Patrick Buisson, historien et politologue reconnu, auteur du récent ouvrage « Décadence », est le grand invité de Livre Noir. Durant 2h riches et profondes, Patrick Buisson nous explique comment les révolutions sexuelles et féministes des années 70 sont à l’origine de nombreux maux actuels, dont le principal : la crise de la natalité.
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3 réponses à “Patrick Buisson : « Sous-traiter la fabrication d’enfants aux immigrés, c’est sortir de l’Histoire ! »”
Patrick Buisson dit: »A partir de 1960,l’Etat se désintéresse de la natalité », les femmes connaissent les moyens contraceptifs et la loi Veil est votée légalisant l’IVG (Interruption volontaire de Grossesse),le taux de fécondité est le plus bas d’Europe!…Les femmes françaises ne veulent plus avoir trop d’enfants: je fais partie de cette génération…
merci le livre noir et breizh info de nous faire entendre autre chose que la bouillie habituelle, même quand on n’est pas d’accord ça fait du bien
M. Buisson a une vision très conservatrice même si je suis d’accord avec un certain nombre de choses. J’ai 72 ans, je suis à mi chemin entre la tradition et l’émancipation féminine sans excès, raisonnée !! Il y a plusieurs angles sous lesquelles on peut voir les choses ! Dans les années 50-60, bien des couples ne savaient rien des méthodes pour éviter d’avoir des enfants ou parfois il y avait défaillance dans leur application. Certains médecins ne se précipitaient pas pour les informer. Enfant je me souviens de conversation entre ma mère et mes tantes, chaque mois elles tendaient le dos pour savoir si elles allaient être enceintes. Une amie de ma mère a subi de multiples avortements par ce qu’on appelait autrefois des « faiseuses d’anges ». En effet, son mari, artisan maçon, ne voulait pas mettre de préservatif (il voulait avoir toutes les sensations-ce qu’il exprimait en termes beaucoup plus crus), mais disait à sa femme textuellement : » tu te débrouilles comme tu veux, mais je ne veux pas de gosses à la maison ». Ils avaient déjà 2 enfants, de moins de 10 ans. La vie pour les femmes de cette époque n’a pas été un long fleuve tranquille ! Bien sûr, il y a toujours du pour et du contre dans les avancées sociétales, les lois qui en ont été la conséquence. En toute chose il y a des dérives. Certains hommes et certaines femmes trompaient déjà leur mari avant l’arrivée de la contraception. Mais l’accession à celle-ci a permis aux femmes un épanouissement, de connaître pour certaines d’entre elles le plaisir. Ma belle-mère disait bien qu’elle n’aurait jamais eu 7 enfants si la contraception avait existé. Ma mère issue d’une fratrie de 9, n’a eu que moi comme enfant.
C’est dommage d’avorter, quand on peut prendre la pilule ou avoir un stérilet. J’ai dû m’imposer vis-à-vis de mon gynécologue pour avoir un stérilet alors qu’il voulait me donner la pilule.
Il y a sûrement beaucoup de raisons pour lesquelles les gens ne veulent plus d’enfants. Ils préfèrent subvenir correctement à l’éducation de 1 ou 2 enfants ; ils sont inquiets par rapport à l’avenir ; ont envie de profiter de la vie, partir en vacances. Autrefois, les familles n’allaient nulle part et avaient comme seul horizon le clocher de l’Église durant toute leur vie. Les familles nombreuses sont aujourd’hui catholiques avec une bonne situation pécuniaire ou bien des familles d’ouvriers, ou des familles d’autres confessions religieuses. Les classes moyennes n’ont pas beaucoup d’enfants. Aujourd’hui je connais une femme divorcée travaillant, avec 4 enfants, qui perçoit une petite pension alimentaire de son mari, mais ne peut pas envoyer son fils aîné en études car la fac est loin et nécessite un logement malgré le versement de la bourse qui est insuffisante. Les 3 autres enfants ont trouvé une formation sur place.
Je conforterai toujours les femmes à travailler, comme je le dis à mes petites-filles de 16 et 14 ans, car avec les nombreux divorces, il faut pouvoir s’assumer et par conséquent, dans ce cas, il vaut mieux avoir seulement 1 ou 2 enfants. Il vaut mieux travailler et faire faire son ménage ou son repassage.
C’était bien d’avoir maman à la maison, mais elle s’est un peu sacrifiée pour la famille.
Il est vrai aussi que l’abandon de notre religion a eu aussi des effets néfastes. Je suis catholique, non pratiquante et malgré l’éducation de base donnée à ce sujet, mon fils n’a pas suivi la base minimum avec ses filles. Que faire ? Nous sommes tous un peu responsables de tout cela !!