Figurant au premier rang des bonnes résolutions pour 2023 chez les Bretons, l’activité physique a-t-elle de nouveau le vent en poupe dans l’Hexagone depuis la fin de la crise sanitaire du Covid-19 ? Faisons le point sur les pratiques sportives des Français.
Un regain d’intérêt des Français pour le sport ?
Une question à laquelle une réponse de Normand pourrait faire l’affaire ! Oui, les pratiques sportives sont en hausse en France, notamment dans le contexte post-épidémique, selon le Baromètre national des pratiques sportives de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire publié au début de ce mois de mars 2023.
Par ailleurs, ce regain d’intérêt pour le sport ne se limite pas à la reprise des activités habituelles après deux ans de contraintes sanitaires. Les modalités des pratiques sportives ont également changé en raison de la pandémie, avec une augmentation des activités sportives à domicile et une diminution de la pratique dans les structures sportives, en lien avec la montée en puissance du télétravail. Les gens déclarent également plus souvent qu’auparavant faire du sport pour améliorer leur santé.
Mais, à y regarder de plus près, il est toutefois nécessaire de tempérer un peu ce constat. En effet, ce sont surtout chez les femmes et les plus de 40 ans que cette appétence pour les activités sportives est la plus forte. Les univers de la marche, de la course, de la forme et de la gymnastique sont les principaux bénéficiaires de cette hausse de la pratique.
Course et marche sont les pratiques sportives favorites
Le Baromètre national des pratiques sportives a été mis en place en 2018. En 2022, 60 % des Français font du sport régulièrement, soit une fois par semaine en moyenne. C’est six points de plus qu’en 2018. L’intensité déclarée des séances est un peu plus forte, et leur durée également. En incluant les sportifs plus occasionnels, 72 % des Français déclarent avoir pratiqué une activité physique et sportive au cours des douze derniers mois, cette proportion atteignant 81 % en tenant compte des activités sportives à des fins utilitaires, comme les déplacements quotidiens à pied, à vélo ou en trottinette.
Tous les univers sportifs ou familles de disciplines sont en hausse, à l’exception des sports aquatiques et nautiques. Cependant, l’univers de la marche et de la course reste de loin le plus pratiqué, avec 47 % des Français âgés de 15 ans et plus déclarant avoir pratiqué une activité de cette famille au moins une fois dans l’année. La hausse est intégralement portée par les marcheurs ou coureurs réguliers, qui représentent 7 points de plus qu’en 2018, passant de 25 % à 32 %, tandis que la part de marcheurs ou coureurs occasionnels reste stable à 15 %.
Les activités de la forme et de gymnastique suivent avec 26 % de pratiquants, soit une augmentation de 4 points par rapport à 2018. Les sports de cycle ou motorisés, principalement le vélo, arrivent ensuite avec 21 %, en hausse de 3 points par rapport à 2018, suivis par les sports aquatiques et nautiques, à 19 %, soit une baisse de 1 point par rapport à 2018. Il est notable que la proportion de pratiquants réguliers progresse dans l’ensemble des sept principaux univers sportifs de façon marquée.
Du sport ? Oui, mais facile d’accès !
Suite à deux années de restrictions et de préoccupations dues à la pandémie de Covid-19, les données du baromètre 2022 confirment ainsi l’attrait des Français pour les activités sportives qui présentent peu d’exigences organisationnelles (possibilité de pratiquer de manière autonome, sans inscription ni leçons, à faible coût, etc.) et qui peuvent être réalisées en extérieur.
Les différences de pratiques sportives en fonction de l’âge se réduisent également. Bien que les plus jeunes demeurent les plus sportifs (78 % de pratiquants réguliers chez les 15-24 ans, 87 % en incluant les pratiquants occasionnels), l’activité sportive des plus de 40 ans a considérablement progressé : + 7 points pour les pratiquants réguliers et + 8 points pour l’ensemble des pratiquants (y compris occasionnels) par rapport à 2018 (contre + 3 points et + 2 points chez les 15-24 ans).
Même si une reprise plus prononcée est constatée parmi les groupes sociaux plus modestes, les disparités en termes de pratiques sportives demeurent significatives. Le pourcentage de pratiquants réguliers parmi les personnes possédant un diplôme inférieur au baccalauréat ou sans diplôme a augmenté de + 7 points (passant de 47 % en 2018 à 54 % en 2022), alors que la hausse est moins importante chez les sportifs réguliers détenant un baccalauréat ou un diplôme supérieur (+ 4 points, passant de 63 % à 67 %). En somme, l’écart de 13 points entre ces deux groupes demeure notable.
Pratiques sportives : les activités en milieu naturel davantage prisées
En se focalisant sur l’activité sportive principale, nous pouvons observer que la répartition des séances au cours de l’année demeure assez stable par rapport à 2018 : plus de la moitié des pratiquants, y compris occasionnels (57 %, – 1 point), affirment pratiquer un sport tout au long de l’année, quand 26 % (- 3 points) s’y adonnent « de temps en temps ». Seuls 6 % des pratiquants mentionnent concentrer leur activité sportive pendant les vacances et 10 % (+ 2 points) indiquent pratiquer uniquement durant certaines périodes (par exemple, uniquement l’été pour la voile, l’hiver pour le ski ou certains week-ends).
La pratique sportive en plein air en milieu urbain concerne moins d’un pratiquant sur dix et est en légère baisse (- 2 points par rapport à 2018). En revanche, la pratique en milieu naturel progresse de 2 points, touchant 38 % des pratiquants au cours des douze derniers mois. Près d’un quart (24 %) des pratiquants de 15 ans et plus font du sport principalement à domicile.
Particulièrement popularisée durant la crise sanitaire (47 % des pratiquants en 2020), la pratique à domicile a largement diminué en 2022 mais demeure supérieure à celle de 2018 (+ 6 points). Les pratiquants à domicile mettent en avant divers avantages : plus de flexibilité pour s’adonner à leur sport quand ils le souhaitent (41 %), un coût réduit (21 %) et l’absence de contraintes liées à la météo (18 %).
La pratique dans des installations sportives n’a pas retrouvé son niveau de 2018 (22 % des pratiquants, soit – 7 points par rapport à 2018), mais demeure proche du taux observé durant les dix mois entre 2019 et 2020 avant le confinement (23 %).
Inversement, la pratique dans des établissements commerciaux tels que des centres de remise en forme, de fitness ou de gymnastique a légèrement augmenté (+ 2 points, à 11 % en 2022), tout comme la proportion de sportifs déclarant avoir été encadrés par un entraîneur ou éducateur sportif. En 2022, près de quatre pratiquants sur dix ont bénéficié des conseils d’un coach (39 %, + 3 points par rapport à 2018).
Santé et bien-être au premier rang des motivations à faire du sport
Enfin, les bienfaits de l’activité sportive pour la santé représentent l’attente majeure des personnes pratiquant un sport, et ce, encore plus depuis la crise sanitaire : 52 % des pratiquants affirment faire du sport pour cette raison, soit une augmentation de 6 points par rapport à 2018. Cet intérêt croissant pour les avantages liés à la santé de la pratique sportive peut être associé à la préoccupation grandissante pour les enjeux sanitaires au cours des deux dernières années.
La détente est mentionnée par 34 % des pratiquants (- 2 points par rapport à 2018), suivie par l’amélioration de l’apparence et de la forme physique (29 %, – 1 point). Pratiquer un sport pour le plaisir et l’amusement n’est cité que par 28 % des personnes ayant pratiqué une activité sportive au cours des douze derniers mois, soit une diminution de 5 points par rapport à 2018.
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Une réponse à “Pratiques sportives. Après le Covid-19, les Français ont-ils retrouvé le goût de l’effort physique ?”
Quand je lis ce genre de rapport je me demande si je vis sur la même planète !
D’abord une question; faire du sport, une fois l’an, marcher en faisant son … marché ou pour aller au WC, est-ce faire du sport ?
Ensuite ceci est en contradiction avec la montée générale de l’obésité à travers toute la planète.
Pour terminer le temps que passe la plupart sur leurs smartphones ne permet plus de faire du sport, sauf à ses pouces !
Au badminton, il y a quelques années nous étions 80, aujourd’hui 30 …
Les trails auxquels je participe, pour la plupart, réunissent moins de monde et surtout les performances sont en chute
Les élèves des collèges en font de moins en moins ( Suer n’est pas à la mode, il faut que cela soit ludique …)
Mais à part cela on se bouge !
Heureusement qu’il y a les manifs pour faire du sport …