Bricolage et répartition des tâches dans le couple : entre perception subjective des femmes et réalité des faits…

Malgré une (très) légère évolution au cours des deux dernières décennies, la majorité des tâches de bricolage et d’entretien de la maison en France sont toujours largement dominées par les hommes, malgré une perception très « subjective » de cette répartition des tâches par les femmes

Bricolage : toujours l’apanage des hommes

Quoi qu’en disent les égalitaristes les plus forcenés de France, l’inégalité de la répartition des tâches domestiques au sein des couples est, encore aujourd’hui, un fait avéré par de nombreuses études.

À ce titre, une récente enquête d’opinion, dont les résultats ont été publiés à l’occasion de la journée mondiale du bricolage (cela ne s’invente pas…) le 24 mai, ne vient pas contredire cette tendance. Cette étude Ifop pour le compte de la plateforme française de dépannage Depanneo a été réalisée en ligne du 13 au 17 avril 2023 auprès d’un échantillon de 1 038 femmes, représentatif de la population française féminine âgée de 18 ans et plus.

Il s’agissait pour les enquêteurs de s’intéresser à la répartition de diverses tâches telles le petit bricolage, les réparations et autres dépannages entre les hommes et les femmes des ménages français. Et, le moins que l’on puisse dire, et que les résultats font état d’une mainmise largement conservée par les hommes sur les travaux d’entretien intérieur et extérieur de la maison. Tout comme les tâches dites domestiques comme le ménage, les courses ou encore la confection des repas demeure l’apanage de leur compagne.

Une certaine « subjectivité » du point de vue féminin ?

Toutefois, il est possible de relever certaines évolutions avec le temps… En effet, les résultats de l’enquête indiquent que la proportion d’hommes se chargeant exclusivement des travaux d’entretien intérieur et extérieur de la maison aurait baissé au cours des deux dernières décennies au profit d’une plus large collaboration entre conjoints. Mais pas de révolution à l’horizon pour autant, n’en déplaise aux monomaniaques de la lutte contre le « patriarcat » !

Enseignement intéressant de l’enquête d’opinion de l’Ifop, 52 % des hommes se chargeraient du petit bricolage à la maison (71 % en 2005) selon leurs conjointes. Une proportion exagérément minorée par la gente féminine ? Interrogés à leur tour, les hommes ont une vision quelque peu différente dans la mesure où 71% d’entre eux indiquent encore assurer prioritairement ces tâches, soit la même proportion qu’en 2005…

Par ailleurs, du point de vue des Françaises questionnées, le partage entre conjoints aurait presque doublé sur la même période, passant de 15 % à 27 %, mais ne concerne que 19% des hommes répondants. De même, la part des femmes qui disent assumer seules le petit bricolage au sein du foyer est aujourd’hui de 17 % (soit 7 points de plus qu’en 2005), quand les hommes ne sont que 8 % à faire ce constat…

bricolage

…rapidement contrecarrée par la réalité des faits

Dans ces conditions, les femmes françaises interrogées auraient-elles surestimé leur capacité à assumer les tâches en question ? L’étude rapporte ainsi que, dans les faits, les tâches que les hommes font le plus souvent seuls consistent à faire redémarrer la batterie d’une voiture (66 % s’en chargent), à changer une roue crevée (62 %), à changer une pièce sous un lavabo (62 %), à boucher ou percer des trous dans un mur (60 %).

Quant aux tâches les plus partagées au sein des couples de l’Hexagone, il s’agit de l’ouverture des pots difficiles (54 % le font autant l’une que l’autre), faire le plein de la voiture (48 %), nettoyer cette dernière (44 %) ou encore découper les morceaux de volaille et de viande (41 %).

Enfin, les tâches qu’il arrive le plus souvent aux femmes de réaliser seules sont peindre ou repeindre un mur ou un plafond (20% des répondantes l’indiquent), découper des morceaux de volaille et de viande (20%), faire le plein d’essence et nettoyer la voiture familiale (20 %) et déboucher une canalisation (16 %). Pas de quoi remettre en cause l’hégémonie masculine quant à la réalisation des tâches d’entretien les plus difficiles dans le quotidien d’un foyer…

bricolage

Des tâches « dégenrées », mais en paroles seulement

Enfin, et plus généralement, cette enquête d’opinion met en exergue les différences entre la perception de certaines tâches par des femmes françaises influencées elles aussi par la propagande autour de la thématique « du genre » et la cruelle réalité des faits.

En effet, plusieurs tâches majoritairement vues comme non genrées par les femmes entrent cependant en confrontation avec les chiffres précités. Par exemple, si les Françaises sont assez partagées sur l’allumage et l’entretien du barbecue (49% estimant que ce n’est ni masculin ni féminin contre 48% qui le voient comme masculin), ces deux actions sont en réalité réalisées à 58 % par l’homme du couple !

De même, le fait de boucher ou percer des trous dans un mur est perçu par 51 % des femmes comme une tâche ni masculine ni féminine. Là aussi, le réel se rappelle à leur bon souvenir puisque cette tâche est effectuée à 60 % par les hommes uniquement.

Par ailleurs, tenter de réparer des appareils électroménagers est la seule tâche que les femmes interrogées considèrent comme plus masculine que relevant des deux sexes (50% contre 48%).

Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/Lady DIY) (photo d’illustration)
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3 réponses à “Bricolage et répartition des tâches dans le couple : entre perception subjective des femmes et réalité des faits…”

  1. Toto dit :

    Bonjour,
    Je vis seul avec moi-même depuis 10 ans, et je fais donc tout à la maison, en l’occurrence les tâches ménagères et le bricolage. Le partage des tâches ménagères se fait donc à 100% à mon détriment, ce que je considère comme une très grosse inégalité h/f. D’autant, qu’étant veuf, j’ai dû, avec une très grande joie, élever 2 enfants, 1 fille et 1 garçon (Je ne dirai rien sur les effets de genre…).
    En regardant les études INSEE sur la répartition des tâches ménagères dans un couple cette fois, je me suis aperçu que le shopping rentrait dans les tâches ménagères : effectivement ces messieurs partent avec un gros handicap…

  2. Oui, mais quand même : en quoi l’intrusion du totalitarisme étatique est-il légitime dans l’intimité du couple, en se faisant le relais des féministes radicales, type el chia … (?)
    Enfin toujours selon les mêmes, il faut rappeler qu’elles revendiquent supporter une CHARGE MENTALE très supérieure à celle des Hommes.
    Dont acte et alors, selon le simple principe de précaution de ce camp-là, il n’est donc pas possible de confier les tâches difficiles, importantes, à des personnes SURCHARGEES en difficultés psychologiques !
    CQFD, vérifié par les « exploits » des Ségolène Royal, Aubry, Pécresse, l’ex-directrice d’AREVA, la « verte » Voynet, Cresson ou Bornée, M. Le Pen (c’est en ne disant et en ne faisant RIEN, qu’elle est la « moins mauvaise », en route vers son 4ème échec !), Sandrine Rousseau, la vilaine malnommée bel kacem, Diallo, Avia, Autain, ou Simone (de Beauvoir) qui avitaillait le Jean-Paul en chair fraîche avec des mineures de sa classe pour … ? Oui, mais au lit SVP et merci pour leurs successeurs pas philosophes !
    Merci de compléter !

  3. patphil dit :

    la femme est donc un homme comme les autres

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