Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 20 février c’est la Saint Olcan
Baptisé par Patrick au 6eme siècle, envoyé en Gaule pour son éducation, évêque d’Armoy en Irlande.
St Olcan était connu comme un jeune disciple de St Patrick avant le milieu du cinquième siècle. Il était originaire du royaume de Dal Riada. Il s’agissait d’une vaste région qui s’étendait de la côte nord vers l’ouest et vers le sud jusqu’au Ravel (Glenravel). Il est devenu l’évêque d’Armoy.
Ce fut le centre administratif et ecclésial de la juridiction pendant de très nombreux siècles. Il y a 150 ans encore, la belle église de Ballycastle a été, pourrait-on dire, fondée à Armoy, car elle était la principale église de la région.
Il ne serait pas exagéré de dire qu’à cette époque, les petites églises et les communautés ont littéralement poussé et fleuri dans tout notre pays. Saint Patrick apportait la foi à de nouvelles personnes. Il enseignait et inculquait les doctrines du christianisme au peuple gaélique. On pourrait exprimer ce processus comme dans l’Évangile. Il mettait, en quelque sorte, un vin nouveau dans des bouteilles nouvelles. Ses adeptes et ses disciples sont devenus en peu de temps très enthousiastes. Lorsqu’il mourut à Rome en 1615, dans une lettre adressée à Philippe III d’Espagne, le vieux chef Hugh O’Neill déclara : « Nous avons accepté la foi dès les premiers temps, et nous lui avons toujours été fidèles ».
Un autre récit de l’ordination de saint Olcan a été écrit par l’historien Tirechan, vers le milieu du VIIe siècle, et figure dans le Livre d’Armagh.
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