L’application Fish & Click développée par l’Ifremer rencontre du succès auprès des citoyens. En 3 ans, les pêcheurs, promeneurs et autres plaisanciers ont signalé 27 000 déchets d’engins de pêche sur le littoral de Bretagne, de Normandie et des Hauts-de-France. Des informations précieuses qui permettent aux scientifiques de dresser une première cartographie de cette pollution, en vue d’une meilleure gestion.
Abandonnés, perdus ou rejetés en mer, les engins de pêche peuvent abîmer les fonds et générer de la pêche fantôme en continuant à piéger des animaux marins. Autre effet indésirable, sous l’effet des vagues et des UV, ils se dégradent en microplastiques que les animaux marins peuvent ingérer, affectant ainsi l’ensemble de la chaîne alimentaire.
Grâce aux signalements dans le cadre du programme de sciences participatives Fish & Click, l’équipe du laboratoire Technologie et biologie halieutique de l’Ifremer de Lorient a pu identifier 27 000 déchets d’engins de pêche en mer et sur le littoral de Bretagne, de Normandie et des Hauts-de-France.
« On voit une prédominance de cordages et de lignes mais des variations importantes d’une région à l’autre », observe Sonia Méhault, chercheuse à l’Ifremer au Laboratoire technologie et biologie halieutique de l’Ifremer.
Parmi ces 27 000 engins et morceaux d’engins, les cordages constituent 45 % des signalements à terre, retrouvés majoritairement en Bretagne et dans les Hauts-de-France. Les observations en Normandie se démarquent avec 46 % de déchets de matériel d’aquaculture (poches ostréicoles, filets de mytiliculture…) et la Bretagne Nord avec 14 % de filets de chalut. En mer, 41% des déchets recensés sont des cordages et 37 % des lignes.
Connaître pour mieux gérer : ces données ouvrent la voie à des solutions pour la gestion des engins perdus et les recherches sur des engins de pêche biodégradables. Alors gardez encore l’œil ouvert et continuez à nous signaler les déchets d’engins de pêche que vous observez sur le littoral et en mer !
« Nous avons besoin de vous pour identifier les bonnes solutions à mettre en place et réduire cette pollution », souligne Dorothée Kopp, chercheuse à l’Ifremer au Laboratoire technologie et biologie halieutique de l’Ifremer. Alors, adoptez le réflexe Fish & Click pour nous signaler tout engin ou partie d’engin retrouvé en mer ou sur le littoral via le site internet Fish & Click ou sur l’application mobile Fish & Click.
Ces résultats s’inscrivent dans le projet européen Indigo, piloté par l’Université de Bretagne Sud, plus de précisions ici : http://indigo-interregproject.eu
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Une réponse à “Fish & Click : 27 000 débris d’engins de pêche signalés en 3 ans sur le littoral de Bretagne, de Normandie et des Hauts-de-France”
Entre les algues vertes et la pollution marine, il ne reste que les cartes postales…