Une étude suggère qu’une réduction des apports en calories pourrait ralentir le rythme du vieillissement biologique chez les adultes en bonne santé. Mais attention à ne pas en tirer des conclusions trop hâtives…
Calories et vieillissement : de l’influence du régime alimentaire
La réduction de la quantité de calories consommées pourrait ralentir le vieillissement chez l’Homme : c’est en substance la conclusion d’une nouvelle étude menée par une équipe internationale de chercheurs dirigée du Butler Columbia Ageing Centre de la Mailman School of Public Health de l’université Columbia (États-Unis) et publiée dans la revue Nature Aging le 9 février 2023.
Pour réaliser ces travaux, les chercheurs ont observé une cohorte de 220 individus âgés de 21 à 50 ans et en bonne santé. Parmi ces derniers, un tiers a réduit son apport calorique de 25 % en deux ans tandis que les deux autres tiers n’ont pas modifié leur régime alimentaire.
Une différence notable a été relevée entre les deux groupes puisque les personnes ayant réduit leur apport en calories auraient ainsi vu leur rythme de vieillissement biologique ralentir de 3 %. Un gain pouvant paraître relativement faible mais dont l’impact sur la réduction du risque de mort prématurée (de 10 à 15 %) est au moins autant significatif que celui de l’arrêt du tabac selon les auteurs de l’étude.
Vieillissement biologique et durée de vie estimée
Toutefois, les scientifiques préviennent qu’il convient d’être prudent et de ne pas encourager les gens, en particulier les personnes âgées, à manger moins afin de ralentir le processus de vieillissement. En effet, si un apport calorique réduit semble freiner le rythme du vieillissement, cela ne se traduit pas forcément par une augmentation de la durée de vie estimée.
L’auteur principal de la publication, Daniel Belsky, chercheur au Butler Ageing Centre de Columbia, a déclaré : « Chez les vers, les mouches et les souris, la réduction calorique peut ralentir les processus biologiques du vieillissement et prolonger la durée de vie en bonne santé. »
Des observations plus délicates à réaliser chez les humains car ces derniers « vivent longtemps » selon le scientifique. Aussi, « il n’est donc pas pratique de les suivre jusqu’à ce que nous observions des différences dans les maladies ou la survie liées au vieillissement. Au lieu de cela, nous nous appuyons sur des biomarqueurs développés pour mesurer le rythme et la progression du vieillissement biologique pendant la durée de l’étude », a-t-il ajouté. En clair, l’équipe de chercheurs a analysé les biomarqueurs de l’ADN qui régulent l’expression des gènes et sont connus pour changer avec le vieillissement.
Des observations similaires chez les obèses
Au départ, les participants mangeaient généralement un peu plus de 2 000 calories par jour. Pour mesurer le vieillissement biologique de la population étudiée, les chercheurs ont analysé des échantillons de sang prélevés au début de l’essai et après 12 et 24 mois de suivi.
Par ailleurs, selon Calen Ryan, un chercheur de l’université Columbia ayant également participé à ces travaux, si l’étude en question « a trouvé des preuves que la réduction calorique ralentit le rythme du vieillissement chez l’homme », il estime que cette réduction « ne convient probablement pas à tout le monde ».
Les résultats de l’étude « donnent également une idée des types d’effets que nous pourrions rechercher dans les essais d’interventions qui pourraient intéresser un plus grand nombre de personnes, comme le jeûne intermittent ou la restriction alimentaire », détaille ensuite Calen Ryan.
Enfin, si de précédents travaux sur l’impact de la réduction de l’apport calorique chez les personnes obèses avaient permis d’observer une amélioration de leur état de santé, aucune étude portant sur des personnes en bonne santé n’avait été réalisée jusqu’à présent.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Marianne Casamance) (photo d’illustration)
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Une réponse à “Santé. Consommer moins de calories pour vieillir moins vite ?”
Je vous envoie une petite brochure qui n’est pas une étude scientifique (tare certaine car il ne semble qu’y avoir la science pour avoir le droit de savoir) mais une expérience de cinquante années de vie, et de vie sans maladies ! certainement la chance … ! Vous pouvez publier, si le coeur vous en dit !