.
Répondant au nom de Solenopsis invicta en termes scientifiques, la fourmi de feu rouge serait désormais présente en Europe avec une carte de visite peu avenante : il s’agirait tout simplement de l’une des pires espèces invasives au monde selon les auteurs de l’étude en question.
Présentant un corps de couleur rougeâtre et d’une taille comprise entre 2 et 6 mm de long, la fourmi de feu, originaire d’Amérique du Sud, menacerait donc de se diffuser en Europe. Le Vieux continent n’est pas le seul à en faire les frais puisque, en moins d’un siècle, la fourmi de feu s’est établie et s’est répandue par le biais du commerce dans une grande partie des États-Unis, du Mexique, des Caraïbes, de la Chine, de Taïwan et de l’Australie. Autre détail inquiétant rapporté par les scientifiques auteurs de la publication : l’éradication du nuisible n’a réussi jusqu’à présent qu’en Nouvelle-Zélande.
Quant au cas européen plus précisément, la fourmi de feu a déjà été repérée par le passé en Espagne, en Finlande et aux Pays-Bas ainsi qu’en France. Mais, dans toutes ces situations, sa présence fut uniquement constatée dans des produits importés. Or, information inédite et inquiétante, l’étude du 11 septembre précise que, « pour la première fois », des chercheurs ont repéré 88 nids de fourmis de feu en Sicile (Italie) au cours de l’hiver 2022-2023…
Fourmi de feu : quelles victimes et quels dégâts ?
À la différence d’autres fourmis, la fourmi de feu possède un dard puissant, endommage les cultures et peut infester les équipements électriques, y compris les voitures et les ordinateurs. Caractéristique de cette espèce envahissante, ces insectes peuvent rapidement former des « super colonies » selon le quotidien britannique The Guardian, les Anglais redoutant eux aussi la propagation du nuisible en Grande-Bretagne.
Ces vastes colonies sont composées de plusieurs reines. Les colonies s’attaquent aux invertébrés, aux vertébrés plus grands et aux plantes, détruisant les plantes indigènes et supplantant les fourmis, les insectes et les herbivores indigènes pour la nourriture. Les dégâts causés par ces nuisibles ne sont pas à minorer puisque, selon la même source, ils sont estimés à 6 milliards de dollars chaque année aux États-Unis.
En ce qui concerne les risques sur la santé humaine engendrés par la prolifération de la fourmi de feu, celle-ci peut causer des piqûres très douloureuses capables de provoquer des chocs anaphylactiques. Des piqûres par ailleurs déplorées depuis 2019 par plusieurs habitants de la région sicilienne de Syracuse, où les fourmilières ont été repérées.
De son côté, la Base de données mondiale des espèces invasives indique que la présence de telles colonies de ces nuisibles peut alors constituer « une nuisance, voire un danger pour les humains ».Précisant dans les conclusions de leurs travaux que la fourmi de feu est fréquemment rencontrée dans les zones urbaines et périurbaines, les auteurs de l’étude suggèrent que les efforts de surveillance soient étendus à une plus grande échelle géographique, compte tenu de la capacité de dispersion de l’espèce et de l’existence présumée d’un premier site d’introduction inconnu en Europe.
Enfin, ils préconisent la mise en place de stratégies de détection efficaces pour les espèces de fourmis exotiques compte tenu de leur nombre croissant à l’échelle européenne et mondiale.
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4 réponses à “Fourmi de feu. Une espèce invasive aux risques multiples arrive en Europe [Vidéo]”
On est déjà bouffés par le ras de marée des migrants qui viennent par milliers sucer les allocations et avantages sociaux et voilà maintenant les fourmis exotiques après les punaises de lit dans les salles de cinéma et les habitations. Il va falloir un remède d’urgence pour tous ces fléaux.
rassurez -vous billou gates a déja un vaccin !
On ne manque pas d’idées chez nous ! on peut créer des élevages ! les nourrir avec les algues vertes ! les exporter en repas conditionnés aux pays qui mangent les insectes. Ça peut rapporter gros…
Le loup, le retour.
Ne trouvez-vous pas que la coupe est pleine ?
Combien de temps les gens des champs devront-ils endurer la folie des gens des villes ?
Depuis la nuit des temps, nos aïeux qui n’étaient pas tous des demeurés ont lutté sans répit par impérieuse nécessité contre ses méfaits.
Depuis les années 1930, la France rurale en était enfin débarrassée et vivait en paix. Mais voilà que la France urbaine lui impose son retour avec son lot de prédations sur les animaux domestiques.
Et que dire de la réponse de l’OFB à un éleveur breton qui a perdu les trois quarts de ses agneaux : « sa responsabilité n’était pas exclue » (Dans la gueule du loup par Emilie Brouze, l’OBS). Si c’est pour apporter ce type de réponse, l’OFB ne sert à rien. Ce qu’attendent nos ruraux qui ne sont pas des enfants ce sont des réponses honnêtes, des certitudes. Ils paient assez cher pour cela. (budget initial 2023, délibération n° 2022-23, OFB = plus de 500 millions d’euros)
Si les décideurs sont en manque d’inspiration, on peut leur suggérer de laisser les lieutenants de louveterie traiter la question et de s’attaquer au fléau des punaises de lit qui infestent les villes.
Mais entre écraser une punaise ou sauver un loup, le prestige de la mission n’est certes pas le même et pourtant tous deux font partie de la même biodiversité.