Le flot de migrants qui aborde l’Italie ne tarit pas. Une sentence qui pourrait introduire tous les articles sur le sujet depuis des années maintenant. Sur la seule île de Lampedusa, ces dernières 24 heures ont débarqué bien 3.000 clandestins. Une île de 20 km2, destination favorite des trafiquants d’êtres humains et des candidats volontaires à l’émigration. Or, à moins de cent miles nautiques, se trouve pourtant une autre île… que ces derniers évitent comme la peste : Malte.
Et de toute façon, les autorités maltaises ignorent sciemment les alertes des navires chargés de migrants, surtout lorsqu’il s’agit de ceux des ONG, conscientes qu’ils ne sont autres que les négriers de la Méditerranée. De fait, Malte a délégué aux gardes-côtes italiens le secours des barges, se libérant du problème. Ainsi, alors que l’Italie a été contrainte d’accueillir, de nourrir et de loger un peu plus de 100.000 clandestins arrivant par voie maritime depuis le début de l’année, Malte en a pris à sa charge 231 , données officielles du HCR !
« Entraînez-les pour éviter Malte » : la stratégie des migrants pour viser l’Italie
Mais comment cela est-il possible, alors que Malte est soumise aux règlements de l’Union Européenne au même titre que l’Italie et qu’une nation comme le Royaume-Uni qui l’a quittée n’arrive pas à imposer ses décisions souveraines en terme de politique migratoire ?
Plusieurs actions, d’ordre politique, diplomatique et médiatique ont été menées. Car les Maltais sentent bien qu’il en va de la survie de leur minuscule pays, un des plus petits de la planète, mais qui détient le record mondial de résidents étrangers rapportés à sa population (de 20.000 en 2011 à plus de 115.000 en 2021 selon l’Ined). Submergée par un flot d’immigrants subsahariens au début de ladite crise migratoire, sans soutien de la part des autres membres de l’Union européenne, Malte n’avait pas pu faire face à cette situation inextricable… puisque malgré les appels à la solidarité et les impostures du type les immigrés sont autant de chances pour la France ou des ressources pour l’Italie, chaque nation essaie d’en accueillir le moins possible et demande au voisin de prendre son lot de « précieux chargement humain ».
Le gouvernement maltais suit donc une tout autre voie. Il a refusé de signer les amendements aux conventions SAR et SOLAS qui confient à chacune des nations la responsabilité de sa propre zone SAR – zone Search and Rescue – et l’identification d’un lieu sûr pour le débarquement. En 2020, un mémorandum avec la Libye pour la création de structures opérationnelles visant à lutter contre l’immigration clandestine avait été signé (une collaboration ravivée par un récent accord pour l’interconnexion électrique). Un travail de vérité a été fait pour informer l’opinion : de multiples enquêtes journalistiques ont documenté le trafic lié au phénomène. Et surtout les mégastructures telles les mafias ou les coopératives rouges ne sont pas là pour en tirer profit. En parallèle, le système judiciaire punit sévèrement les entrées illégales.
Pour cette raison, les passeurs préfèrent donc la contourner. « SVP, formez bien les boussoliers avant l’embarcation pour éviter Malte. Une fois à Malte, c’est la prison ! » « Y’a une app de localisation qui peut t’envoyer directement à Lampedusa« , leur échanges – comme reportés dans l’enquête du quotidien Il Giornale du 31 août dernier – décrivent une machine bien rodée.. au grand dam des Italiens.
Le nombre de migrants accueillis fait ainsi effet d’échelle de souveraineté : plus on est contraint à en accueillir, moins on est souverain. C’est du moins ce que dit la politique maltaise, raison pour laquelle les médias subventionnés sont étrangement muets à son égard.
Audrey D’Aguanno
Crédit photo : Capture d’écran Il giornale (photo d’illustration)
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4 réponses à “Migrants : pourquoi ils évitent Malte comme la peste”
Ils ont tout compris!!!!!
Qui osera leur donner tort ?………..
Eux au moins, protegent, et leur Pays, et leur Île, et leur Culture.
Encore une preuve qu’on peut refuser les injonctions de l’ Europe et de Mme VDL…..échec et Malte chère Présidente !
quoi, un gouvernement européen qui refuse l’invasion migratoire !!! quelle honte, sauf pour les maltais épargnés des émeutes comme en scandinavie hier