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A la découverte des Saints Bretons. Le 23 Avril c’est la Saint Jord

Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.

Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».

En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.

Le 23 Avril c’est la Saint Jord

Georges de Lydda (aux environs 275/280 – 23 avril 303), Saint Georges pour les chrétiens, est un martyr chrétien du IVe siècle, honoré le 23 avril et le 23 novembre en Georgie.

Son nom vient de « Georgos » (qui travaille à la terre, en grec).

Légende

La légende le fait naître en Cappadoce, dans une famille chrétienne illustre. Il embrasse la profession des armes et devient officier dans l’armée romaine ; il fut élevé par l’empereur Dioclétien aux premiers grades de l’armée. Un jour, il traverse une ville (Beyrouth selon la tradition) terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l’aide du Christ, il finit par triompher. La princesse est délivrée et, selon certaines versions dont celle de la Légende dorée, le dragon, seulement blessé, lui reste désormais attaché comme un chien fidèle. Mais suite à la publication des édits contre les chrétiens de Dioclétien, Georges est emprisonné. Sa foi ne pouvant être ébranlée, il y subit un martyre effroyable : livré à de nombreux supplices, il survit miraculeusement et finit par être décapité.

Bien que son existence soit mise en doute dès le Ve siècle, son culte se diffusa en Occident, notamment grâce aux croisades.

Folklore

La légende a inspiré différentes représentations folkloriques de par le monde, dont une se déroule au cours de la ducasse de Mons[1], en Belgique : le combat dit Lumeçon. Le combat de saint Georges et du Dragon a lieu chaque année sur la Grand’place de Mons, le dimanche de la Trinité. Il est précédé par une procession dont l’origine remonte au XIVe siècle.

Il est vénéré :

  • chez les Grecs, qui lui ont donné le nom de Grand-Martyr ;
  • à Beyrouth, dont il est le patron à cause d’un monastère remontant au IVe siècle (il est nommé Jergis par les chrétiens et Khodr par les musulmans) ;
  • en Israël, où son tombeau est vénéré à Lydda (Lod) ;
  • en Russie, qui l’a adopté comme principal emblème de ses armoiries et où le premier des ordres militaires porte son nom (voir ordre de Saint-Georges) ;
  • en Bulgarie ou il est le saint patron de l’armée bulgare ;
  • en Géorgie, dont il est le saint patron ;
  • en Éthiopie, dont il est également le saint patron ;
  • à Gênes, Venise et Barcelone, dont il est un des saints patrons ;
  • en Catalogne, dont il est le saint patron et où la principale décoration, la creu de Sant Jordi ou croix de saint Georges porte son nom ;
  • en Angleterre, où il remplaça Édouard le Confesseur en tant que saint national et dont le drapeau porte la croix de saint Georges ;
  • dans les Balkans par les communautés Slaves (Djurdjevdan) et Rroms (Ederlezi), il est fêté le 6 mai et marque le début du printemps.
  • chez les scouts dont il est le saint patron ;
  • en Bourgogne, dont il est le saint protecteur ;
  • par les frères de l’ordre du Temple dont il était le saint patron et protecteur ;
  • par les membres de l’ordre teutonique, dont il est le saint patron ;
  • dans toute la chrétienté, en tant que patron des chevaliers ;
  • ainsi qu’au Portugal où il est préféré à saint Jacques ;
  • en Belgique, saint patron des gendarmes à cheval ;
  • patron céleste de l’Ethiopie ;
  • dans l’arme blindée-cavalerie française, qui a pour devise : « Et par Saint Georges…! »

Symbolique

Saint Georges est traditionnellement représenté à cheval, souvent blanc, ayant un dragon à ses pieds. En armure, une lance à la main, portant un écu et une bannière d’argent à la croix de gueules. Cette bannière blanche à croix rouge, qui fut celle des croisés, devient le drapeau national de l’Angleterre. Il est l’allégorie de la victoire de la Foi sur le Démon – désigné dans l’Apocalypse sous le nom de dragon.

Iconographie

L’imagerie suit la légende d’Orient. Le combat de Georges contre le dragon est un sujet très souvent représenté, surtout à partir du XIIIe siècle. Georges terrasse le monstre, tandis que la princesse prie, au second plan. La scène se passe à l’abri des murs d’une ville, parfois au bord de la mer. La Passion de saint Georges a également donné lieu à une iconographie importante. La scène la plus fréquemment représentée est le supplice de la roue hérissée de lames de fer.

On le distingue de saint Michel terrassant le dragon, car l’archange est ailé.

Crédit photo : wikipedia (cc)

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 23 Avril c’est la Saint Jord”

  1. NEVEU RAYMOND dit :

    En avant Saint Jordella!

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