30% C’est la proportion des mineurs qui accèdent à des sites pornographiques au moins une fois par mois, selon l’enquête Médiamétrie, commandée par l’ARCOM et publiée aujourd’hui. C’est presque autant que la proportion de majeurs(37%).
Et l’évolution est nette : en 5 ans, l’exposition des mineurs aux sites pornographiques à augmenté de 36%, atteignant 2,2 millions de jeunes. Dès 12 ans, 51% des garçons accèdent à des sites pornographiques, contre 53% des hommes tout âge confondu. La pornographie s’est totalement banalisée dès 12 ans, l’âge où un enfant accède à un téléphone portable.
Tandis que 165 000 enfants sont violés chaque année en France, des centaines de milliers de vidéos sur les plateformes ont dans leur titre des mots comme « fantasme familial », « daddy », « teen », « schoolgirl », érotisant et banalisant la pédocriminalité.
Par ailleurs, les enfants n’ont pas la maturité psychique nécessaire pour gérer ces images de violences. Lors de la première exposition, souvent involontaire (entre 40% et 70% selon les études), ils découvrent ces images entre fascination et sidération. Selon la psychologue Maria Hernandez, on peut parler de « viol psychique« , tant ces images de violences sont « traumatiques pour des cerveaux encore vierge dans leur développement neuronal, incapable de prendre du recul face aux images observées. »
Pendant ce temps, les plateformes pornographique basées à l’étranger, dans des paradis fiscaux, refusent de se conformer à la loi en mettant en place un contrôle d’âge effectif.
Les autorités de leur côté, ne s’attaquent pas à ce problème majeur de santé publique, au même titre que la consommation de drogue. Mais les familles ont aussi une lourde responsabilité et des devoirs, par exemple ceux de ne pas permettre à ses enfants de posséder un smartphone au collège ou au lycée, de mettre en place des contrôles parentaux sur les outils informatiques, de surveiller leurs enfants…
Sur la pornographie, lire absolument le livre Sociologie du Hardeur, signé Lounès Darbois, pour comprendre le monde du porno.
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