Misère de misère, nous voici condamnés. Il est désormais question de notre « dés-agricultur-isation »… rien que ça ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes : il y a chaque année 20 000 partants contre 13 000 entrants. S’agit pas des populations africaines, nein ! Il s’agit de nos paysans, de nos « ploucs », de nos « bouseux ». Car voici comment les véganes nous les présentent quand ils n’interviennent pas directement avec furie dans les « salons » où ils ne sont pas invités. Les citoyens qui ont interpellé le petit roi l’autre jour ne mangent pas de poulet c’est certain. Ni de gigot ni d’entre-côte(s)… Ils vont chercher leurs protéines dans les herbes, comme les « veaux » dont parle le Général ! C’est pour ça qu’il faut lire M’ame Sylvie Brunel et son ouvrage « Nourrir : Cessons de maltraiter ceux qui nous font vivre ! » aux éditions Buchet Chastel, 336 pages, 21,50 €. Passons…
Aujourd’hui, il est question de l’eau. Pour la boire, pour se laver, pour faire la lessive, pour nettoyer sa voiture, pour arroser son jardin, pour avoir de belles pelouses afin de « driver » des « pars », sans « hook », au delà des « fairways ». Eh oui ! la « flotte » ! Comme il y a pénurie, on va désormais la chercher dans les « zo-usées »… usées par le savon, le « détergent », le pipi et le caca… Cherchez l’erreur ! Comme le temps passe. Autrefois on allait poser sa « pêche » au coin du pailler ou du tas de fumier que les « vire-bouses » reconstituaient à pleines brouettées chaque matin, qu’il vente ou qu’il neige. Le fumier fumait… Les mamans, les mères grands et les petites sœurs, dans leurs boîtes de lavoir, tapaient et retapaient sur le linge au coin de la mare où les grenouilles se débinaient de peur de prendre un mauvais coup de battoir de la part de la « Mère Denis ® »… Il y avait bénéfice de paroles où on apprenait les derniers ragots. De pleins baquets d’eau chaude tiédissaient le samedi soir chez les gens qui se lavaient… tandis que les autres continuaient de puer la charogne.
Autrefois, c’était mieux… On n’allait pas à l’école le jeudi, le vendredi on mangeait du poisson, et le dimanche, après la grand-messe qui durait toujours trop interminablement on avait droit à un dessert, soit une tarte-maison avec des pommes croustillantes sur une pâte de qualité ou une ventrée d’œufs-au-lait ou de riz (toujours au lait, mais couronné de confitures). La dégelée qu’on se prenait après le café liqueur des parents venait de ce qu’on avait liché le fond du petit verre avec sa langue… tss! C’était le bon temps des gamineries, pour lesquelles le patriarche aurait mérité plainte auprès de la gendarmerie… qui perdait son temps au bistrot du coin, rapport à la vendeuse qui sortait de chez le coiffeur.
Qui n’a pas eu droit au cinéma du Grand Zampano, arrivant sur son side-car et dépliant son drapeau blanc et sa précieuse machine dans la salle paroissiale, ne peut pas savoir ce qu’est la vie rêvée en même temps que le bonheur. C’est certain… Paire de baffes assurée le lundi, en retour, derrière le tableau noir où se confectionnait la bonne version de la dictée sur « Fabiola » pour avoir oser citer, en le murmurant, le nom béni de Michèle Morgan… Ach ! Et encore ne savait-on pas « zencore » que la belle dame « aux beauzieux » se nommait vraiment Simone Roussel. On n’avait toujours pas vu le sublime summum du cinéma : « Quai des brumes », né en 1938, ni lu le livre du grand-faux Mac Orlan, né Pierre Dumarchay, présentement correcteur à l’imprimerie d’ « à Rouen », au journal « Le Petit Rouennais ». Qui fut remplacé par « Paris-Normandie » de M’sieur Pierre-René Wolf, un grand « journalisse » !
C’était juste après la guerre dont je vous ai déjà entretenu (façon de parler).
MORASSE
Crédit photo : mattetnono, Wikimedia (cc)
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