Selon un rapport publié par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), la consommation de cocaïne en Europe a fortement augmenté depuis 2010, constituant désormais un tiers du marché illégal des stupéfiants sur le continent.
La France accueille l’une des plus grandes bases d’usagers, avec une estimation de 600 000 consommateurs réguliers de cocaïne (quelle que soit sa forme, poudre ou autre). Cette augmentation est liée à l’élargissement des clivages sociaux qui ont recours à cette drogue, bien qu’elle soit également atténuée par une baisse récente de l’usage chez les jeunes.
« Depuis plusieurs années, des signaux montrent une augmentation des consommations de cocaïne, quelle que soit sa forme (en poudre ou sous forme de cocaïne base : galette, crack) », révèle Santé publique France qui a également participé à la rédaction du rapport et qui observe une « diversification des profils de consommateurs », et une « démocratisation » de la consommation de cocaïne, d’habitude réservée à un milieu social aisé et à une ambiance festive.
« Cette pluralité des profils d’usagers se traduit aussi par la diversification des modes de consommation, sous forme sniffée (cocaïne-poudre), fumée/inhalée (cocaïne basée ou crack) ou injectée », indique l’OFDT.
Selon l’estimation de l’Office anti-stupéfiants, 27,7 tonnes de cocaïne ont été saisies en 2022 en France en 2022 contre 10,8 tonnes en 2011.
Selon l’Agence nationale de santé publique en France, le nombre de visites aux urgences dues à la consommation de cocaïne a triplé entre 2010 et 2022, bien que ces visites soient généralement dues au mélange de la drogue avec d’autres substances. Tout aussi surprenante est l’augmentation de la production de cocaïne, estimée à 35 % en une seule année, entre 2020 et 2021. Cette augmentation s’est accompagnée d’une hausse des saisies policières.
Par ailleurs, une étude réalisée par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), basé à Lisbonne sur les eaux usées menée à l’échelle de l’Union européenne a confirmé en Mars l’étude citée plus haut, les niveaux de résidus les plus élevés ayant été relevés en Belgique, en Espagne, au Portugal et aux Pays-Bas.
L’OEDT a analysé des échantillons prélevés sur une période d’une semaine entre mars et avril de l’année dernière pour détecter des traces de cocaïne, d’amphétamine, de méthamphétamine, de MDMA/ecstasy, de kétamine et de cannabis, et a constaté que la consommation de drogue était plus importante que dans les études précédentes.
Plus de la moitié des 66 villes européennes disposant de données pour 2021 et 2022 ont enregistré une augmentation des résidus de cocaïne. La kétamine a été incluse pour la première fois dans l’analyse de 2022 en raison de « signes d’une disponibilité accrue de la kétamine en Europe ». Les plus grandes quantités de résidus ont été trouvées dans les eaux usées de villes du Danemark, d’Italie, du Portugal et d’Espagne.
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4 réponses à “La consommation de cocaïne explose en Europe”
Pourquoi le nombre des consommateurs en France augmente sans arrêt ? C’est là la vraie question, pas de conso…..pas de business ! Tout est fait pour faciliter le deal toutes catégories confondues.
Et s’y ajoute l’explosion de la consommation d’héroïne en Bretagne ! Cette thématique doit devenir une priorité absolue, des maires ruraux aux élus régionaux !
pourquoi les zotorités laissent elles faire ces traffic qui sont au vu et au su de tout le monde?
Pourquoi? Ces drogués deviennent dépendants..Mais aussi le désespoir, la pression au travail, l’obligation de cadences inadaptées dans les professions de la communication et du spectacle, le besoin de ne plus avoir peur du danger….Mais aussi pour ceux qui se remplissent les poches, toujours plus de gains. C’est le signe d’une société malade.