22/10/2013 – 20H00 Saint-Nazaire (Breizh-info.com) ‑ « On n’a pas de loups chez nous, mais ces gens-là sont pire que des loups », murmure N…, agriculteur en Loire-Atlantique. Il vient d’apprendre la mésaventure arrivée à l’un de ses collègues, éleveur à Donges. Le week-end dernier, celui-ci a découvert le cadavre d’une de ses charolaises, égorgée en plein air et dépecée sur place pendant la nuit. Les quatre pattes avaient été découpées et volées.
Les vols agricoles sont à la hausse. Après le fuel siphonné dans les réservoirs, les récoltes volées dans les champs, les systèmes d’arrosage détruits par des récupérateurs de métaux et les machines agricoles enlevées sur plateaux par des gangs de trafiquants étrangers, va-t-on voir les vols de bétail se multiplier ?
Les cas sont nombreux. Depuis quelques mois, on en a noté dans la région bordelaise, le Sud-ouest, les Deux-Sèvres, le Saumurois, les Alpes-Maritimes, les Corbières, les Ardennes, la Normandie, etc. La Bretagne semblait peu touchée. Mais déjà cet été, une vache laitière avait été abattue nuitamment, chez un agriculteur de Saint-Jean-de-Boiseau, dans le Pays de Retz. Pour 25 kilos de viande !
Début septembre, face à la multiplication des vols, dans un communiqué, la FNSEA avait demandé à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, d’« assurer une surveillance renforcée des exploitations avec le concours de la police et de la gendarmerie ». Il ne semble pas que grand-chose ait été fait à ce jour.
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