Les fans du célèbre groupe de métal industriel allemand Rammstein vont être soulagés. Mardi 29 août, le parquet de Berlin a mis fin à l’enquête contre le chanteur Till Lindemann, accusé d’agressions sexuelles.
Tout avait commencé en mai dernier, quand une jeune Irlandaise de 24 ans avait accusé le chanteur du plus célèbre groupe de Neue Deutsche Härte de l’avoir droguée pour coucher avec elle à l’issue d’un concert en Lituanie. Quelques jours plus tard, plusieurs autres femmes alléguaient des agressions sexuelles sur les réseaux sociaux. Une enquête avait alors été ouverte «pour des faits présumés relevant du domaine des délits sexuels et de la distribution de stupéfiants»,
Le récit de celle qui se présente sur X/Twitter comme « la fille droguée à Rammstein » est assez confusionnel : Till Lindemann aurait mis un stupéfiant dans une boisson avant le concert, elle aurait été dans un état second durant le spectacle et lors de la fête privée qui s’en suivit où ce dernier aurait exigé un rapport intime. À son réveil dans sa chambre d’hôtel, elle aurait noté des hématomes sur son corps et vomi pendant plusieurs heures. Mais elle clarifia dans un tweet « Il accepta que je ne veuille pas avoir de relations sexuelles avec lui. Je n’ai jamais déclaré qu’il m’avait violée. »
Les autres filles ont quant à elles décrit des relations sexuelles consenties dans un premier temps, puis devenues violentes dans un second. Une autre aurait repris ses sens durant le coït, mais à la question du chanteur pour savoir s’il devait arrêter n’osa pas dire non. Toutes brossent un mode opératoire où des jolies groupies étaient choisies avant et pendant le concert pour participer à des fêtes privées avec le leader allemand où se consommait de la drogue. Certaines auraient alors subi ses avances – ou des agressions à caractère sexuel.
Pour le parquet de Berlin, « L’évaluation des preuves disponibles (…) et l’audition des témoins n’ont pas permis d’établir que l’accusé a eu des rapports sexuels non consentis avec des femmes ». Car les jeunes femmes ont publié des vidéos mais « ne se sont pas jusqu’ici adressées aux autorités chargées de poursuites pénales mais seulement – et ceci même après l’ouverture de l’enquête rendue publique – à des journalistes qui, de leur côté, ont invoqué leur droit de refuser de témoigner. »
L’enquête contre la manager de la tournée, accusée se sélectionner et d’amener les belles fans dans les coulisses a également été abandonnée. Dans les deux cas, pas assez de preuves qu’une infraction pénale ait été commise.
Entre arrivistes qui accusent faussement des hommes pour gagner le jackpot ou la notoriété, filles faciles altérées par l’alcool qui regrettent une partie de jambes en l’air désagréable ; et puissants qui en veulent toujours plus et se croient tout permis, dans un milieu où les droguent coulent à flots, arriver à la vérité quant aux accusations pour viol dans le monde des célébrités est complexe. Quant à l’argument « il peut avoir toutes les femmes qu’il veut, pourquoi aurait-il besoin de violer ? » n’a pas de sens, puisque le viol n’obéit pas à une pulsion sexuelle mais sadique. Cela est aussi confirmé par le profil des violeurs qui sont souvent des mâles séduisants qui n’ont aucun problème pour conquérir une femme. Ce qu’ils veulent ce n’est pas du sexe, mais posséder, dégrader et humilier leur proie pour affirmer leur pouvoir.
Les conséquences du mouvement #MeToo, sont là : s’il a eu pour effet positif de décrire un certain mode opératoire et de remettre en question l’omerta circonscrite à un certain milieu, il a aussi provoqué la multiplication des fausses accusations et la décrédibilisation des véritables victimes.
Audrey D’Aguanno
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Une réponse à “Rammstein : l’enquête pour agressions sexuelles à l’encontre de Till Lindemann classée sans suite”
Selon le procureur Jean Louis Belot et les services de police et de gendarmerie, 7 à 8 plaintes sur 10 sont « du pipeau »
Les menteuses devraient être punies à hauteur de la peine qu’elles font encourir aux hommes qu’elles accusent faussement.