Patrice T. est un grand gaillard, entraîneur diplômé, il était intendant au FC Nantes depuis septembre 2010 après être passé par le club des Metallos de Chantenay.
Pincé la main dans le sac de sport, Patrice T. ne revendait pas des maillots du FC Nantes, il les « offrait » à des collectionneurs qui le « remerciaient » avec de l’argent. Nuance !
Ce lundi 19 juin, l’ancien cadre du cadre du club est jugé avec trois autres personnes devant le tribunal de Nantes. Parmi eux, « Christophe », un gendarme habitant une commune avec le nom le plus long du monde : « Saint-Rémy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson » (ouf !) dans la Marne.
Et le procès est l’occasion d’une plongée cocasse dans l’infra-monde des collectionneurs de maillots de foot. « Christophe » en possède des centaines, religieusement rangés. Il possède même des affaires personnelles de joueurs dont une « valise de Sylvain Wiltord », ancien international passé par Nantes. Chanceux, il pourrait bénéficier d’un vice de procédure et… récupérer sa précieuse valise saisie par les policiers. A quelques encablures de la retraite, ce passionné se fait actuellement « construire une maison en Bretagne » pour y passer ses vieux jours avec ses maillots. Planquez vos goodies du FC Corps-Nuds !
Le deuxième comparse de Patrice T. est lui informaticien. Selon nos confrères vendéens du Journal du Pays Yonnais, il cherchait des maillots du FCN pour « des jeunes défavorisés » qui viennent « en tong » à la Beaujoire. Le type des jeunes en question est donc parfaitement transparent…
Un troisième complice n’est pas présent à l’audience. Pourtant « Miguel » a déjà quelques condamnations au derrière dont une pour « fraudes aux prestations sociales ».
Les quatre complices « offraient » donc contre récompense pécuniaire » les maillots laissés par les joueurs après chaque match à des connaissances, mais également sur EBay. Un vrai sens de la générosité ! C’est d’ailleurs un collectionneur qui alertera les autorités en voyant ces maillots mis en vente. En plus des hauts jaunes et verts, des chasubles, chaussures et coupe-vents étaient également proposés à la vente.
Trafic ou échanges passionnés entre collectionneurs ? Les messages entre Patrice T. et ses clients ou généreux donateurs sont éloquents. Visiblement l’intendant savait ce qu’il faisait et savait qu’il risquait le renvoi pour son « petit business ».
Petit ? Le club évalue tout de même le préjudice à 70 000€ ! Bon prince, le FC Kita ne réclame cependant qu’un euro symbolique aux protagonistes, dont son ancien intendant, parti depuis à l’issue d’une rupture conventionnelle.
Au final, le tribunal requiert dans cette monumentale affaire du sursis pour les prévenus et même une relaxe pour le bienfaiteur des « jeunes en claquettes ». Jugement, le 03 juillet.
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