Difficile de trouver une bonne nouvelle sanitaire en ce vendredi 15 septembre. Décès d’une fillette à Brest des suites d’une possible négligence lors d’une opération d’une scoliose, ARS se moquant ouvertement du monde lors de l’occupation de ses locaux par les défenseurs de l’hôpital de Carhaix…et nouvelle régulation annoncée pour ce vendredi soir, 15 septembre, à l’hôpital de Guingamp, sur fond par ailleurs de menaces réelles de fermeture définitive de la maternité.
Le centre hospitalier de Guingamp annonce en effet une nouvelle régulation aux urgences, ce qui commence à faire beaucoup ces derniers jours : à compter du vendredi 15 septembre 2023, 19 h, au samedi 16 septembre, 8 h 30, il faudra composer le 15 avant de se déplacer. Pour cause de manque de personnel médical, comme d’habitude (pourquoi ne pas former en quelques mois les administratifs de l’ARS planqués dans des bureaux ?).
Traduction : si vous avez un soucis, de Spezet à Bulat Pestivien, de Moustéru à Callac, vous ne pourrez aller ni à Carhaix, ni à Guingamp, à partir de 18h30. Les pompiers ou secours qui interviendront seront donc obligés de rouler plus longtemps, et de doubler leur temps d’intervention quasiment, pour vous emmener à Brest, Saint-Brieuc, Morlaix, ou Quimper. Pendant ce temps, ils ne seront donc pas disponibles en cas d’urgence vitale, sachant que dans certaines casernes, il n’est pas rare, faute de personnel, qu’une seule ambulance ne soit opérationnelle.
La population est donc mise en danger, du fait d’une administration tentaculaire, aveugle, qui prend l’argent des contribuables (mais où va-t-il ?) sans lui faire bénéficier de son droit élémentaire à la santé et à la sécurité sanitaire.
La maternité de Guingamp bientôt définitivement fermée ?
Le journal Ouest-France a lu le projet médico-soignant partagé du groupement hospitalier d’Armor 2023-2028, dont fait partie l’hôpital de Guingamp (Côtes-d’Armor). Ce dernier, qui se plie à la pieuvre ARS, préconise l’arrêt des accouchements à la maternité de Guingamp.
Dans ce document, que Ouest-France a pu se procurer, il est question de transformer la maternité du centre hospitalier de Guingamp en centre périnatal de proximité
. En clair : le suivi pré et post-natal sera assuré à Guingamp, mais pas l’accouchement. C’est ce qui se passe déjà actuellement, et qui était censé cesser au 31 octobre.
Au final, des centaines d’accouchements (500) pratiqués à Guingamp ne le seront plus. Les mamans devront se déplacer à Lannion, Saint-Brieuc, essentiellement, même si l’administration évoque Carhaix ou Plérin…alors même que Carhaix est aussi menacé. Rappelons que dans les Côtes d’Armor déjà, la maternité de Dinan a fermé en 2020. La raison qui pousserait à la fermeture ? Le manque de gynécologue-obstétricien et de sage-femmes/ On en revient toujours à la pénurie de personnel, qui a explosé depuis la période Covidienne, où les soignants ont été traités comme des chiens par l’administration et les autorités (et notamment ceux qui refusaient les vaccins Covid). Une pénurie de personnel liée aux conditions de travail lamentables, aux salaires peu motivants, aux rythmes effrénés souvent incompatibles avec une vie de famille, au surmenage et bien évidemment, à l’incapacité des autorités à changer la façon de former les soignants, pour éventuellement bénéficier plus rapidement, dans les prochaines années, d’infirmières, d’aide-soignantes, mais aussi de médecins, via pourquoi pas un service sanitaire.
Au final, c’est l’ARS qui aura le dernier mot sur la maternité. Après avoir joué la montre bien entendu puisque cela fait des mois que les défenseurs de l’hôpital de Guingamp sonnent l’alarme. Dans la foulée de la fermeture de la maternité, le service de chirurgie conventionnelle est lui aussi menacé. Mais là encore, l’administration semble jouer la montre pour ne pas affronter une colère qui gronde, qui gronde, de plus en plus.
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