Les barricades bloquant les routes menant aux points de passage frontaliers depuis trois semaines dans le nord du Kosovo ont été démantelées après une réunion entre le Président Serbe Aleksandar Vucic et les représentants de la communauté serbe locale.
Ces barrages avaient été érigés en signe de protestation après plusieurs mois de tensions entre les deux communautés – serbe et albanaise – qui cohabitent tant bien que mal au Kosovo. Un euphémisme quand on sait que les Serbes vivant au sud du fleuve Ibar – les trois quarts du territoire – sont confinés dans des prisons à ciel ouvert nommées convenablement enclaves, et subissent des exactions réitérées dans le silence de la communauté internationale.
La diplomatie a prévalu, mais cela grâce à la politique d’Aleksandar Vucic qui n’entend pas lâcher ses concitoyens du Kosovo contrairement à ses prédécesseurs (gage pour entrer dans l’Union Européenne). Sa démonstration de force, mobilisant l’armée et dépêchant son chef d’État major, a contraint les forces atlantiques et européennes à faire pression sur Pristina. Elles ont obtenu de cette dernière l’assurance de ne pas procéder à de nouvelles arrestations de Serbes, la libération (en résidence surveillée) de Dejan Pantic, l’ex-policier serbe dont la détention avait déclenché le début des hostilités. L’Otan s’est de plus engagée à interdire le déploiement des unités kosovares dans le nord du pays sans le consentement de la Kfor (la force Otan au Kosovo) et des représentants serbes.
Un nœud gordien, puisque l’envoi massif de policiers albanophones avait été apparenté par Belgrade à une « tentative d’envahir les régions du nord du pays » peuplées majoritairement de Serbes, soulignant qu’il s’agissait là d’une violation des accords de Bruxelles.
Reste évidement à savoir si les promesses seront maintenues.
Cette crise a mis en évidence la volonté des Serbes du Kosovo de ne pas être relégués dans les oubliettes de l’histoire sans mot dire. Un retour au calme fragile, d’autant plus que la question des plaques d’immatriculation – une reconnaissance de souveraineté biaisée – n’a été que remise à plus tard et le problème subsiste. Les représentants serbes du Kosovo ont de plus fait entendre ne plus accepter de nouvelles exactions de la part de la majorité albanaise, et encore moins la reconnaissance de l’indépendance de la région de la part de la mère patrie.
En toile de fond s’affrontent aussi des diplomaties russe et occidentale. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a d’ailleurs affirmé que la situation ne peut être considérée comme stable, car « la question de la création de l’Association des municipalités serbes du Kosovo – vitale pour les Serbes autochtones – , conçue pour être un instrument efficace à garantir leurs droits et leur sécurité, a été ignorée.«
Audrey D’Aguanno
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6 réponses à “Kosovo : sortie de crise au conditionnel”
Encore une fois, merci l’OTAN et Bruxelles ! comme la Russie ne vous laissez plus faire avec les promesses !!
Encore un génocide, pour le moins encouragé par l’otan, qui encourage l’éradication des chrétiens au profit de l’islam.
KOSOVO , le pays des bandits et trafiquants albanais ,cloaque de corruptions !
C’est chaque fois pareil : L’Islam soit disant est l’agressé alors que dans le cas present l’évidence démontre le contraire. Encore heureux que les Serbes se rebiffent … Quant a l’Otan, ce paniers de crabes corrompus…
Lorsqu’on parle de corruption au Kosovo, on parle notamment de la partie nord où se trouve une majorité de serbe. C’est un fait reconnu par toutes les organisations internationnales.
Belgrade fait tout ce quelle peut pour que cette situation ne s’améliore contrairement à Prishtina car cela l’arrange pour perturber la souverainté du Kosovo.
De plus, le Kosovo a été reconnu pour la deuxième année consécutive comme étant le deuxième pays où l’Etat de droit s’est le plus amélioré au monde (une fois de plus selon des organismes internationaux, notamment par le World Justice Project) et ce malgré la corruption dans la partie où les serbes sont majoritaires.
Le Kosovo est reconnu comme étant l’Etat le plus démocratique des Balkans occidentaux alors que la Serbie, quant à elle, dégringole année après année dans les classements et est considérée comme un régime autoritaire.
Ça c’est les faits (une recherche rapide sur google vous étayera car vous semblez ignorer la réalité de la situation dans cette région ou feindre de la méconnaitre car elle vous déplait étant différente de ce que vous auriez souhaité)…
Après votre opinion qui est basé sur on ne sait quelles sources ça vous regarde mais elle n’a alors que peu de crédibilité et d’intéret.
Bonjour,
Sur quelles informations vous vous basez?
En connaissance de cause, la serbie est un pays où la corruption est en baisse drastique.
On y vie en toutes sécurité beaucoup plus que dans des capitales occidentales, de plus en plus de kosovar albanais musulman viennent vivre à Belgrade.