La France est l’un des pays où les citoyens paient le plus de taxes, d’impôts, de charges, alors que l’effondrement du service public hospitalier se poursuit. En Bretagne, c’est flagrant, ça se voit de plus en plus, mais pour le moment, il semble y avoir une omerta qui règne hormis chez les syndicats.
Dernier exemple en date avec l’accès au service des urgences de l’hôpital de Fougères (Ille-et-Vilaine) sera restreint dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 septembre 2023. Mais ce n’est pas tout. Dans une interview à Ouest France, le directeur de l’hôpital de Vitré valide la fin du service public hospitalier continu pour la population locale : « Les urgences restent régulées la nuit, je pense qu’on a passé un cap, nous ne sommes plus dans la perspective d’ouvrir 24 heures/24. L’objectif c’est de fonctionner à l’année, sans régulation de jour. Sur les autres spécialités, compléter les équipes, éviter les fermetures de lits. C’est une condition à la poursuite du projet de restructuration de l’hôpital ». D’une fermeture ponctuelle, on passe donc à quelque chose qui devient la norme.
Même topo à Carhaix, avec les Urgences. Les urgences de l’hôpital de Carhaix qui étaient fermées la nuit cet été ne vont pas rouvrir 24 heures sur 24, en septembre 2023. Le service sera accessible aux patients en journée uniquement. Une décision de la direction, qui sera effective à partir du lundi 4 septembre. Cela signifie qu’à partir de 18 h 30, les patients du Centre Bretagne devront appeler le 15 et seront abandonnés puisque devront être pris en charge à 45 km minimum autour de Carhaix, soit environ une heure de trajet. Jusqu’aux hôpitaux de Morlaix, de Guingamp (Côtes-d’Armor) ou encore de Brest. Et cela jusque la fin de l’année 2023
Un massacre en coupe réglée du service hospitalier, voulu par les administrations françaises qui font la pluie et le beau temps et qui l’emportent, trop souvent, sur le médical.
Les conséquences de ces régulations sont immédiates dans les grands hôpitaux : à Brest, Rennes ou encore Saint-Brieuc, le personnel subit un afflux de patients. Et n’en peut plus. Le syndicat FO dénonce, pour Saint-Brieuc, la situation des agents de nuit du standard. Mais évoque aussi assistants sociaux qui sont eux aussi proches du burn-out. Les démissions et arrêts maladie augmentent, et la Bretagne semble être au bord de l’effondrement sanitaire. N’importe quel personnel de santé, des médecins aux infirmiers, confirment actuellement cette situation. Seule l’administration aveugle joue d’éléments de langage pour donner l’impression que tout va bien.
Faudra-t-il que la population monte elle-même des projets parallèles, solidaires, au service de la population ? C’est ce qui s’est passé, dans d’autres pays, par le passé. En Palestine, le Hamas est arrivé au pouvoir notamment grâce à cela. Au Liban, idem avec le Hezbollah. La Bretagne doit-elle se résigner à n’avoir comme avenir que celui de ces deux pays ravagés ?
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6 réponses à “Fougères, Vitré, Carhaix…l’effondrement du service public hospitalier se poursuit”
Le fait de voter majoritairement à gauche n’a pas sauvé la Bretagne, loin s’en faut, elle va vite regretter ses choix politiques en rejoignant le tiers monde, mais il sera trop tard !!
Bonjour, merci de votre article. J’ai découvert hier votre journal. Et, en tant qu’infirmière, je suis très agréablement surprise de lire un article cohérent sur le problème de la decapilotade de la Santé Publique en France. La Presse nationale a abandonné depuis longtemps son travail de journalisme… et le souci du bien vivre…en tout cas dans ce domaine et dans celui de la protection de l’enfance, comme en atteste l’article de votre collègue sur le film « The sound of freedom ». Cette Presse nationale serait-elle …. sous presse🤭?
Merci à vous. Un rayon de soleil dans le ciel de l’information.
🌞
Oui il n y a pas qu en Bretagne, où il est vrai que Ouest France joue depuis des années le rôle de démolisseur et de faux moralisateur.
L immigration contribue à la diminution des lits disponibles, ils sont prioritaires alors qu ils n ont pas cotisés… Exemple hopitall de Poitiers
Faut savoir ce con veut. On ne peut pas subventionner la « guerre en ukraine » à coups de millions et assurer un fonctionnement normal du service public. Et je ne parle même pas des milliards au tout à l’égout d’une politique de submersion de la France (merci l’UE) ça ferait des histoires.
les malades sont priés de l’être seulement aux heures et jours d’ouverture! merci la macronie et les syndicats qui ont appelé à voter pour macron
La démolition du service hospitalier (un bijou que le monde nous enviait) est en marche …
Et tout autant la décadence de la France.
Triste bilan …