Le passage à la nouvelle année a été marqué par d’importantes émeutes à Berlin, avec au total près de 100 blessés parmi les pompiers et les forces de l’ordre. Mais, pour la gauche allemande, pas question de s’interroger sur les origines des individus interpellés, sous peine d’être qualifiés de « racistes »…
Berlin : 145 arrestations après les violences de la Saint-Sylvestre
Après un réveillon du 31 décembre émaillé de plusieurs scènes de violences à Berlin, de nouvelles informations ont été révélées concernant le profil des 145 individus interpellés à la suite de ces incidents lors desquels 15 pompiers ont été blessés. Par ailleurs, des policiers ont également été pris pour cibles et visés par divers projectiles, y compris des cocktails Molotov, avec des dizaines de blessés à déplorer dans les rangs des forces de l’ordre.
En effet, la police allemande a fait savoir mardi 3 janvier que, parmi ces 145 interpellés, la plupart étant des hommes, 18 nationalités ont été recensées. Si les Allemands demeurent les plus représentés avec 45 individus, ils sont suivis par les Afghans (27) et les Syriens (21). 94 des 145 sont âgés de moins de 25 ans, dont 27 mineurs. À noter que tous ces auteurs présumés de violence lors de la nuit de la Saint-Sylvestre ont depuis été relâchés tandis que 355 procédures pénales et administratives ont été engagées.
Les enquêtes ouvertes portent notamment sur des troubles à l’ordre public, des violences à l’encontre des forces de l’ordre et des pompiers, des lésions corporelles graves et l’utilisation d’engins explosifs alors que, comme nous l’évoquions il y a peu, la police de Berlin est incitée à dorénavant utiliser un « usage linguistique sensible à la discrimination » en adoptant des termes « appropriés » concernant certains profils. Plutôt que de parler de suspects afghans et syriens, les fonctionnaires berlinois doivent désormais qualifier ces derniers de « ouest-asiatiques » afin de délaisser un terme « connoté négativement par des médias »…
La gauche berlinoise grince des dents face au réel
Suite à ces violences, le groupe parlementaire de la CDU (formation politique de l’ancienne chancelière Angela Merkel) de la Chambre des députés de Berlin (parlement régional de la ville-Land de Berlin) a émis son souhait de voir communiquer les prénoms des suspects de nationalité allemande parmi les 145 interpellés.
Une demande qui a eu l’effet d’un véritable coup de tonnerre puisque le SPD, les Verts et la gauche ont accusé la CDU berlinoise d’opposition de populisme de droite et de racisme.
Toutefois, il n’y a pas qu’à la CDU que l’on soupçonne qu’une grande partie de ces auteurs officiellement présentés comme des « Allemands » pourrait être issue de l’immigration. C’est également ce que suggèrent les déclarations des forces de l’ordre berlinoises, en première ligne face à la réalité.
Une réalité qui semble cependant laisser indifférents les autres partis politiques, davantage occupés à user des poncifs habituels dès lors qu’ils sont confrontés aux conséquences directes de l’immigration d’origine extra-européenne. Pour Tom Schreiber, porte-parole du groupe parlementaire SPD pour les affaires intérieures à la Chambre des députés Berlin, « la CDU fait ainsi tomber son masque de populiste de droite ». Quant aux Verts Berlinois, ils n’ont pas hésité à surenchérir : « C’est une propagation du ressentiment raciste ». Dans le même temps La Gauche (Die Linke) a insinué que la CDU « dénie ainsi aux émeutiers le fait d’être allemands ».
« Un gros problème avec certains jeunes hommes issus de l’immigration »
Si la demande de la CDU venait à être acceptée et que ses suppositions sur les origines des suspects étaient confirmées, on verrait ici un phénomène similaire à celui de la criminalité des gangs sévissant déjà en Allemagne : la grande majorité de ces délits ne sont pas attribués à des criminels étrangers dans les statistiques de la criminalité. Les suspects sont enregistrés comme « Allemands » parce qu’ils ont entre-temps obtenu la nationalité.
Enfin, plus lucide que son collègue de la Chambre des députés, le ministre fédéral allemand de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD) avait déclaré au groupe de médias Funke mercredi 4 janvier : « Nous avons dans les grandes villes allemandes un gros problème avec certains jeunes hommes issus de l’immigration qui méprisent notre Etat, commettent des actes de violence et sont à peine concernés par les programmes d’éducation et d’intégration ».
Pour Nancy Faeser, la police doit « intervenir de manière très conséquente dans les points chauds » tandis que « les jeunes auteurs de violences doivent subir des conséquences pénales rapides et claires ». Encore et toujours des paroles, voilà qui n’est pas sans rappeler la situation française !
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
3 réponses à “Allemagne. Implication d’immigrés dans les violences de Berlin : une réalité trop « raciste » pour la gauche ?”
Il est lamentable de devoir constater que le déni de la réalité affecte aussi bien l’Allemagne que la France. Cette maladie affecte moins certains pays de l’union européenne, qui sont d’ailleurs de ce fait, camouflé sous divers prétextes, l’objet de sanctions ou de menaces de sanctions (Hongrie en premier lieu, Pologne,… L »Italie du fait de l’élection de Mme Meloni ne devrait pas tarder à suivre).
Je pense que les gauchos allemands utilisent les mèmes lunettes déformantes que darmanin qui voit des supporters Anglais ou des Français canailles en Seine-Saint- Denis. Ces pseudos allemands de papiers sont comme nos Français de papiers, ils pourrissent au quotidien la vie des vrais citoyens, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs.
le déni de réalité frappe toute l’europe occidentale, à tout propos, : immigration, précarité, flambée des prix etc. si les populos ne disent rien, pourquoi cela changerait il?