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László Toroczkai : « Orbán fait massivement appel à la main d’œuvre étrangère en Hongrie » [Interview exclusive]

László Toroczkai est une figure incontournable du nationalisme hongrois depuis 25 ans. Sa biographie n’a guère d’équivalents dans cette famille politique : jeune collaborateur parlementaire du MIÉP (un parti nationaliste représenté au Parlement de 1998 à 2002) à la fin des années 1990, reporter de guerre au Kosovo de 1999, fondateur du mouvement de jeunes nationaliste HVIM (implanté également dans les pays limitrophes de la Hongrie, où l’on trouve d’importantes communautés hongroises outre-frontières), fondateur du journal hebdomadaire Magyar Jelen, fondateur du festival Magyar Sziget, meneur des émeutes anti-gouvernementales de l’automne 2006, maire de Ásotthalom (2013-2022) faisant face aux hordes migratoires dans les années 2010, vice-président du Jobbik (2016-2018) avant de le quitter suite au changement de cap politique de ce dernier, fondateur du parti nationaliste Mi Hazánk en 2018 et chef du groupe parlementaire de ce parti depuis 2022.

Il est totalement interdit d’activité sur Facebook depuis 2019 (la plateforme censure tout contenu où figure son nom ou son visage), ce qui l’a poussé à développer ses activités de vlogueur sur YouTube ou plus récemment TikTok. Il a d’ailleurs entrepris une action en justice contre Facebook.

Breizh-info.com : Votre parti, créé à la suite du repositionnement politique du Jobbik (passé du nationalisme radical à l’alliance avec la gauche libérale), est entré au Parlement au printemps 2022, avec presque 6% des voix. Nous sommes à un an des prochaines échéances électorales (élections européennes et locales de juin 2024), où en êtes-vous ?

László Toroczkai : D’après les sondages, nous avons doublé le nombre de nos électeurs au cours de l’année écoulée, nous sommes maintenant autour de 10 %, mais l’une des choses dont je me réjouis le plus est que nous sommes déjà le parti le plus populaire parmi les électeurs les plus jeunes, entre 18 et 29 ans. Je dirais donc que nous sommes le parti de l’avenir. De plus, nous avons réalisé tout cela au milieu d’une censure sans précédent, non seulement en Hongrie mais aussi au niveau international, au cours des quatre dernières années. J’ai été banni de Facebook et d’Instagram en mai 2019 par le géant mondial Meta, qui a même interdit aux utilisateurs d’écrire mon nom ou de partager ma photo. Nous avons également été à peine autorisés à apparaître dans la presse écrite et à la télévision. Je ne connais aucun autre parti en Europe qui ait été élu au Parlement malgré une censure aussi brutale. Nous l’avons fait, et je viens de gagner un procès contre Meta, qui a été obligé par le tribunal hongrois de rétablir ma page Instagram. Nous nous sommes battus durement, mais nous devenons plus forts.

Breizh-info.com : Vous vous êtes fait connaître internationalement en tant que maire du village frontalier de Ásotthalom, lorsque la frontière Hongrie-Serbie a été prise d’assaut par des vagues de migrants en 2015 et dans les années qui ont suivi. Vous avez notamment été le premier à demander la construction d’une barrière frontalière. L’immigration illégale est-elle désormais sous contrôle en Hongrie ?

László Toroczkai : La clôture de 175 kilomètres de long à la frontière entre la Hongrie et la Serbie, à la frontière de l’espace Schengen et de l’Union européenne, a été construite, à ma grande joie, mais comme la législation est inadéquate, cela ne change pas grand-chose pour l’instant. Les migrants qui franchissent illégalement la frontière et qui sont arrêtés par la police sont simplement renvoyés du côté serbe de la frontière et peuvent réessayer quelques heures plus tard. Cette procédure se poursuit jusqu’à ce que les migrants parviennent enfin à atteindre l’Union européenne.

Sans parler du fait que le gouvernement hongrois vient de libérer des centaines de passeurs étrangers des prisons hongroises, en invoquant la surpopulation, puisqu’un détenu sur quatre en Hongrie est aujourd’hui un passeur étranger. L’immigration clandestine est un énorme business pour le crime organisé, et toute cette activité criminelle est soutenue par les dirigeants de l’Union européenne, qui font également pression sur le gouvernement hongrois. Ainsi, les dirigeants mondialistes de Bruxelles, en symbiose avec la mafia des passeurs, sont en train de changer complètement l’image de l’Europe et de la transformer en un empire colonial multiethnique au lieu d’une Europe des nations. Et le gouvernement hongrois se donne en spectacle. Il prétend protéger la frontière, mais en fait tous les migrants illégaux finissent par entrer dans l’Union européenne par la Hongrie.

Breizh-info.com : Lorsque vous étiez maire de Ásotthalom (2013-2022), vous avez pris de nombreuses mesures qui ont été très critiquées. Vous avez par exemple décrété l’interdiction du port du voile ou des symboles LGBT dans votre commune. Certains médias ont même dit que vous étiez en « croisade contre l’Islam ». Maintenant que vous êtes député, on peut vous voir représenter la Hongrie dans de nombreuses institutions internationales, notamment à Bahreïn, pays où la charia est en vigueur. Vous n’êtes donc plus en croisade contre l’Islam ?

László Toroczkai : Je n’ai jamais dit que je luttais contre l’Islam, c’est un mensonge des médias. Je me bats contre l’immigration de masse et le libéralisme extrême, pas contre les religions et les traditions. Lors de la grande invasion de 2015-2016, de nombreux journalistes étrangers sont venus chez moi à Ásotthalom, car à l’époque, sur toute la frontière terrestre de l’Union européenne, il n’y avait nulle part autant de migration illégale qu’à Ásotthalom. Des dizaines de milliers de migrants étaient entrés dans notre commune. J’ai réagi en mettant en place une police de terrain (garde champêtre), en exigeant la construction d’une clôture frontalière et en adoptant des réglementations locales. Mon objectif était d’attirer l’attention sur le fait que la Sainte Couronne, qui symbolise l’État hongrois, est surmontée d’une croix, que la Hongrie est un État chrétien, que les Hongrois mangent du porc et boivent de la pálinka, et que ces coutumes ne sont certainement pas compatibles avec l’Islam.

Mais tout comme j’attends d’un étranger qu’il comprenne et respecte tout cela, je respecte également le fait que la Turquie, l’Arabie saoudite ou Bahreïn sont des pays musulmans, et lorsque je m’y rends, je respecte et suis leurs coutumes et leurs règles. Je respecte toutes les religions historiques, y compris l’Islam, et je l’ai dit à des journalistes en 2015-2016, mais cela n’a presque jamais été écrit. En réalité, je me bats contre le libéralisme impie et le mondialisme, en défendant les religions et les traditions du monde entier. Je n’attaque pas non plus une religion ou une Église historique en Hongrie. Je suis heureux et favorable à ce que, dans le merveilleux Bahreïn, ce soit l’Islam qui soit fort et non l’approche libérale athée et mondialiste. De même, je serais heureux que le christianisme et les anciennes traditions européennes soient forts en Europe, mais ici, malheureusement, les tendances qui blasphèment la religion et promeuvent la déviance et le nihilisme gagnent du terrain. Je rejette la manière dont la soi-disant démocratie occidentale, qui est en fait une forme de libéralisme extrême et non de démocratie, est imposée au monde entier.

Breizh-info.com : Vous êtes également président du groupe d’amitié Rwanda-Hongrie au sein de l’Union interparlementaire. Vous ne défendez donc pas seulement les Européens ?

László Toroczkai : La meilleure façon de protéger l’Europe serait d’adopter un traité similaire à celui conclu entre les gouvernements rwandais et britannique. En vertu de cet accord, le Rwanda accueillerait les immigrés clandestins expulsés du Royaume-Uni, dans le cadre d’une coopération économique mutuelle. Il faut construire une toute nouvelle relation entre l’Europe et l’Afrique.

Nous devons reconnaître où le colonialisme nous a menés. Il n’a fait que du mal aux peuples d’Europe et d’Afrique, tandis que les entreprises et les financiers mondiaux en profitent. Ils ont gagné et gagnent encore beaucoup d’argent, tandis que les populations souffrent des conflits provoqués par les migrations de masse. Les institutions antidémocratiques qui contrôlent actuellement l’Europe sont entre les mains de ces financiers, qui ont également bloqué la mise en œuvre du traité entre le Rwanda et la Grande-Bretagne, empêchant ainsi le premier avion de décoller pour transporter les migrants illégaux de l’Europe vers l’Afrique. Et le Rwanda est le meilleur exemple que les temps changent. Non seulement en raison de cet accord exemplaire, mais aussi parce que le Rwanda est également connu comme la Suisse de l’Afrique. Les dirigeants rwandais ont créé un pays stable et en développement constant depuis les sanglantes années 1990. L’action du gouvernement rwandais est exemplaire pour l’ensemble de l’Afrique.

Breizh-info.com : Il y a une autre immigration, dont les médias parlent beaucoup moins, mais qui semble très importante en Hongrie depuis quelques années : l’immigration légale. Comment expliquez-vous que Viktor Orbán laisse venir chaque année des dizaines de milliers de travailleurs immigrés extra-européens en Hongrie ?

László Toroczkai : Une loi réglementant l’immigration dite légale vient d’être adoptée par le Parlement hongrois. Cela montre que le gouvernement Orbán pense à un afflux de main-d’œuvre bon marché, tout comme d’autres gouvernements européens. Nous rejetons fermement cette idée, car elle ne sert que les intérêts des grandes entreprises mondiales. Il n’est pas nécessaire de procéder à des investissements pour lesquels les grandes entreprises ne paient pas ou très peu d’impôts parce qu’elles reçoivent des avantages des gouvernements, mais en même temps elles remplacent la population du pays, parce que les entreprises mondiales ont besoin d’une main-d’œuvre bon marché pour maintenir les salaires à un niveau bas. Des millions de personnes souffrent et des nations disparaissent pour que ces capitalistes puissent ajouter des milliards d’euros ou de dollars aux milliards d’euros ou de dollars qu’ils possèdent déjà.

Breizh-info.com : Quelle est désormais la situation démographique de la Hongrie ? Y a-t-il eu un recul démographique post-Covid ? Considérez-vous les politiques familiales mises en œuvre par le gouvernement Fidesz depuis une décennie comment un échec ?

László Toroczkai : À l’heure actuelle, comme dans d’autres pays européens, nos perspectives démographiques sont désastreuses. En 2021, 155 000 Hongrois sont morts en Hongrie, soit plus que pendant l’année la plus sanglante de la Seconde Guerre mondiale. Il n’y a peut-être jamais eu autant de Hongrois morts en une année, à l’exception de l’invasion tatare du 13e siècle ou lors de la conquête ottomane, mais nous pouvons dire qu’en temps de paix, il s’agit d’un déclin sans précédent.

C’est principalement une conséquence du phénomène Covid, et ce qui est intéressant, c’est que même si personne ne parle plus du Covid, le déclin ne s’est pas arrêté, même après la campagne de vaccination massive. Cela pose question. Cependant, il faut admettre que le gouvernement Orbán aide les familles avec beaucoup plus d’argent, de subventions et d’allègements fiscaux que le précédent gouvernement de gauche, et cela a eu des résultats visibles au cours des dix dernières années. Le déclin de la population s’est quelque peu ralenti et, surtout, les taux de fécondité ont augmenté. Malheureusement, ce taux a de nouveau chuté depuis le Covid.

Breizh-info.com : Quels sont les points d’accord et de désaccord entre votre parti et le gouvernement hongrois au sujet de la guerre en Ukraine ? Vous avez fait part publiquement il y a quelques semaines de menaces reçues d’Ukraine contre votre personne, où en est la situation à ce sujet ?

László Toroczkai : Il existe de nombreuses similitudes au niveau de la communication, car nous voulons également un cessez-le-feu immédiat et des négociations de paix. Nous rejetons également depuis le début la politique de sanctions qui, en fait, ne détruit pas la Russie, mais détruit l’Europe et favorise les multinationales et les financiers américains. En même temps, il ne sert à rien que le Fidesz dise tout cela en Hongrie, alors qu’à Bruxelles il soutient la plupart des paquets de sanctions, qu’ils ne pourraient pas adopter s’il n’y avait pas d’accord à l’unanimité des 27.

Il existe également une différence importante : nous sommes plus fermement en faveur de l’autonomie de la Subcarpatie et du peuple hongrois de Subcarpatie. Mi Hazánk est le seul parti qui mentionne le fait que le référendum de 1991 ayant fondé l’Ukraine actuelle et défini ses frontières stipulait également que la Subcarpatie devait avoir le statut de république autonome, à l’instar de la Crimée, et qu’au sein de la Subcarpatie, les territoires à majorité hongroise devaient également jouir d’une autonomie territoriale. Toutefois, cette disposition n’a pas été appliquée par le gouvernement de Kiev depuis 1991. Ainsi, en vertu du référendum de 1991, la reconnaissance de l’Ukraine est hors de question tant que la Subcarpatie ne reçoit pas ce statut. Le Fidesz n’ose pas en parler, alors que le gouvernement de Kiev opprime et harcèle brutalement les Hongrois vivant en Ukraine, en Subcarpatie. En outre, ils enrôlent les Hongrois au front, où ils doivent se battre et mourir pour un pays qui retire les inscriptions hongroises et le drapeau hongrois de certains bâtiments en Subcarpatie, où la minorité hongroise est autochtone, mais malheureusement ces régions ont été arrachées à la Hongrie après la Première et la Seconde Guerre mondiale. Les Hongrois ne sont donc pas là-bas des immigrés, leurs ancêtres qui ont fondé les villes de Subcarpatie y vivent depuis au moins mille ans.

Quant au conflit entre l’Ukraine et la Russie, n’oublions pas qu’il a commencé avec le coup d’État qui a renversé le gouvernement ukrainien légitime en 2013, dans le but de rapprocher l’Ukraine de l’OTAN et de l’UE, et de l’éloigner de la Russie. Des ambassades occidentales ont également participé à ce coup d’État. La guerre a réellement commencé à ce moment-là, et non en 2022. Elle n’a fait que s’intensifier l’année dernière. Il est consternant que des centaines de milliers d’Européens meurent dans une guerre extrêmement sanglante et brutale entre deux grandes superpuissances, ce dont les financiers milliardaires sont les seuls bénéficiaires.

Cette guerre se déroule également dans le cyberespace, et après que mon nom a été inscrit sur la soi-disant « liste de la mort » ukrainienne, sur le site Myrotvorets, des pirates informatiques ukrainiens, qui sont également liés à la sécurité de l’État et à la police ukrainiennes, m’ont menacé et ont publié l’endroit où je me trouvais, ce qui montre clairement qu’ils essayaient de me surveiller. De plus, le hacker ukrainien qui m’a écrit se trouve à Budapest. J’en ai fait rapport à la police et j’ai bien sûr transmis l’information au service de contre-espionnage hongrois. L’enquête est en cours et les hackers ukrainiens ont dû le sentir, car ils ne m’ont pas recontacté depuis. Je ne me laisse pas intimider, mais cette affaire montre aussi que ces Ukrainiens ne sont pas des agneaux nés d’aujourd’hui et innocents.

Breizh-info.com : Votre parti travaille aussi sur des sujets concrets de la société hongroise de tous les jours, qui sont méconnus du public international. C’est notamment le cas de ce que vous appelez la « maffia des huissiers », ou plus récemment de votre opposition à la volonté du gouvernement de Viktor Orbán d’obliger les puits forés dans les propriétés privées à être déclarés et enregistrés. Dans vos vidéos, vous évoquez souvent l’action du Forum Économique Mondial présidé par Klaus Schwab et de la vision d’un « Great Reset ». Votre parti est le seul au Parlement hongrois à s’être opposé à la vaccination sous la contrainte. Quel regard portez-vous sur la décennie 2020 qui vient de démarrer ?

László Toroczkai : C’est une nouvelle ère. Peu de gens savent encore que le Forum économique mondial est en fait une fondation, une ONG, des multinationales qui contrôlent ensemble la majeure partie de l’économie mondiale. Et les dirigeants de l’Union européenne, comme s’ils étaient hypnotisés, suivent les pensées et les idées des dirigeants du Forum économique mondial. Les idées que nous entendons de la part des dirigeants du Forum économique mondial, par exemple lors des sommets de Davos, sont transformées en réalité, par exemple, par la Commission européenne par le biais de la législation.

Ce n’est pas une coïncidence, bien sûr, et il ne s’agit pas seulement d’un accord idéologique, mais ces hommes politiques sont soit fidèles à ces financiers, soit liés à eux par des relations d’affaires. Il suffit de se rappeler qu’Ursula von der Leyen a négocié l’achat par l’Union européenne du vaccin contre le Covid, d’une valeur de 35 milliards d’euros, par SMS avec le PDG de Pfizer, tandis que son mari, Heiko von der Leyen, est le directeur médical d’une société pharmaceutique américaine et a des intérêts commerciaux dans le secteur des grandes sociétés pharmaceutiques.

Ainsi, ce que le Forum économique mondial suggère, aussi fou que cela puisse paraître, finit par être mis en œuvre par les gouvernements. C’est pourquoi il était très important que la nouvelle politique de l’eau favorisée par le Forum économique mondial, qui permettrait aux gouvernements et aux grandes entreprises de faire main basse sur les ressources en eau de l’Europe et même sur les puits des citoyens, soit empêchée en Hongrie grâce à l’initiative et à la pression de notre parti.

Nous abordons de nombreuses questions économiques, car c’est la base de tout. La mafia des huissiers est un réseau qui s’étend jusqu’au gouvernement hongrois et qui saisit les biens des travailleurs. C’est pourquoi de nombreux Hongrois qui ont été piégés par des hypothèques en devises étrangères, par exemple, ont tout simplement fui la Hongrie pour échapper aux banques et aux huissiers. C’est pourquoi nous luttons également contre ce réseau, et je suis fier que nous ayons pu mettre en prison le richissime chef des huissiers, que nous poursuivons depuis quatre ans. Mais le combat doit continuer, car ce système est toujours en place.

Breizh-info.com : Quel regard portez-vous sur la situation française ?

László Toroczkai : La situation semble catastrophique, avec moins de Français de souche que d’immigrés dans les villes françaises. La culture et l’identité françaises sont clairement en danger. La situation démographique de la France est aussi clairement à double sens, avec beaucoup plus d’enfants nés d’immigrés, principalement de la deuxième et de la troisième génération d’Afrique et d’Asie du Sud, que de Français de souche ayant des racines chrétiennes. L’augmentation des migrations et l’évolution démographique pourrait signifier la fin de la France au sens traditionnel du terme.

La gestion des libertés par le gouvernement français est également brutale. C’est peut-être le pouvoir le plus impitoyable de toute l’Europe, qui force la police, les forces de l’ordre, à s’attaquer aux manifestants et à leur infliger des blessures très graves. La dernière fois que j’ai vu cela, c’était en 2006 en Hongrie, lorsque le gouvernement libéral a attaqué des manifestants hongrois. Il est typique que dans l’UE, ce soient les gouvernements mondialistes au service des banquiers et des financiers qui violent le plus ouvertement les droits des citoyens.

Breizh-info.com : En Occident, on voit de nombreux conservateurs, ou politiciens classés « à l’extrême droite », renoncer à leurs principales propositions une fois arrivés au pouvoir. Le cas de Meloni est significatif, avec une poursuite de l’immigration massive en Italie. Quant au partenaire de coalition du gouvernement italien, Matteo Salvini, après avoir affiché de façon très marquée sa sympathie pour le président russe Poutine, désormais ses eurodéputés votent toutes les résolutions contre la Russie au Parlement européen (notamment celle qui décrit la Russie comme étant un État qui soutient le terrorisme). Comment l’expliquez-vous ? En qui les peuples d’Europe peuvent-ils croire si même les dirigeants censés renverser la table ne le font pas ?

László Toroczkai : Il y a, et il y a eu, de tels hommes politiques en Hongrie. Ma réponse est simple. Il faut voir si la carrière politique de l’homme politique a été cohérente ou si elle comporte des tournants idéologiques fondamentaux. Je ne veux pas dire, bien sûr, qu’il a évolué avec son temps ou qu’il a élargi ses horizons, mais qu’il a modifié les fondements de ses convictions de temps à autre, par faiblesse humaine. Meloni l’a fait, mais Salvini en particulier a toujours été caractérisé par ces revirements idéologiques. Nous devons élire des dirigeants qui sont constants dans l’objectif de servir leur pays.

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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2 réponses à “László Toroczkai : « Orbán fait massivement appel à la main d’œuvre étrangère en Hongrie » [Interview exclusive]”

  1. NOEL dit :

    Voilà ce que devrait être un parti de droite patriote en France , on en est bien loin et ceux qui s’en réclament sont sur une droite en peau de lapin .

  2. Steph dit :

    De l’admiration pour cet homme. Il ne réagit pas, il prévient. Il a la capacité d’analyse des situations complexes. On aimerait qu’un tel homme se lève parmi nous.

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