En Bretagne administrative, le profil du détenteur type de résidence secondaire est un couple de plus de 60 ans, sans enfant encore à charge, habitant presque majoritairement en Bretagne historique. C’est, entre autres informations, ce qui ressort d’une nouvelle étude publiée jeudi 4 mai 2023 par l’Insee, et dans laquelle on apprend aussi que la moitié des résidences secondaires (47%) en Bretagne appartiennent à des habitants de Bretagne historique.
Définition d’une résidence secondaire pour l’Insee : Un local meublé, affecté à l’habitation, non occupé en permanence, et soumis à la taxe d’habitation.
L’étude complète signée Lucile Cros, Jean-Marc Lardoux (Insee), Joël Crublet, Camille Fontès-Rousseau (Dreal) est à télécharger ici.
Des résidences secondaires situées surtout le long du littoral
En 2019, en Bretagne, 12 % des logements sont des résidences secondaires. Cette proportion est plus élevée qu’au niveau national (9 %) et place la Bretagne au 4ᵉ rang des régions derrière la Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Occitanie. Le littoral est attractif. 40 % des résidences secondaires sont situées à moins de 500 m du rivage et 65 % à moins de 2 km. Le parc des résidences secondaires est essentiellement constitué de maisons plutôt spacieuses et anciennes. À moins de 500 m du rivage, la surface est moindre et les appartements sont plus fréquents.
La part de résidences secondaires dans l’ensemble du parc de logements apparaît ainsi très élevée dans certains établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) littoraux. Elle atteint 50 % dans la communauté de communes (CC) de Belle-Île-en-Mer (3 350 résidences secondaires sur 6 750 logements), 35 % dans celle de la Côte d’Émeraude et 31 % pour celle d’Auray Quiberon Terre Atlantique. Plus du quart des logements sont également des résidences secondaires dans les CC du Cap Sizun – Pointe du Raz, de la Presqu’île de Crozon-Aulne Maritime, d’Arc Sud Bretagne et du Pays Bigouden Sud. Parmi les EPCI non littoraux, la part de résidences secondaires la plus élevée s’observe au sein de Monts d’Arrée Communauté (23 %)
Des résidences secondaires appartenant à des ménages plutôt âgés et aisés
En Bretagne (B5), 47 % des ménages détenteurs de résidences secondaires ont leur résidence principale en Bretagne historique, 30 % en Ile-de-France et 4 % dans les Pays de la Loire hors Loire-Atlantique. Par ailleurs, 7 % des détenteurs résident à l’étranger, en majorité au Royaume-Uni. Les détenteurs de résidences secondaires sont plus souvent des ménages aisés : 22 % disposent d’un revenu disponible annuel supérieur à 80 000 €. Cette part augmente sur le littoral. En Bretagne, 87 % des ménages détenteurs de résidences secondaires sont âgés de 50 ans ou plus. Près de la moitié des ménages détenteurs sont des couples sans enfant et près d’un quart des personnes seules.
Parmi les détenteurs de résidences secondaires ayant leur résidence principale en Ille-et-Vilaine, plus de la moitié (55 %) ont leur résidence secondaire également en Ille-et-Vilaine, principalement dans les EPCI du Pays de Saint-Malo, de la Côte d’Émeraude et de Rennes Métropole. En dehors du département, ils sont détenteurs d’une résidence secondaire essentiellement dans les EPCI du Golfe du Morbihan – Vannes Agglomération et d’Auray Quiberon Terre Atlantique. Dans les trois autres départements bretons administratifs, les détenteurs ont plus souvent leurs résidences secondaire et principale dans le même département : 88 % dans le Finistère, 82 % dans le Morbihan et 74 % dans les Côtes-d’Armor.
Parmi les 57 % de détenteurs de résidences secondaires en Bretagne ne résidant pas dans la région, une majorité (30 %) ont leur résidence principale en Île-de-France, surtout dans Paris (8 %), les Hauts-de-Seine (5 %) ou les Yvelines (5 %). Leurs résidences secondaires bretonnes sont en grande partie situées dans les EPCI d’Auray Quiberon Terre Atlantique, du Golfe du Morbihan – Vannes Agglomération et de la Côte d’Émeraude.
Hors Île-de-France, les détenteurs n’habitant pas en Bretagne administrative résident principalement dans les Pays de la Loire (8%), dont 4% en Loire-Atlantique…donc en Bretagne.
On comptait en 2021, 233 600 résidences secondaires en Bretagne administrative, d’après les données mises à disposition par l’Insee. Soit 12 % des logements bretons (16% dans le Morbihan, 14% dans les Côtes d’Armor). La proportion de résidences secondaires dans l’ensemble du parc de logements est en revanche bien moindre en Ille-et-Vilaine (6 %) pour au moins deux raisons. D’une part, en raison d’un nombre de résidences principales élevé car ce département est le plus peuplé des départements bretons, avec notamment une part importante de sa population résidant au sein de Rennes Métropole. D’autre part, l’Ille-et-Vilaine a un linéaire de côte bien inférieur, avec seulement 4 % de la longueur totale du littoral breton.
Un parc de résidences secondaires constitué principalement de maisons
En Bretagne, 24 % des résidences secondaires sont des appartements et 76 % sont des maisons. Cette forte proportion de maisons parmi les résidences secondaires est bien supérieure à celle observée en France métropolitaine (56 %) et même
en France hors Île-de-France (59 %), mais moins élevée qu’en Centre-Val de Loire (86 %) et en Bourgogne-Franche-Comté (79 %). Cette part est proche de 70 % dans la Normandie et les Pays de la Loire, et inférieure dans les régions de montagne (48 % en Auvergne-Rhône-Alpes).
Deux tiers des résidences secondaires construites à moins de 500 m du littoral sont des maisons et cette proportion grimpe à 80% entre 500m et 2km du rivage.
Les habitations individuelles représentent près de 90 % des résidences secondaires datant d’avant 1945. Cette proportion de maisons est moindre parmi les constructions plus récentes. En particulier, les appartements représentent un tiers des résidences secondaires construites sur la période 2005-2019.
Une moitié de détenteurs de résidences secondaires qui le sont depuis moins de 10 ans
On note que 53 % des résidences secondaires sont détenues par les mêmes ménages depuis moins de 10 ans, dont 34 % depuis moins de 5 ans. À l’opposé, 19 % des résidences secondaires n’ont pas changé de détenteurs depuis au moins 20 ans. On retrouve cette même répartition lorsque l’on restreint le champ aux seules résidences secondaires proches du littoral. La distance au rivage ne semble donc pas influer sur la durée de détention.
Les 233 600 résidences secondaires sont détenues par 192 500 ménages. Ces derniers sont généralement détenteurs d’une seule résidence secondaire. Toutefois, 13 % des ménages détenteurs sont rattachés à une ou plusieurs autres résidences secondaires. Cette proportion de multi-détenteurs s’élève à 15 % en France métropolitaine.
Dans la région, 22 % des ménages détenteurs de résidences secondaires sont des multi-détenteurs dans la CC de Belle-Île- en-Mer, 19 % dans celle des Monts d’Arrée et 18 % dans celles de la Côte d’Émeraude et d’Auray Quiberon Terre Atlantique.
Un point intéressant est également la question de l’âge et de la vie familiale de ces détenteurs de résidences secondaires : En France métropolitaine, 84 % des référents fiscaux des ménages détenteurs de résidences secondaires ont au moins 50 ans. Cette proportion grimpe à 87 % en Bretagne administrative (dont 68 % âgés d’au moins 60 ans et 41 % d’au moins 70 ans). La moitié des détenteurs de résidences secondaires dans notre région sont des couples sans enfants à charge.
Enfin, les ménages détenteurs en Bretagne de grandes résidences secondaires possèdent en général également une grande résidence principale. Dans le détail, parmi les détenteurs de résidences secondaires de plus de 100 m2, 60 % possèdent également une résidence principale d’au moins 100 m2, 30 % une habitation principale de taille moyenne (de 60 à 99 m2) et 10 % un logement principal de moins de 60 m2. À titre de comparaison, 53 % des ménages bretons vivent dans une résidence principale de plus de 100 m2.
Bretagne, zone tendue ?
Entre 1968 et 2018, le nombre de résidences secondaires a été multiplié par 3,2 en Bretagne. Mais depuis les années 90, le ratio de résidences secondaires est quasi-stable dans la région par rapport aux nombres de nouveaux logements qui sortent de terre.
Pour le moment, les décideurs politiques bretons ne font absolument rien pour permettre en priorité aux autochtones de pouvoir se loger, et être propriétaires, sur leur propre sol. Et cela malgré les déclarations de bonne intention, comme celle de l’an passé du président du Conseil régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, qui indiquait au Télégramme « Si la Bretagne était mise en situation de zone tendue, cela permettrait aux maires d’assumer l’ensemble de leurs responsabilités avec l’ensemble des dispositifs prévus par la loi en termes de régulation, de fiscalisation par exemple, d’Airbnb et des résidences secondaires ».
Zones tendues, qu’est-ce que c’est ?
Créée en 2013, la notion de zone tendue qualifie un périmètre territorial au sein duquel les locataires ou les aspirants propriétaires ont du mal à trouver un logement. La demande y étant plus forte que l’offre, un bien mis en location ou à la vente trouve immédiatement preneur.
En conséquence, le niveau des loyers y est plus élevé qu’ailleurs, de même que les prix d’acquisition des logements anciens y sont très hauts. Les zones tendues se caractérisent enfin par leur nombre d’habitants : très urbaines, elles comptent plus de 50.000 habitants.
Au total, 1.149 communes réparties sur 28 agglomérations de France métropoles ont le statut de zones tendues, déterminées par le décret n° 2013-392 du 10 mai 2013. Cela représente près de 4,6 millions de logements.
Les agglomérations suivantes sont identifiées comme zones tendues :
Ajaccio
Annecy
Arles
Bastia
Bayonne
Beauvais
Bordeaux
Draguignan
Fréjus, Genève-Annemasse
Grenoble
La Rochelle
La Teste-de-Buch
Arcachon
Lille
Lyon
Marseille
Aix-en-Provence
Meaux
Menton-Monaco
Montpellier
Nantes
Nice
Paris
Saint-Nazaire
Sète
Strasbourg
Thonon-les-Bains
Toulon
Toulouse
- des règles de fixation du loyer s’imposent pour les logements nus et meublés loués à usage de résidence principale du locataire ;
- le locataire d’un logement nu à usage de résidence principale peut bénéficier d’un préavis réduit à un mois ;
- le propriétaire peut être assujetti à la taxe sur les logements vacants ;
- une majoration de la taxe d’habitation peut être appliquée pour les logements meublés non affectés à l’habitation principale (surtaxe d’habitation sur les résidences secondaires).
En Bretagne, une pétition a été lancée par des collectifs de gauche, trop seuls sur le sujet aujourd’hui, pour que l’ensemble de la région passe en zone tendue. Et si la solution résidait avant tout dans l’autonomie de la Bretagne, et la capacité des Bretons de décider qui peut, et qui ne peut pas, prétendre vivre, habiter et travailler sur son territoire ?
Crédit photo : affiche du collectif « Bretagne zone tendue ».
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
10 réponses à “Résidences secondaires en Bretagne. Quel est le profil majoritaire des propriétaires ?”
Principalement des gens à l’aise financièrement , originaires de l’Ouest possiblement , mais pas que .
Des biens immobiliers reçus parfois en héritage …. de familles déjà à l’abri du besoin antérieurement .
Prenons les « .îles » : inabordables pour les locaux , sauf à y habiter depuis plusieurs générations ; biens vacants préemptés par le bobo citadin au carnet de chèques bien approvisionné : gens de plume , artistes connus , bourgeois bien établis : là on ne compte pas … on aligne sans discuter !
Les zones côtières avec volets fermés 11 mois sur 12 , sont la règle : les préempteurs veulent voir la mer ; les jeunes locaux n’ont d’autre choix que de s’exiler de 10 à 15 kms dans l’arrière pays , et encore …
Les communes côtières devraient être soumises à un quota maxi afin de faciliter l’accès aux jeunes locaux qui travaillent sur place , et ne plus céder à la demande de terrains constructibles ainsi qu’à la pression de l’argent .
Le plus mauvais exemple est celui suivi par le Morbihan , sa zone côtière et les alentours du golfe éponyme ; le Finistère sud ne fait pas beaucoup mieux .
J’ai une (petite) maison secondaire dans le Léon (le Finistère), mais j’habite Nantes en Bretagne historique donc. Et c’est la maison de ma grand-mère qui parlait le breton et le français.
Vive l’interdiction totale des résidences secondaires ! Les propriétaires devraient être contraints à les revendre ou à les louer à l’année.
Les résidences secondaires détruisent les paysages, stérilisent les communes et empêchent les autochtones de se loger.
N oublions pas que c est nous autrebretons’bretonnes qui vendons nos terrains aux suisses allemands belges je suis résidente à l année en presqu’île de Crozon mes voisins sont belges suisses allemands cer
tains ne viennent que 15 jours par an
Quelle tristesse il n’y a plus que le fric pour certains ils détruisent leur pays par profit àcourt terme triste Bretagne que laisseront t ils à leurs enfants du papier monnaie nous avons rater le passage de relais nos parents doivent se retourner dans leurs tombes!!!
J’apprécie beaucoup votre honnêteté de point de vue Mme PRISIER, que de souligner la part de responsabilité que les Bretons eux-mêmes ont depuis des générations dans la création de cet » Eldorado » qu’est devenu de décennie en décennie la Bretagne.
Il en est d’ailleurs de même en PACA.
J’habite dans l’Agglo de Vannes, j’entends beaucoup de Vannetais « de souche » se plaindre avec des relents xénophobes « de ne plus être chez soi » (???) et d’être envahi par tous ces Parisiens (qui ne sont pas d’ailleurs que les habitants de Paris mais tous ces fameux « étrangers » des autres Provinces Françaises) qui viennent s’installer en Bretagne Sud et ne permet plus aux locaux d’y rester….
Ce sont ces mêmes bretons qui s’en plaignent, qui sont les premiers à avoir fait de juteuses opérations immobilières en vendant soit leurs parcelles cultivables à des groupes immobiliers qui bétonnent à tout va, soit qui vendent la maison de famille du grand père pêcheur sur la côte a prix d’or, soit leur propre maison pour faire une belle plus-value, etc…
C’est donc un peu savoureux de lire cela.
Je ne suis pas pour autant du tout d’accord avec la fin de cet article (qui est par ailleurs très intéressant et instructif) avec sa conclusion, que je reprends ici :
» Et si la solution résidait avant tout dans l’autonomie de la Bretagne, et la capacité des Bretons de décider qui peut, et qui ne peut pas, prétendre vivre, habiter et travailler sur son territoire ? »
Les bras m’en tombent !!!! l’Inquisition est de retour.
Ensuite ça va être aux Alsaciens, aux Auvergnats, aux Bordelais et évidemment aux Corses de décider qui aura le droit de travailler, de vivre, de suivre son entreprise qui déménage, de retrouver ses parents, de migrer là où habite son conjoint, de s’installer à la retraite dans telle ou telle région…?
Quels seront les critères, faudra-t-il remonter sur combien de générations pour considérer qu’on est Breton de souche ?
Et si demain un Kofi Yamgnane (1er maire noir d’une commune de Bretagne, et ancien ministre socialiste de François Mitterrand) voulais s’installer en Bretagne, à quelles conditions le lui permettrait-on ?
On dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions alors pareille idée sera le premier pavé d’un enfer xénophobe renforçant les ultras nationalismes de tout poil, fussent-ils de gauche.
A-t-on vraiment besoin de cela dans le pays, où l’urgence serait plus à la planification écologique et au renforcement du vivre ensemble, qu’aux » rester entre soi « .
On peut comprendre que certains regrettent une autre époque et un autre temps, on devrait surtout s’opposer aux ravages du capitalisme et le combattre mais pas pour renforcer le communitarisme identitaire.
Pour le meilleur souvent et le pire parfois nos sociétés sont ouvertes et mondialisés. Commencer à catégoriser les individus dans l’accès sélectif à certains droits et pas à d’autres, ce serait d’une part anticonstitutionnel et une folie du point de vue politique.
Cette conclusion et de mon point de vue nul et non avenue, quand bien même elle veut illustrer un article fort intéressant.
Il conviendrait plutôt que les pouvoirs publics imposent dans les zones tendues, plus de logements sociaux, plus de baux solidaires, plus d’accession à la propriété, un élargissement de l’assiette du prêt à taux zéro, etc… Le tout dans une contrainte forçant la mixité sociale pour toutes et tous.
L’entre-soi ne peut jamais être une solution sociétale durable.
Toujours un petit dictateur ( jaloux ? ) qui sommeille et qui veut interdire et faire revendre de force les résidences secondaires…Personne ne parle du citadin propriétaire secondaire mais locataire de son logement principal ou de cette maison héritée des grands parents. Il n’y pas que de vieux bobos friqués ( de gauche ? ) et je reconnais le problème des jeunes autochtones ayant du mal à se loger pour travailler….penchons nous plutôt sur l’explosion de l’immobilier depuis des années qui est la véritable cause initiale du problème… on achète cher donc on loue cher !
Les bretonnes sont comme les berniques, elles reviennent toujours sur le même caillou. Combien de bretonnes et de bretons ont été contraints de s’exiler dans les années 70 pour trouver du travail ? Maintenant elles et ils reviennent au pays, souvent dans la maison de leur famille ou font construire un bien… de préférence pas loin de la cote. Ce ne sont pas ces gens qui sont à blâmer mais la spéculation qui est faite sur ces territoires et aussi les normes aberrantes de la construction faites par les bobos jacobins. Ces normes qui rendent le prix des maisons astronomique. On vous demande d’isoler une maison d’une manière phénoménale alors que le lotissement où elle est implantée a été mal dessiné et que les pignons sont orientés au sud. Normalement ce devrait être les façades pour bénéficier du chauffage et de l’éclairage du soleil. On vous demande des prises informatiques dans chaque pièce alors tout le monde est en wifi… Toutes ces conneries font que le prix des constructions augmente et que les jeunes ont de plus en plus de mal à construire ou rénover. Les solutions sont simples : Réserver des terrains à prix modéré pour les jeunes locaux et laisser les gens construire leurs maisons comme ils le souhaitent en respectant bien évidemment quelques règles de l’environnement architectural mais sans excès comme dans certains coins.
Attention, les résidences secondaires sont aussi source d’emploi pour nos jeunes… La problématique n’est pas aussi simple que cela.
les parisiens arrivant en Bretagne sud sont de plus en plus odieux, méprisant leurs voisins, dressant des palissades qui bouchent la vue des autres, ne disant pas bonjour, aucune civilité, agressifs verbalement, les deux mains dans le vivier de homards… Cela va necessiter un traitement corsé
Bonjour, je suis un résident secondaire , né à Vannes et habitant la région parisienne. Je suis dans le cas exposé plus haut. Et nous sommes très loin des 80000 euros pas an qui concerne 22% des possesseurs de résidence secondaires ! Nous aimons notre pays d’origine, nous créons des associations mixtes avec des résidents permanents de défense de l’environnement et comprenons mal cette soudaine agression qui nous est faite à travers le doublement de la Taxe d’Habitation.
C’est d’autant plus désolant que la taxe d’habitation (TH) est un impôt d’usage de l’espace public par opposition à la taxe foncière (TF) qui est un impôt d’occupation du sol. Je ne comprend pas pourquoi cette TH qui était bien acceptée par le contribuable a été supprimée par le gouvernement pour les résidences principales et maintenue pour les résidences secondaires. C’est d’autant plus incompréhensible que les résidences secondaires occupent au maximum le tiers du temps l’espace public. Je tombe de ma chaise en entendant AQTA vouloir doubler cette TH pour les résidences secondaires. Cela ressemble à un détournement, un espèce de médiator fiscal . Plutôt que de dénaturer la TH, il aurait mieux valu s’en prendre à la TF, ce qui aurait été plus logique.
Je vis dans une résidence dont les trois quarts des maisons sont des résidences secondaires… Fermées l’hiver et agitées l’été. Le comportement des parisiens est assez caractéristique. Vous avez deux types : Ceux qui ont passé leur enfance en Bretagne et qui ont la mentalité bretonne, discrets et serviables et vous avez les « doryphores ». Ces personnes qui ont découvert la Bretagne pendant un mois de vacances et qui se croient tout permis, à commencer par mépriser les bretons, à les prendre pour des arriérés. Cette petite partie des « parisiens » portent préjudice aux autres. Ils se comportent en seigneur en terrain conquis. J’ai même entendu une personne qui disait qu’avec sa résidence secondaire et les impôts qu’elle payait, elle faisait vivre la Bretagne… Ce qui est totalement faux car une très grosse partie des impôts payés par les bretons va pour faire vivre la région parisienne.
Le problème des taxes habitation ou foncière ce n’est pas le nom mais le montant et l’utilisation. Il était fatal qu’en en supprimant une, on allait voir l’autre augmenter. La problématique des résidences secondaires c’est qu’elles demandent les mêmes infrastructures (eau, assainissement…) que les résidences principales sans pour autant que les occupants apportent leurs contributions toute l’année en faisant marcher les commerces et les services. Donc comment équilibrer les comptes ?