Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 4 janvier, c’est la saint Madeg
Compagnon de saint Gwenneg, il aurait participé à la fondation de l’abbaye de Wormhout.
Premier évêque de Ferns, dans le Wexford, né vers 558, sur une île de Brackley Lough, dans le comté de Cavan, et mort le 31 janvier 626. Il était le fils de Sedna, un chef de Connaught, et de sa femme, Eithne. Dès ses premières années, la renommée de sa sainteté était répandue et, lorsque de nombreuses personnes vinrent trouver le jeune homme et souhaitèrent devenir ses disciples, il s’enfuit d’Irlande vers le Pays de Galles. C’est là qu’il devint l’élève de Saint David et qu’il est cité comme l’un de ses trois plus fidèles disciples. On rapporte de nombreux miracles de saint Maedoc, tant dans son enfance que pendant son séjour au Pays de Galles. Après de nombreuses années, il revint en Irlande accompagné d’un groupe de disciples et s’installa à Brentrocht dans le Leinster. Il fonda plusieurs monastères dans ce district, le plus important étant celui de Ferms, construit sur un terrain qui lui fut donné par Brandubh, roi de Leinster. C’est là que se tint un synode, au cours duquel il fut élu et consacré évêque, vers 598. Il ne faut pas confondre saint Maedoc de Ferns avec saint Madoc (ou Maidoc), fils de Gildas (28 février), qui vécut également au sixième siècle et fut le fondateur de Llanfadog au Pays de Galles, ni avec saint Modoc de Culdee, qui vécut au troisième ou quatrième siècle.
Le pays de Galles honore plusieurs saints du nom de Madog : Madog ab Gildas, évêque et confesseur, présenté dans les Généalogies galloises comme l’un des petits-fils de Macsen Wledig, empereur d’Occident de 383 à 388 ; Madog ab Owain, un saint obscur ; Madog Morfryn, confesseur et père du barde Myrddin Wyllt ; Madog, fils de Sawyl Benisel, émigré en Irlande. En Cornwall, on honore aussi un saint Madoc.
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Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 4 janvier, c’est la saint Madeg”
Ar 4 a viz Genver eo Sant Madeg
Eil eskob Ferns e Wexford, bet ganet war-dro 558 en un enezenn eus Brackley Lough, e kontelez Cavan, ha marvet d’an 31 a viz Genver 626. Mab e oa da Sedna, un penn Connaught, ha da Eithne e wreg. Abaoe e vleinoù kentañ, e oa skignet brud e santelez, ha pa deuas kalz a dud da gavout ar paotr yaouank hag a felle dezo dont da vezañ e ziskibl, e tec’has eus Iwerzon da Vro-Saoz.
Eno e teuas da vezañ diskibl da Sant David ha meneget eo evel unan eus e tri ziskibler fealañ. Kontet e vez meur a vurzud gant Sant Madeg, azaleg e vugaleaj hag e-pad e oa o chom e Bro-Saoz.
Goude meur a vloaz, e tistroas en Iwerzon gant ur strollad ziskibien hag e chomas e Brentrocht e Leinster. E savas meur a manati eno, an hini pouezusañ anezo o vezañ Ferns, savet war un douar a voe roet dezañ gant Brandubh, roue Leinster. Eno e voe aozet un sinode, ma voe dilennet ha sakret eskob, war-dro 598.
Ne ranker ket kemmeskañ Sant Madeg Ferns gant Sant Madoc (pe Maidoc), mab da Gildas (28 a viz C’hwevrer), a vevas ivez er c’hantved kentañ hag a voe diazezer Llanfadog e Vro-Saoz, nag gant Sant Modoc Culdee, a vevas er trede pe pevare kantved.
Bro-Saoz a enori meur a sant anvet Madog : Madog ab Gildas, eskob ha konfesour, kinniget e Généalogies galloises evel unan eus mab-vihan Macsen Wledig, impalaer ar C’hornôg eus 383 da 388 ; Madog ab Owain, ur sant dianav ; Madog Morfryn, konfesour ha tad ar barz Myrddin Wyllt ; Madog, mab da Sawyl Benisel, a adeuas da Iwerzon. E Kernev, e enori ivez ur sant Madog.
Sant Madeg eo parour ar vugale, ar studierien hag ar veleien.