Entre 2014 et 2022, la vente de véhicules électriques en France a été multipliée par 271, frôlant les 25% de part de marché sur certains mois (22,2% en décembre dernier2). Aujourd’hui, 26 % des Français se disent même prêts à franchir le pas prochainement, d’après une enquête inédite réalisée par Léocare, sans que les acheteurs puissent néanmoins dire comment cette généralisation d’un parc électrique peut aller de pair avec les défaillances électriques globales et la hausse du coût de l’énergie récente.
En Belgique, selon le SPF mobilisé, le parc automobile électrique comptait 71 651 voitures entièrement électriques au 1er août 2022, auxquelles se sont ajoutées 31 391 autres au cours des derniers mois. Il y a désormais plus de 100 000 voitures fonctionnant sur batterie sur les routes belges.
Cela témoigne, dans ces deux pays, d’un intérêt croissant pour la voiture électrique. En Belgique toujours, 46% des voitures neuves immatriculées ces derniers mois sont hybrides ou électriques (infographies)
Derrière cette moyenne se cachent cependant d’importantes disparités selon l’âge et la catégorie socio-professionnelle des personnes interrogées. Ainsi en France, 29 % des 18-34 ans pensent faire prochainement l’acquisition d’une voiture électrique contre 21 % des 35-49 ans. De la même manière, 35 % des CSP+ prévoient d’en acheter une à court terme contre seulement 23 % des CSP- et 21 % des inactifs. Dans l’un et l’autre cas, le niveau de pouvoir d’achat est bien évidemment déterminant. 47 % des Français qui désirent acquérir sous peu un véhicule électrique ont un revenu mensuel supérieur à 3 000 euros.
L’essor de la voiture électrique en Belgique : un virage technologique et sociétal
En réponse au défi majeur du changement climatique, l’industrie automobile européenne, y compris la Belgique, est engagée dans une transition importante vers l’électrification de ses véhicules . Le paysage automobile belge est marqué par une croissance rapide des ventes de voitures électriques, avec Tesla en tête, suivi de près par des constructeurs tels que Volkswagen, Audi et Renault.
La Belgique a pris des mesures proactives pour favoriser l’adoption de véhicules électriques. Par exemple, la Flandre a prévu d’interdire la vente de voitures à moteur thermique dès 2027, tandis que Bruxelles prévoit de bannir les véhicules diesel en 2030 et à essence en 2035 . Le processus d’électrification est soutenu par des mesures incitatives, telles que des avantages fiscaux et des prêts automobiles avantageux .
Néanmoins, des défis subsistent. La question du coût demeure un obstacle majeur pour l’adoption massive de la voiture électrique. Malgré les progrès réalisés, les voitures électriques restent généralement plus chères que leurs homologues à essence, bien que cette différence devrait se réduire au fur et à mesure que les économies d’échelle seront réalisées et que la technologie des batteries continuera d’évoluer.
L’innovation dans l’industrie automobile belge ne se limite pas à la production de nouvelles voitures électriques. Des entreprises se spécialisent dans le « rétrofit », un processus qui transforme les voitures classiques en véhicules électriques. Cette option offre une alternative écologique et abordable pour les consommateurs qui ne peuvent ou ne veulent pas acheter une nouvelle voiture électrique .
En somme, la transition vers l’électrification en Belgique est un processus dynamique, soutenu par des initiatives gouvernementales, la volonté de l’industrie automobile et l’évolution des attitudes des consommateurs. Bien que des défis subsistent, le potentiel de l’électrification à transformer notre société, notre environnement et notre économie est énorme. L’industrie de la voiture électrique en Belgique est donc une piste prometteuse pour un avenir plus durable et éco-responsable.
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