Ukraine : attention, danger !

Combien de fois faudra-t-il dire que la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie ne nous concerne pas, nous les Français ? Nous n’avons aucune frontière commune, aucun litige de quelque sorte qu’il soit. De plus, aucun traité ne nous lie et l’Ukraine n’appartient ni à l’Union Européenne, ni à l’OTAN. Alors, nous dire que nous devons soutenir l’Ukraine au nom de la Liberté et de la Démocratie, c’est un peu court.

Vers un monde régionalisé

Les mouvements « tectoniques » montrent que le monde monopolaire projeté par les États-Unis va s’estomper au profit d’un monde « multipolaire » dont les pôles seront probablement les continents. Ces continents chercheront, et c’est normal, à préserver et défendre leurs intérêts. Dans ce monde géopolitique nouveau, l’Europe devra, en tant que continent, trouver sa place et défendre également les intérêts des peuples européens.

Trois continents au moins cherchent à retrouver une certaine indépendance, notamment par rapport au système financier du dollar qui, et c’est important, les a maintenuS dans une dépendance marquée des États-Unis, voire même dans certains cas, dans un état proche de la vassalité.

Ces continents sont l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud.

Qu’en est-il de l’Europe et en particulier de la France ?

On aurait pu croire que l’un des objectifs de la « construction européenne » était justement d’atteindre une sorte de « masse critique » qui lui permettrait de pouvoir s’affranchir de toute ingérence extérieure et s’imposer comme « puissance d’équilibre ». Cette vision, que de Gaulle a essayé de promouvoir n’a, hélas, pu prospérer et dans de nombreux domaines, la tutelle américaine a présidé à notre destinée.

Aujourd’hui, cette tutelle, exercée au travers de l’OTAN, nous précipite dans le conflit qui oppose l’Ukraine et la Russie. A y regarder sous l’angle de l’Histoire, ce conflit tient plus de la « guerre civile » que d’autre chose. De ce point de vue, les États-Unis ne veulent pas s’engager directement dans ce qui deviendrait un affrontement entre eux et la Russie. D’un autre côté, l’Ukraine seule face à cette dernière n’a pratiquement aucune chance d’être victorieuse.

Le rééquilibrage doit donc se faire, du point de vue américain, grâce aux pays de l’Europe de l’Ouest. Peu importe la querelle sémantique sur l’état de cobelligérance ou pas, nous constatons que cet engagement est croissant dans le temps et risque de nous conduire à un affrontement avec la Russie. Quoiqu’en disent certains commentateurs, la Russie n’a jamais représenté et ne représente pas une menace pour la France.

Pourtant, nous avons mis le doigt dans un engrenage qui peut s’avérer fatal pour notre économie en appliquant les sanctions dont nous sommes, de toute évidence, les premières victimes. Globalement analysé, c’est l’Europe, et en particulier l’Europe de l’Ouest, qui va payer le plus lourd tribut.

Sur le plan énergétique, se priver du gaz et du pétrole russe pour lui substituer du pétrole et du gaz provenant de l’exploitation des schistes, exploitation que nous avons choisie de nous interdire, et payer beaucoup plus cher, revient à « se tirer une balle dans le pied »

Sur le plan du commerce international, nombre d’entreprises françaises, qui s’étaient implantées en Russie, ont dû fermer leurs établissement dans ce pays, alors qu’elles s’avéraient très rentables et participaient à rétablir la balance d’un commerce extérieur devenue « comateuse ».

Et tout ceci pour quel bénéfice ?

On peut se demander si le jeu des États-Unis, et en particulier de l’État-profond américain qui dirige depuis des décennies sa politique étrangère, n’est pas justement de nous pousser à ce choc frontal avec la Russie ? La Russie et l’Europe s’affaibliraient mutuellement, ce dont ils seraient largement bénéficiaires. Leur hantise a toujours été, depuis Bismarck, d’empêcher tout rapprochement entre l’Europe de l’Ouest (et particulièrement l’Allemagne) et la Russie et cette stratégie a toujours été une pièce maîtresse de leur politique européenne. Ainsi, vue depuis Washington, le rôle de l’OTAN est de « contenir l’extérieur et d’occuper l’intérieur » de l’Europe.

Le pire risque d’être devant nous

La réorganisation mondiale risque de ramener à l’isolationnisme la nation-continent que sont les Etats-Unis. En 1963, de Gaulle avait convaincu Adenauer du peu de crédit qu’on pouvait apporter à la parole américaine en cas de risque de conflit nucléaire en Europe. Ce point était un pivot du traité de l’Élysée signé en janvier 1963, dans lequel la France proposait à l’Allemagne de lui étendre son « bouclier nucléaire » et que cette garantie était beaucoup plus solide que celle, très hypothétique selon de Gaulle, apportée par l’OTAN.

Malheureusement, les Allemands se sont « aplatis » (dixit de Gaulle) devant les États-Unis et ont préféré l’OTAN pour assurer leur défense.

Est-on plus sûrs aujourd’hui qu’en cas de conflit entre l’Europe et une autre puissance nucléaire, les  États-Unis seraient prêts à engager leur propre survie ?

Sommes-nous également sûrs que si, comme il est prévisible, les États-Unis défendent avant tout leurs propres intérêts, cela ne se retourne pas contre nous ? Leur intérêt commande-t-il de laisser se redresser une Europe très affaiblie par leur propre politique ?

La conclusion s’impose d’elle-même : nous pouvons bien sûr aider l’Ukraine sur un plan humanitaire, mais nous avons tout à perdre en la soutenant sur le plan militaire, y compris un éloignement irréversible de la Russie vers l’Asie, ce qui pourrait faire de l’Eurasie le continent potentiellement le plus puissant de la planète, rompant ainsi définitivement un éventuel équilibre « Westphalien ».

Jean Goychman

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

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35 réponses à “Ukraine : attention, danger !”

  1. Philippe Clerc dit :

    Analyse d’un cerveau qui n’a pas évolué depuis 1930. Avec des missiles que l’on peut envoyer à des milliers de kilomètres, les frontières terrestres ne veulent plus dire grand-chose. Comme avec Adolf, la France est frileuse. Elle n’a comptabilisé qu’un peu plus de 200’000 morts durant toute la seconde guerre mondiale, l’Ukraine en est déjà à plus de 100’000 après une année. Elle voit aussi ses populations, dont beucoup d’enfants, déportées. Et il faudrait ne rien faire, préserver son petit confort. Est-ce que la France ne déplace ses armées que dans des pays avec lesquels elle a des frontirèes ?

    • Chalmel dit :

      Bravo monsieur ! ça méritait d’être dit !
      P. Chalmel

    • Franck dit :

      Il ne faudrait pas voir les situations que dans un sens, voir le Viet Nam, l’Iraq, le Kosovo, etc., c’est à dire dans le sens des intérêts des Nations Unies et de l’ONU, des USA en fait. Mais si vraiment vous y tenez mettez votre casque et votre treillis et allez-y, avec BHL et tous les « spécialistes » qui se pavanent sur les plateaux télé, je vous laisse ma place

    • Marsaudon dit :

      « et il faudrait ne rien faire « ?: exactement : aide humanitaire.point.

    • Alun dit :

      La population de l’Ukraine était plus soviétique russe que vraiment ukrainienne du temps de l’URSS, d’où un Président russophile alors. Une minorité violente issue de l’Ukraine de l’Ouest a pris le pouvoir après un coup d’Etat financé par l’Occident et suite à une campagne médiatique comme celle qui sévit en France (et en europe) actuellement. Elle a massacré les pro-russes qui se défendaient pour garder leur langue natale notamment à l’Est. Poutine défend les Russes, il est dans son droit. Cette guerre ne favorise que les intérêts américains qui considèrent l’Europe que comme une autre Amérique du Sud à exploiter et à piller et où il faut mettre la pagaille.

  2. Dominique dit :

    Allons aux sources, avec des Français qui sont sur place :

    Un militaire breton au Donbass, Erwan :
    https://t.me/s/ErwanKastel

    Un professeur d’université à Moscou, Karine :
    https://russiepolitics.blogspot.com/?m=1

  3. Midal dit :

    Une seule phrase : avez-vous entendu parler des accords de Munich ? (https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2018/09/28/26010-20180928ARTFIG00315-accords-de-munich-1938-la-tchecoslovaquie-sacrifiee-sur-l-autel-d-une-paix-illusoire.php). Churchil avait dit : « Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre. » (https://www.linternaute.fr/citation/4125/vous-avez-voulu-eviter-la-guerre-au-prix-du-deshonneur—winston-churchill/)

  4. Stag dit :

    Analyse d’un cerveau détruit par Mc Do et le Coca Cola avec un zeste d’Hollywood.
    Pourquoi ne pas s’être indigné sur les exactions de Kiev depuis 2014 ?
    La purification ethnique avec l’interdiction de la langue russe, les bombardements de Donetsk ne sont pas des motifs assez valables.
    Que les vas-en-guerre européens aillent poser avec des néo-nazis, ça ne vous dérange dans votre confort petit-bourgeois ? BHL sous un drapeau nazi, rien d’inquiétant ?
    La lâcheté des européens avec la démission de l’Allemagne et de la France pour faire appliquer les accords de Minsk, ça ne vous fait pas un tant soit peu réfléchir !

    • Hervé dit :

      T’énerve pas Zemmour !!! On peut même lui donner la Bretagne à ton Poutine si tu veux. Ça…ça te plairait bien…hein ? Avoue…

  5. Arturus Rex dit :

    Texte nauséabond

  6. Jean Goychman dit :

    Cher Philippe Clerc
    Si je comprends bien, vous êtes partisan d’une intervention militaire contre la Russie au côté de l’OTAN et de l’armée ukrainienne?
    Je pense que c’est exactement l’objectif de l’état profond américain dont l’existence même est menacée
    par la mise en place d’un monde « multipolaire ».
    Quelle place pouvez vous voir pour la France dans ce monde futur, probablement organisé autour des continents, si nous commençons par une guerre intra-européenne?

  7. Pschitt dit :

    L’OTAN était en plein dépérissement voici seulement un an — « en état de mort cérébrale », disait même Emmanuel Macron. Poutine l’a ressuscitée d’un seul coup, au point de susciter la demande d’adhésion de la Suède et de la Finlande, neutres depuis trois quarts de siècle. Cela a été le premier résultat de son agression contre l’Ukraine — et sa première défaite, avant même la déroute de Kiev. Lui-même disait tantôt qu’il menait une « opération militaire spéciale » contre les ukro-nazis, tantôt qu’il faisait la guerre à l’OTAN. C’était sans doute une propagande à laquelle il ne croyait pas, l’OTAN n’était sans doute pour lui qu’un épouvantail, mais c’est le résultat qu’il a obtenu. En fait, la plupart des désastres que vous envisagez (éloignement de la Russie, etc.) étaient acquis dès le 24 février 2022, et même bien avant. Car l’agression russe contre l’Ukraine est le produit des choix géostratégiques effectués par Poutine de longue date (si l’on réfléchit à son action depuis son accession au pouvoir, on peut dire pour simplifier qu’elle tend à reconstituer l’URSS sans sa politique des nationalités).
    Il est évident que soutenir l’Ukraine peut nous valoir des inconvénients, de même que venir au secours d’un voisin agressé peut nous valoir de finir à l’hôpital. Préconisez-vous de se coucher à la première menace ?
    D’accord avec vous sur un point cependant : la querelle sémantique sur l’état de cobelligérance ou pas n’a aucun intérêt. C’est d’ailleurs la bouteille à l’encre puisque la notion n’est pas définie en droit international. Nous livrons des armes, nous sommes impliqués à hauteur de nos livraisons. Comme vous le constatez, « cet engagement est croissant dans le temps ». C’est-à-dire que les dirigeants occidentaux ont pris le temps de la réflexion et ont fini par faire un choix. Ces gens sont probablement plus rationnels que courageux ! S’ils s’engagent davantage à ce stade, c’est qu’ils pensent Poutine est très mal parti. Peut-être militairement (incapable de vaincre l’Ukraine, la Russie a exposé les faiblesses de ses armes et de ses armées, et vidé ses arsenaux : irait-il la lancer dans un affrontement direct avec tous les pays occidentaux ?). Peut-être médicalement. Peut-être politiquement (il est peut-être soutenu par une majorité du peuple russe, mais le pouvoir en Russie n’a jamais dépendu de majorités démocratiques). Et le fait qu’il se soit coupé de toute discussion diplomatique donne bien le sentiment qu’il n’a pas l’impression d’avoir de marge de manoeuvre.

  8. NOEL dit :

    Je suis en phase avec l’auteur de cet article , oui c’est une guerre civile entre deux peuples frères , la France devrait plutôt faire profil bas quand on sait qu’elle était garante avec la bochie des accords de Minsk 1 et 2 qui n’ont pas été respectés et que officiellement , c’était pour donner du temps à l’ukraine de se réarmer dans le but avoué , d’entrer en guerre contre la Russie . Ce conflit a été voulu par l’occident , l’Otan et la Cia donc des ricains , il ne faut pas oublier que Kiev bombarde les populations Russophones du Dombass depuis 2015 dans l’indifférence médiatique générale faisant des milliers de victimes et après çà , la bien-pensance s’étonne …

  9. Pascal Clermont dit :

    Voila les vraies raison de l’opération spéciale de police Russe !

    D’abord, Zelensky a renié les traités de Minsk qu’il avait signés avec la Russie. Retirer les armes lourdes à +15 km des zones sensibles des 2 côtés et arrêter de pratiquer un génocide des russophones du Donbass, russophones qui ont voté majoritairement pour…Zelensly! Entre autres..
    Et ce depuis plus de huit ans sans que les bonnes âmes occidentales n’y trouvent à redire….
    Les Américains envahissent l’Irak , sans aucun aval de l’ONU et là aussi silence radio des Otanusiens (sauf, il faut le dire, Chirac qui était contre cette initiative unilatérale des Yankees)
    Ensuite, les bons  »yankees » lorgnent sur la caverne d’ali baba de l’Ukraine..
    La VRAIE raison est que plus de 30 % du territoire agricole Ukrainien appartient à des sociétés Américaines et entre autres Monsanto , Unilever etc….Rothschild y a une très grande partie de ses actifs , Marconi Research, HSBC, Lloyds Banking Group, Wells Fargo & Company, Bank of America, Bill Gates fondation,….
    Comme par hasard !
    Ensuite, la volonté de Zelensky de rejoindre l’Otan est une menace directe sur la Russie car cela permettrait à l’Otan d’y installer une base militaire, à 2 pas de la frontière Russe !! Que diraient les US si les Russes implantaient des bases militaires au Mexique hein?

    En suivant comme des toutous les volontés US, l’Europe se suicide. Elle a créé une crise économique considérable qui va la mettre à terre, (sans que les américains qui n’ont pas besoin des ressources Russo-Ukrainiennes n’en souffrent) et risque une guerre frontale avec la Russie!

    Zelensky en s’obstinant à affronter la Russie et en appelant les occidentaux à l’aide contribue au massacre de son peuple et à la destruction de son pays.

    • Pschitt dit :

      Ah ! Pascal Clermont, ça fait du bien de lire l’avis d’une personne bien informée, capable de nous sortir de « VRAIES » raisons ! Sauf que, pardon, ce que vous appelez « le traité de Minsk » s’appelle en fait « les protocoles de Minsk » (il y en a deux). Ils n’ont pas été signés par Zelensky mais par Porochenko et n’était évidemment pas libellé dans les termes que vous avancez. La vente de 30 % des terres agricoles ukrainiennes à des multinationales américaines est un bobard bien connu, démonté en particulier par une enquête de l’AFP (l’Ukraine interdit la vente de foncier à des étrangers), etc., etc. Mais bon, on ne peut pas vous reprocher de ne pas tout savoir, n’est-ce pas ? L’essentiel est que vous connaissiez les « VRAIES raisons ».

  10. ubersender dit :

    Selon donc, un « cerveau qui a évolué depuis 1930 », la géopolitique se résume au rayon d’action des missiles détenus par telle ou telle puissance. Le moins que l’on puisse dire est que votre « puissance d’analyse » ne risque pas de faire beaucoup de victimes hors un rayon de 5 kms de votre domicile, et encore … Heureusement, depuis 1930, le progrès technologique, notamment dans le domaine de la communication, permet d’envoyer des niaiseries au-delà des « frontières terrestres » ; cela les transforme-t-elles pour autant en vérités incontournables ? Nous avons quelques doutes.

  11. Charbonné dit :

    Le président Français ; non ! européen ; non ! mondial ; non !!! rien du tout en fait. Notre président se fout royalement de la France. Son seul objectif est de « RÉGNER ». Il se transforme en chef militaire, ce qui est dans son contrat régalien. Il fait la guerre au COVID, au dérèglement climatique et plus grave encore à la RUSSIE. Bien que non responsable au regard de la loi française de ses actes, il peut le devenir devant une cours internationale. Cet homme est très dangereux pour la France, mais aussi maintenant pour le monde entier. Il est le laquais des Allemands qui sont les laquais des États-Unis d’Amérique. L’hégémonie américaine va disparaitre. Elle joue ses dernières cartes en Ukraine. Tous les conflits qu’elle a provoqués en entraînant ses vassaux ont été perdus. Vaincre la Russie, un si grand territoire, est impensable. Dire que Poutine est un dictateur devrait en toute logique dire que Macron en est un aussi, ce qui est le cas ; Poutine tue sans s’en cacher, alors que Macron tue en mentant quotidiennement. Seuls des RIC devraient décider du destin des Français et pas un homme accumulant des multihandicaps (pervers narcissique, psychopathe, mythomane aggravé et bien d’autres). Cet homme est prêt au pire pour monter au nirvana des plus puissants en remplissant ses comptes offshore, même du pire des génocides. Il a participé à celui de la population mondiale en cautionnant des injections meurtrières !!! alors rien ne l’arrêtera pour aller plus loin, SAUF UN SURSAUT TRÈS FRANÇAIS. En sommes nous encore capables. Seul l’avenir en décidera.

  12. Asinus dit :

    On va faire des concours de morts avec l’Ukraine? Le commentaire précédent est sidérant. La seule façon de cesser cette guerre meurtrière est de ne pas verser d’huile sur le feu. L’Ukraine sera battue, et la Russie gagnera le Donbass et gardera la Crimée, peuplés en grande majorité de Russes? Et après? Quant à comparer Poutine avec Hitler, oui, je sais, c’est ce que veulent nous faire gober Ursula et Macron. Côté fake news, ils s’y entendent….

    • Pschitt dit :

      Comparer Hitler et Poutine est complètement absurde. Hitler n’a pas été loin de réussir son coup. Poutine n’a pas été capable de conquérir en Ukraine plus de 1 % du territoire européen, sans même que son pays soit écrasé sous les bombes alliées.

  13. Jacky RÉAULT dit :

    Merci de cette approche à la fois réaliste et courageuse.
    Z t on le droit de dire après le prèche unilatéral du commentaire précédent que 150 millions de russes ont droit à la sécurité nonobstant l imparable constat sur quel côté est la défense des fondamentaux anthropologiques de notre civilisation.

  14. Dominique dit :

    Un hopital russe rasé par des missiles fe l’OTAN : 14 morts
    https://t.me/ErwanKastel/4003

  15. Ravenel dit :

    Chacun a le droit d’exprimer ses opinions. Depuis le début de ce conflit les dirigeants occidentaux et américains ne recherchent pas de solutions pacifiques. Les journalistes des grands médias et les militaires (pro OTAN) invités sur les plateaux ne sont pas du tout objectif. Quand allons nous parler de paix et arrêter de faire de la surenchère SVP? A qui profite le crime?

  16. Bernard dit :

    Eh bien Philippe vous n’avez qu’à vous engager comme volontaire pour défendre les « valeurs » européennes !

  17. Genevieve Kilburg dit :

    Charbonné a raison et dit des vérités, mais l’entendrons-nous ? c’est pas sûr, le peuple étant crédule et naïf, mais n’oublions pas que « charité bien ordonnée commence par soi-même » Il semblerait qu’on perde de vue que ce Zelensky -atteint du syndrome du pouvoir – se targue de vouloir une guerre mondiale, alors que si on regarde l’individu qu’il est en réalité, on changerait d’opinion, et on le laisserait dans sa M…..! Car, nous n’avons rien à voir avec la Russie ! et cette guerre ne nous regarde pas, on a assez à faire chez nous ! le travail, les entreprises, les retraite, l’électricité, les ponts à refaire, la voirie, les écoles etc…et les milliards qu’on donne à l’Ukraine nous mènent au bord du gouffre, mais cette dernière s’en moque royalement ! Il serait temps de réagir sainement !

  18. Dominique dit :

    Quelques réflexions sur Poutine ( et le gvt de la Russie ) parce que trop de critiques me paraissent injustifiées.

    L’ attaque du pont de Skertch a, juridiquement, légitimé le déclenchement de la campagne de bombardements sur l’Ukraine. Les moyens étaient prêts. L’Occident ne put protester que mollement car Kiev avait commis un acte de guerre en territoire russe. La Russie est toujours claire juridiquement.

    Quant à la non intervention sur Kiev en 2014, il faut circonstancier. Reprendre la Crimée et soutenir les deux républiques autoproclamées ( sans les reconnaitre ) furent déjà beaucoup : on peut envisager que les Russes estimaient ne pas être capables d’affronter les Américains pour faire tomber le gvt de Kiev.

    Jouer la carte de la pacification avec les Accords de Minsk était possible – le gvt et l’armée de l’Ukraine n’était pas nazifiée en 2014 – et… cela donnait du temps à la Russie pour développer ses armes stratégiques intercontinentales.

    Évidemment, le Kremlin ne dira pas cela, il accable avec justesse Kiev, la France et l’Allemagne, et c’est de la bonne diplomatie. Mais les Russes ont des services d’espionnage et ils devaient connaître la stratégie des Américains.

    V Poutine est tout le contraire d’un mou, toute sa vie le montre, et on doit être certain qu’il ne réfléchit pas seul.

    La Russie a attendu SON moment pour affronter l’Occident : l’attaque imminente de Kiev sur le Donbass lui a fourni le prétexte juridique de l’invasion du Donbass – les Russes se préservent des coups des Occidentaux : l’annulation de la vente de nos deux bâtiments coûta une blinde à la France – tout en tentant de faire tomber le gvt ukro, en approchant Kiev, sans frais, avec une colonne de chars.

    Maintenant, je ne mettrais pas ma main au feu que les Russes savaient qu’ils allaient livrer le conflit dont parle Alexander Dugin ( dans son canal Tme )  :  « une guerre absolue, ultime, définitive entre Adam et le côté sombre ». Toutefois, Poutine a souvent dit que la Russie ne suivrait pas l’Occident dans sa chute civilisationnelle. Cette répètition m’étonnait alors, maintenant je la comprends mieux.

    Vladimir Poutine a tout d’un grand tzar 😉

    • Pschitt dit :

      « La Russie est toujours claire juridiquement », dites-vous, M. ou Mme Dominique ? Quant on veut se poser en grand savant, il vaut mieux avoir des arguments sérieux dans sa hotte !
      Il est vrai cependant que, dans l’histoire récente, la plupart des dictatures sont « claires juridiquement » en Occident. On tue les gens, mais on les tue dans le respect d’un droit… qu’on a édicté soi-même. Ainsi, Poutine s’est empressé de reconnaître comme indépendantes puis comme russes les parties envahies de l’Ukraine, il a distribué des passeports russes à leurs habitants, etc. Ce qui lui permet de dire : à présent, ce territoire est russe et je suis dans mon bon droit. Ces gros sabots sont classiques. Ils sont « clairs », si l’on veut, comme typiques d’un Etat-voyou.
      En ce qui concerne le pont de Kertch (votre lapsus sur « Skertch » signifie-t-il que vous y voyez une fumisterie ?), cependant, votre affirmation est inexacte :; la Russie n’est pas claire juridiquement : 1) les conditions de l’explosion n’ont jamais été élucidées ; tout le monde soupçonne l’Ukraine, personne n’a prouvé son implication, 2) l’explosion a touché la partie occidentale du pont, que la Russie considère comme territoire russe mais qui du point de vue du droit international est bâtie dans les eaux ukrainiennes.
      Quant à dire que « l’attaque imminente de Kiev sur le Donbass lui a fourni le prétexte juridique de l’invasion du Donbass », vous seriez bien en peine 1) de prouver qu’une attaque était imminente sur ce territoire en guerre civile depuis alors huit ans, 2) de citer un texte ou même un principe du droit international qui légitime une intervention militaire préventive engagée par un Etat, de son propre chef, contre une opération intérieure supposément préparée par un autre Etat souverain (même Hitler avait pris soin d’obtenir les accords de Munich avant d’envahir la région des Sudètes).
      Par ailleurs, je saisis mal ce que vous voulez dire par « en approchant Kiev, sans frais, avec une colonne de chars ». D’abord, il n’y avait pas une colonne de chars mais plusieurs, ainsi que des troupes au sol et des commandos aéroportés : une offensive militaire de très grande ampleur et pas une simple visite de courtoisie. Ensuite, je vois mal ce que vous entendez par « sans frais » puisque ces chars ont été détruits par centaines (ne dites pas que c’est de la propagande ukrainienne : toute la presse internationale a pu constater la présence des épaves et vous pouvez trouver des milliers de photos sur l’internet). Vladimir Poutine a peut-être tout d’un grand tzar, mais pas d’un grand stratège.

  19. mouchet dit :

    Article de fond que tout le monde pense mais dans les milieux politico business de l’occident, une très bonne grande guerre permettrait de mettre les dettes occidentales de 260’000 milliards irremboursables sous le tapis, afin d’éviter l’effondrement du dollars, les USA étant derrière ce conflit, dirigeant de fait l’Ukraine.

  20. patphil dit :

    napoléon au pont d’arcole… mais aujourd’hui les zélites du camp du bien sont en dernière ligne, les conséquences de leur soumission aux américains , c’est le petit peuple qui en souffre

  21. Vianney dit :

    Je suis totalement d’accord avec Charbonné

  22. Antony Marchand dit :

    Que l’on accueille les réfugiés ukrainiens qui ne sont pas responsables de ce conflit et qui en souffrent est une évidence. Mais si certains veulent mettre un treillis, prendre un fusil et aller se battre en Ukraine pour défendre la « Démocratie » (ce mot a-t-il vraiment un sens aujourd’hui?) qu’ils le fassent au lieu de donner des leçons. On n’est plus en 1914 où l’on partait, comme Charles Péguy, la fleur au fusil, pour « défendre l’honneur des maisons paternelles ». On sait trop bien, de nos jours, comment les dirigeants français, allemands et américains veulent nous faire croire qu’il y a des méchants et des gentils et qu’il faut éradiquer le mal qui nous vient de Russie. Le mal vient d’abord de l’incapacité et du refus des leaders politiques à travailler en commun pour la Paix qui est possible, en laissant de côté les égoïsmes. Les intérêts des USA, est que la guerre se poursuive afin d’élargir sonr hégémonie à travers l’OTAN. La France et l’Allemagne, en bons élèves, baissent la culotte, tandis que les Européens souffrent des conséquences économiques de ce conflit. Pour le sieur Macron, la guerre en Ukraine, c’est comme le Covid : on agite des épouvantails pour justifier la hause pharaonique du coût de la vie et les difficultés des Français. Ce n’est pas la faute du sieur macron si nous sommes dans la Merde économique mais celle du méchant Poutine. Au lieu d’envoyer de l’argent et des armes à l’Ukraine que Jupiter s’occupe d’abord du peuple de France.

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