Dans un Liban miné par la crise, la lutte pour la survie de quatre familles dans les quartiers de Sabra et Chatila à Beyrouth… Entre misère, invisibilité et espoirs de jours meilleurs, un documentaire poignant sur ces « Misérables » du XXIe siècle. Veuve réfugiée dans le quartier de Chatila, à Beyrouth, après avoir fui la guerre en Syrie, une mère tente d’élever ses trois enfants. Alors qu’elle se désole de ne pouvoir les scolariser faute de moyens, Abou, son gavroche aux yeux sombres de 8 ans, travaille pour l’aider quatorze heures par jour dans un kiosque de jus de fruits, sous le regard protecteur du propriétaire. Père de cinq enfants, Ayman Kujeyje, modeste commerçant, cherche urgemment à marier sa fille Sanaa, 13 ans. Mais les fiançailles tournent au fiasco quand le futur gendre révèle sa funeste nature. Fou d’amour pour son fils Ali, qui vient de naître, Aboudi Ziani, un ancien détenu, veut espérer que sa « raison de vivre » lui donnera la force de retrouver le droit chemin et rêve pour lui d’un avenir meilleur. Pourtant, dans un Liban rongé par le chômage de masse, il craint que son emploi précaire de tatoueur ne suffise pas au miracle. Appartenant à la communauté dom – les Roms du Liban – et privée de nationalité, la famille Daher se bat pour soigner la petite Saria, atteinte d’une grave maladie de peau. Mais la fillette au corps martyr se voit refuser toute aide médicale.
https://www.youtube.com/watch?v=p4NuqncFfwU
Instinct de survie
Trois ans après la double explosion dans le port de Beyrouth, le 4 août 2020, et la déflagration politique et sociale qu’elle a provoquée, ce documentaire dresse, entre 2018 et 2022, le portrait poignant de quatre familles vivant dans le plus grand dénuement à Sabra et Chatila. Rendus tristement célèbres par les massacres de 1982, ces anciens camps de réfugiés palestiniens sont aujourd’hui devenus des quartiers en proie à une misère noire, où s’entassent depuis des décennies, dans des rues envahies par les immondices et les rats, des personnes déplacées, des apatrides et des laissés-pour-compte.
Dans un Liban sous haute tension, gangrené par la corruption et l’indigence de ses gouvernants, ces héros oubliés, « Misérables » du XXIe siècle, subissent de plein fouet les conséquences de la crise économique, de la pandémie de Covid-19 et de l’afflux constant de réfugiés dans le pays. Entre chaos, fléau de la drogue, débrouille et lueurs d’espoir, une plongée en apnée dans leur lutte quotidienne pour survivre.
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Liban. Les ombres de Beyrouth”
La France dans quelques années, tous les ingrédients seront bientôt réunis pour ressembler à ce pays !
Complètement d’accord avec André
Commentaire de texte
Dans un Liban sous haute tension, gangrené par la corruption et l’indigence de ses gouvernants, ces héros oubliés, “Misérables” du XXIe siècle, subissent de plein fouet les conséquences de la crise économique, de la pandémie de Covid-19 et de l’afflux constant de réfugiés dans le pays. Entre chaos, fléau de la drogue, débrouille et lueurs d’espoir, une plongée en apnée dans leur lutte quotidienne pour survivre.
Juste une question : la corruption et l’indigence de nos gouvernants sont déjà là, les conséquences de la crise économique, de la pandémie de Covid 19 et de l’afflux constant de réfugiés sont également déjà là Conclusion Quelle est exactement notre différence vis à vis du Liban au jour d’aujourd’hui ?