Plein ! En ce moment, c’est le défilé en Bretagne. Des mecs en claquettes-chaussettes avec des maillots PSG sur le dos ! Sur nos plages mouillées de pluie, ce qui est une excellente nouvelle au passage, on les voit se trimballer à la moindre éclaircie. Démarche indolente. Parle fort. Cité. Racailles. Wech-wech. Blaireau certifié Bobigny ! C’est bien simple, le mec de cité, dans un groupe de 1000 personnes, il a obligatoirement un maillot de Neymar sur le dos.
Il faudra qu’un jour des sociologues, au lieu de gaspiller l’argent public avec le genre et l’intersectionnalité, se penche sur cette question : la charge symbolique des clubs de foot.
Car c’est une chose à laquelle nous ne sommes pas habitués en France.
En Italie, certains clubs sont « marqués » politiquement. La Lazio c’est les fôchos, la Roma c’est le gauchos. En Ecosse, la haine entre les unionistes des Glasgow Rangers et les républicains irlandais du Celtic a déjà causé plusieurs morts. En Espagne la carte de Socio du FC Barcelone est quasiment une carte d’identité de la République Catalane. Ne parlons pas des clubs basques qui sont des bastions en acier du nationalisme pour l’Euskadi éternelle. Les gauchistes de l’Europe entière, quant à eux, se remuent le glorieux sur le fameux FC Sant-Pauli censé être l’ame du club « antifasciste » et « antiraciste ». Bon…
En Bretagne, même si le Stade Rennais joue à fond sur l’identité bretonne (hymne national chanté avant chaque match, stade rebaptisé Roazhon Park, dépliant en breton, …) depuis son rachat par Pinault, il n’existe pas ce phénomène en France. A part éventuellement le Red Star, devenu une sorte de symbole pour les antifas qui diraient de toute façon « merci » si un immigré du 93 leur démoulait dans la gueule.
Reste la charge symbolique négative. Celle du PSG et de l’OM. Certains immigrés veulent constamment être du côté des winners sachant que leurs pays respectifs sont immanquablement en division Z du classement FIFA. Il y a donc une recherche de la winnerité à travers le foot, mais en portant toujours les couleurs d’une équipe européenne. Personne ne sait qui a gagné la coupe d’Afrique des Clubs si elle existe, par exemple et personne ne porte le maillot de la meilleure équipe algérienne. Par contre, étrangement beaucoup d’immigrés dans les banlieues françaises sont vêtus de l’un ou l’autre de ces deux maillots : le PSG ou l’OM. Ou le Real du Barça Sporting Club. Je serais Rokhaya Diallo que je m’en roulerais par terre « d’appropriation culturelle » !
Le PSG et l’OM sont devenus les symboliques absolus de l’invasion migratoire. Quand l’Olympique Lyonnais était au firmament, les cités ne se sont pas précipitées sur les maillots blancs de l’OL. Pareil pour Lille, Bordeaux ou Monaco. Non, il n’y a que ces deux équipes : le PSG et l’OM. Et pour le PSG cela s’est accentué ces dernières années, depuis les quataris en fait… Bon, il est vrai qu’entre Paris et Marseille, l’extra-européen se sent immanquablement chez lui. Ce qui est moins vrai à Monaco, à part un émir ou deux éventuellement…
Je sais, je sais le PSG a été, un moment, le bastion d’un certain type de supporters. Boulogne Boys et compagnie. Mais ce temps semble révolu et surtout la bataille de la charge symbolique est perdue. Cramouette. PSG = extra européen avec des claquettes et des chaussettes blanches = OM. C’est comme ça et c’est irrattrapable.
Encore un petit mois et ils auront tous foutu le camp dans l’Emirat de la tour Eiffel ! Qu’ils prennent leurs menhirs en plastique et qu’ils se barrent. Vivement !
Anne-Sophie Hamon
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5 réponses à “Du malheur d’avoir un maillot PSG sur le dos [L’Agora]”
Et oui, la tribune Boulogne en mon temps, ( les 80’s ), c’était encore un repère de têtes » blondes » et souvent rasées ! Le Proult est passé par la en 2011 et son plan anti supporters a » nettoyé » la tribune ( 200 à 300 interdictions rien que pour Boulogne). Bizarrement les racailles d’Auteuil n’ont rien subi. Suis-je bête ? Les vendeurs de maillots qatariens ont choisi leur clientèle comme l’a fait la direction de Canal + à l’époque ; D’ou certains transferts ( Anelka, Luccin…) destinés à appâter les banlieues et incompatibles avec l’esprit de la tribune Boulogne d’antan.
Heureusement, aujourd’hui, leurs grands amis et concurrents saoudiens achètent à prix d’or des » pousseurs de ballons « .Tant mieux, il n’y a rien de plus facile que de remplacer un poulet sans tête !
J’ai reçu pendant l’été 92 quelques supporters du PSG ,garçons et filles. On avait organisé une journée champêtre d’Alliance Populaire en présence de Roland Hélie. Bonne ambiance.
Trés bon exposé, comme à l’habitude. Un fan
Vu sur une banderolle marseillaise dans les années 90 : PSGCDPD
J’ai reçu pendant l’été 92 quelques supporters du PSG ,garçons et filles. On avait organisé une journée champêtre d’Alliance Populaire en présence de Roland Hélie. Bonne ambiance.