Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 2 Avril c’est la Saint Aoperzh
évêque d’Avranches au 7e siècle, constructeur du premier oratoire de l’abbaye du Mont-Saint-Michel sur le mont Tombe.
Le Mont-Saint-Michel
En l’an 709, un évêque d’Avranches, Saint AUBERT, poussé par une inspiration de Dieu, décide de construire une chapelle et d’établir des prêtres pour prier l’Archange Saint MICHEL sur un rocher désert appelé : le mont « Tombe ».
Près de trois cents ans plus tard, en 966, des moines Bénédictins s’y installent. Ils réaménagent les logis existants pour en faire un monastère qui sera, très vite, trop petit. Aux environs de l’an 1020, la communauté décide de modifier de fond en comble ce qui existe et de construire une immense église sur le sommet du rocher, destinée à accueillir les nombreux pèlerins. Les bâtiments conventuels s’étageant tout autour. Au XIIIème siècle, de nouvelles constructions s’édifient au Nord, six salles magnifiques qui seront immédiatement dénommées : LA MERVEILLE. On est alors à l’apogée des pèlerinages qui font du Mont l’un des lieux les plus célèbres de toute la chrétienté.
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