Une fois de plus, une quantité de drogue importante a été saisie en Bretagne, du côté d’Hennebont. Les pouvoirs publics sont-ils impuissants face au phénomène ? C’est en tout cas le sentiment qui résulte des dernières déclarations de Nathalie Appéré, maire de Rennes.
3 kg de cannabis et de la cocaïne à Hennebont
Cet automobiliste circulant à Hennebont, à proximité de la RN 165, dans la nuit du 8 au 9 janvier dernier, aurait été bien avisé de vérifier les feux de son véhicule avant de prendre le volant… C’est en effet un problème de signalisation lumineuse qui va attirer l’attention d’une équipe de policiers de la brigade anticriminalité de Lorient croisant le chemin de l’individu, ce dernier roulant par ailleurs à une allure excessivement réduite. En bref, tout était réuni pour ne pas passer inaperçu !
Quelques instants plus tard, les fonctionnaires se portent à la hauteur du véhicule et procède au contrôle de l’automobiliste vers 1 h 30, dans le secteur de la montagne du Salut. Il s’avère que ce dernier, âgé de 33 ans, transporte 3 kg de résine de cannabis, 210 g de cocaïne et 5 900 € d’argent liquide. Un butin que l’imprudent chauffeur n’avait même pas cherché à cacher puisqu’il était tout simplement posé… sur la banquette arrière du véhicule.
Par la suite, l’individu originaire de Vannes a été placé en garde à vue avant d’être déféré devant le parquet de Lorient. Il doit faire l’objet d’une procédure de comparution immédiate devant le tribunal de Lorient pour détention de produits stupéfiants.
Cannabis à maison d’arrêt de Brest : un pilote de drone devant la justice
De la drogue, il en a aussi été question à Brest lundi 9 janvier dernier. Une opération policière a en effet été menée afin de procéder à l’interpellation d’un individu de 36 ans. Celui-ci étant soupçonné d’avoir piloté un drone visant à acheminer du cannabis au sein de la maison d’arrêt de la ville finistérienne.
Des faits qui remontent au début du mois de novembre 2022. Un drone transportant une barrette de 100 g de cannabis, n’ayant pu atteindre son objectif, avait fini sa course dans les barbelés de la prison de Brest. Si la drogue était initialement destinée à un détenu, ce furent finalement les gardiens qui interceptèrent la marchandise. Le pilote fut trahi par la carte mémoire du drone qui laissa suffisamment d’indices aux policiers pour retrouver sa piste.
À la suite de son arrestation, l’individu âgé de 36 ans (et déjà connu des services judiciaires, pour des vols entre autres) a reconnu les faits tandis qu’un second drone a été saisi lors des perquisitions menées à ses deux domiciles brestois, l’un étant situé dans le quartier Bellevue. Après son interpellation, l’homme a été placé en garde à vue avant d’être remis en liberté. Il doit faire l’objet d’une convocation ultérieure devant le tribunal correctionnel de Brest pour des faits de tentative de remise de produits illicites à un détenu et télépilotage d’un drone sans autorisation au-dessus d’une zone interdite.
À Rennes, les trafiquants de drogue plus malins que Nathalie Appéré ?
À Rennes, le maire socialiste présentait ses vœux au monde combattant, aux militaires, aux forces de sécurité et de secours mardi 10 janvier.
À cette occasion, l’édile a évoqué la question du trafic de drogue, l’une des « marques de fabrique » de la criminalité rennaise tandis que municipalité et forces de police semblent dépassées par le phénomène. Un constat esquissé en filigrane par Nathalie Appéré, laquelle a concédé que le trafic de stupéfiants avait « changé de dimension » dans sa ville.
« Les trafiquants sont plus organisés, les profils sont nouveaux, beaucoup viennent d’ailleurs. Ils ne se cachent plus, ils occupent de manière agressive l’espace public et même, parfois, les parties communes des immeubles », a indiqué la socialiste, citée par Ouest-France.
Pourtant, à écouter Nathalie Appéré, les moyens déployés pour contrer ces trafics n’ont fait que croître ces dernières années : « Il n’y a jamais eu autant de policiers dans notre ville, la politique pénale n’a jamais été aussi ferme », a-t-elle déclaré. Avant de poursuivre, un brin fataliste : « Pourtant, le trafic ne recule pas suffisamment, ni à Rennes ni dans les villes, grandes, moyennes ou petites, confrontées à cette problématique ».
Le temps où elle affirmait que Rennes était une « ville de bienveillance, des possibles et de la cohésion » est-il définitivement révolu ?
Je présente aujourd’hui mes #voeux2023 au monde combattant, aux militaires, aux forces de sécurité et de secours. Une cérémonie pour rendre hommage et remercier celles et ceux qui ont placé leur vie sous le signe de l’engagement au service de notre territoire et de notre pays. pic.twitter.com/A7kbxwjge3
— Nathalie Appéré (@nathalieappere) January 10, 2023
Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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2 réponses à “Drogue en Bretagne. Nathalie Appéré dépassée par les trafiquants, 200 g de cocaïne saisis à Hennebont, cannabis à Brest”
Aucune politique ne viendra jamais à bout du trafic de drogue tant qu’il y aura des consommateurs clients et ce n’est pas la prise de quelques kilos , l’arrestation de quelques dealers ( immédiatement remplacés ) qui va changer le paysage du » libre échange » du produit surtout quand ça rapporte très gros et que ça fait vivre des familles entières !
Demandons nous pourquoi autant de français se droguent ( tous âges, toutes conditions sociales ) et on pourrait peut-être imaginer des solutions sur la cause plutôt que de gérer la conséquence sans résultats.
en guyane française, toute mule porteuse de 200g de cocaine n’est plus poursuivie par les services gouvernementaux!