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Santé mentale. La pression du « Summer Body » angoisse de plus en plus de Français…

Le malaise de l’été : une étude révèle l’angoisse croissante des Français (et surtout des Françaises) face à l’image de leur corps et l’impact de la pression du « Summer Body » sur leur santé mentale à quelques encablures des vacances estivales.

Quand vient l’été, des vacances et des complexes…

Nécessité de la pratique d’une activité physique régulière, détox de printemps et régime alimentaire adapté à une hygiène de vie saine : nos lecteurs les plus fidèles qui auront pris bonne note de nos conseils et mises en garde sur ces sujets ne se sentiront pas concernés par les conclusions d’une récente étude réalisée par l’Ifop sur le thème du « Summer Body » (entendez par là l’objectif d’avoir un corps esthétique et athlétique que l’on est fier de montrer sur la plage) et de ses conséquences.

En effet, selon cette enquête d’opinion réalisée au début de ce mois de juin pour le compte du site de voyages voyageavecnous.fr auprès d’un échantillon national de 1 006 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, les Françaises aiment de moins en moins leur corps.

En effet, les résultats du sondage font état d’un rapport difficile au corps et d’un réel malaise à l’idée de se montrer en maillot encore plus marqués chez les femmes, quand bien même une large majorité s’adonne à ce fameux « Summer Body ». Leurs complexes, qui trouvent leurs origines à diverses sources, entrainent chez certaines d’entre elles une angoisse palpable à l’approche de l’été.

C’est la déprime à la plage !

Saison propice à l’exposition des corps, l’été est aussi la période de la confrontation à leurs complexes physiques pour de nombreux Français.

Au point que certains d’entre eux, n’aimant pas du tout leur corps, envisagent la perspective de devoir le montrer tel qu’il est comme une véritable source de souffrance. Et ainsi engendrer, comme le montrent les résultats de cette enquête, des troubles allant de l’anxiété à la dépression.

Pour commencer, il faut noter que, pris dans leur ensemble, 47% des Français et des Françaises disent ne pas aimer leur corps. Les femmes (60%) sont nettement plus nombreuses que les hommes (33%) à le vivre ainsi. À ce titre, en 10 ans, le nombre de femmes qui indiquent ne pas aimer leur corps a considérablement progressé, passant de 46% en 2013 à 60% cette année.

Plus elles avancent en âge, plus le rapport des femmes à leur physique devient compliqué : 76% des plus de 65 ans en ont une perception négative. Dans ce contexte, montrer son corps partiellement dévêtu à la plage est source de gêne pour près de 7 femmes sur 10 (67%) et près de 4 hommes sur 10 (39%). Le nombre de femmes mal à l’aise en maillot de bain à la plage a, lui aussi, augmenté depuis 2013. Elles étaient alors 61% à en faire état, soit 6 points de moins qu’en 2023.

Hormis les 15-17 ans (24% sont mal à l’aise en maillot), les femmes sont majoritairement gênées quelle que soit leur tranche d’âge : elles sont 72% dans ce cas chez les 25-34 ans et 74% chez les plus de 65 ans (74%).

Il fait chaud, sale temps pour les gros ?

Les femmes qui n’aiment pas du tout leur corps identifient en premier lieu (56%) le fait de devoir se présenter en maillot de bain devant leur famille ou leurs amis comme moteur de leurs complexes. Viennent ensuite la comparaison avec le physique de leurs amies (54%), la pression médiatique au « corps parfait » (46%) et les images de ce type de corps dans les magazines ou les réseaux sociaux (41%).

Chez les hommes, c’est avant tout dans la perspective de séduire une potentielle partenaire que se nourrissent les complexes (81%), puis dans la comparaison avec leurs amis (76%) et le fait de se mettre en maillot de bain (56%). Une fois de plus Messieurs : lisez Breizh-Info !

Les hommes sont par ailleurs plus nombreux que les femmes à avoir subi des remarques sur leur physique de la part de leur entourage (50% contre 32%) et sur les réseaux sociaux ou dans l’espace public (44% contre 20%).

Toutefois, le « Summer Body » fait toujours recette selon l’étude. Préparer son corps à l’exposer au regard des autres au long de la période estivale demeure une pratique largement répandue chez 93% des femmes et 78% des hommes. 83% des femmes interrogées indiquent fournir un effort particulier au niveau de leur pilosité, effort auquel consent près d’ 1 homme sur 2 (49%).

Chez les messieurs, l’étape majeure de cette préparation est axée sur le sport. 65% d’entre eux pratiquent en effet une activité physique en amont de l’été, légèrement plus en l’espèce que les femmes (59%). Les femmes ont tendance à plus surveiller leur alimentation : elles sont 59% à faire un régime en vue de l’été contre 46% chez les hommes. Elles sont aussi plus nombreuses à préparer leur bronzage (47% contre 38%).

Un impact du « summer Body » sur la santé mentale ?

Le « Summer Body » semble cependant en légère perte de vitesse. Pour exemple, les femmes indiquent faire moins de sport en 2023 qu’en 2017 (-14 points en 6 ans) et les hommes prennent leurs distances avec les régimes (-12 points sur la même période). Après le Grand remplacement, le « Grand avachissement » ? On s’étonnera par ailleurs de l’utilisation du terme « encourageant » par les auteurs de l’infographie ci-dessous pour désigner le recul de ces pratiques :

La difficulté à accepter son corps et à le montrer tel qu’il est à la plage aboutissent à la mise en place de stratégies de dissimulation, comme se vêtir d’un paréo ou d’un short pour se déplacer (84% des femmes et 48% des hommes y ont déjà eu recours). 62% des Françaises et 36% des Français se sont aussi promené sur le sable en rentrant leur ventre.

La perspective de s’exposer au regard des autres, à la plage ou à la piscine, est une réelle source d’angoisse pour près de la moitié (49%) des Français. Plus soumises que les hommes à la pression du corps, les femmes sont ainsi 49% à avoir vécu des périodes de stress et d’anxiété à l’approche de l’été, 40% à faire état de troubles du sommeil ou encore 35% à évoquer des épisodes dépressifs.

Sans surprise, les personnes qui n’aiment pas leur corps sont les plus affectées par ce type de troubles. Elles sont ainsi 69% à en avoir ressenti au moins un en amont de la période estivale contre 44% chez celles qui apprécient leur corps. Elles sont notamment deux fois plus nombreuses (53% contre 24%) à avoir pleuré durant cette période.

Il leur reste cependant quelques jours pour manger des haricots verts, boire beaucoup d’eau et supprimer le sel de leur régime alimentaire…

Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Tibor Vegh) (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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8 réponses à “Santé mentale. La pression du « Summer Body » angoisse de plus en plus de Français…”

  1. Toto dit :

    Il faudrait que mes copines arrêtent de s’occuper de mon ventre, et s’occupent plus de leur c..: toujours obsédées par le contenant que par le contenu: très agaçant et hypocrite… Je vais mettre un Burkina Faso!!!

  2. Fred dit :

    L’obèse fait un piètre chasseur-cueilleur.
    Un peu de marche, de pèlerinage, d’ascèse, d’efforts intenses, de jeûne et tout rentre dans l’ordre, même si certains physiques resteront du type lutteur poids-lourd.

  3. Chaise Isabelle dit :

    Tout ceci est indéniable et la honte ressentie me semble malheureusement totalement logique. Et c’est le résultat de la mauvaise foi des médias qui, d’un côté n’ont jamais autant prôné « l’amour de soi » en même temps que la « beauté physique idéale » qui n’est autre qu’une notion indissociable de la jeunesse et de la santé et qui concerne, a toujours concerné et concernera toujours les femmes en premier. Puisque, pour faire (très) court, l’identité des femmes hétérosexuelles réside d’abord dans le fait de faire bander ou non le sexe opposé. Ce qui mène à la question suivante : « comment se sentir femme si l’on n’est pas considérée comme désirable, moralement et physiquement ? » Question laissée sans réponse par les hommes. A titre d’exemple parmi tant d’autres : Est-ce que Hugues Auffray aurait envie d’une femme de 93 ans ?

  4. patphil dit :

    santé mentale et physique, bougez vous, arrêtez de vous empiffrez

  5. Archeofuturiste dit :

    A l’heure de la convergence des catastrophes qui pointe le bout de son nez le summer body ne devrait pas se faire juste pour la plage mais pour se donner une première étape avant de repartir en septembre sur une meilleure hygiène de vie… Sport de combat et musculation… La guerre approche. Regardez certaines populations qui profitent du RSA pour faire du sport toute la journée…

  6. CREOFF dit :

    Malade ou vieux, on maigrit tout à coup, ce n’est pas bon signe. Bonne nouvelle, la population a baissé sa consommation alimentaire autant que l’inflation. Le sucre a pris presque 50%. La bierre plus de 20%. L’Ukraine va nous faire tous maigrir.

  7. Le Celte dit :

    Le dernier qui m’a dit :  » dit donc tu as pris du poids  » j’ai attrapé la personne d’une main et je l’ai soulevé de 15 cm .
    J’aime bien mettre le linge à sécher.
    Heureusement que certaines personnes qui sont hors normes sont des gentils.
    Plus s’est petit plus s’est con et hargneux.

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