Au début de l’année 2023, l’imposant panneau publicitaire de la place Viarme, à l’angle de la rue Sarrazin, va être débranché du réseau et démonté, du 2 au 6 janvier. Ces travaux, comme d’autres un peu partout dans l’agglomération, sont la traduction de la volonté de la métropole de faire reculer la publicité lumineuse et animée en ville – comme Rennes, Bordeaux, Bègles ou encore Grenoble qui ont revu récemment drastiquement leurs règlements locaux de publicité.
Par ailleurs, supprimer les panneaux revient à faire des économies d’énergie et à améliorer à peu de frais le cadre de vie des habitants, pas toujours contents de voir défiler des jambons industriels et de la pub pour des hypermarchés toute la nuit sous leurs yeux – pendant qu’eux font des économies d’éclairage et se passent, ou presque, d’illuminations de Noël. Les récurrents bâchages de panneaux publicitaires un peu partout dans l’agglomération rappellent un ras-le-bol peut-être minoritaire, mais bien ancré.
Les évolutions sont détaillées sur le site de Nantes Métropole depuis décembre 2021 – le règlement de publicité locale a finalement été adopté à l’été 2022. Les zones agricoles, naturelles, les couloirs le long des cours d’eau (Loire, Erdre, Sèvre, Cens, Chézine…) sont sanctuarisés et interdits à la publicité, soit 70% du territoire, comme les espaces à moins de 50 mètres des écoles. Les panneaux de 12 m² sont supprimés, la moitié de ceux de 8m² sur l’espace public et la moitié de la publicité dans le cœur de ville aussi.
Au total, un millier de panneaux publicitaires seront démontés. Pour ceux qui restent, notamment sur les abribus, 23 écrans numériques sur les 70 commandés ne seront pas installés – la redevance perçue diminuera d’autant, et l’extinction des feux pour les dispositifs de publicité, y compris ceux à l’intérieur des commerces, rendue obligatoire, tout comme l’éclairage des abribus – il restera cependant un système d’éclairage automatique avec détecteur de présence.
Vers un flicage de la publicité au nom du « climatiquement correct » ?
Les préoccupations « vertes » semblent cacher des motivations qui sont plus inquiétantes. Ainsi, la métropole veut imposer une « étiquette climat » sur toutes les publicités et créer une commission chargée de « veiller à l’éthique des messages véhiculés, en particulier en matière de sobriété, d’égalité et de sexisme ».
Compte tenu des idées politiques de certains élus des communes les plus à gauche, Nantes en tête, l’on peut se préparer à d’inévitables litiges judiciaires avec les annonceurs… puisque le contribuable nantais paiera – à moins que de telles annonces soient là encore… un coup de pub ?
Ira-t-on jusqu’à une brigade pour surveiller la pub ? « Pour veiller au respect de ces nouvelles règles, les élus des 24 communes de Nantes Métropole étudient la mise en place d’une police administrative de l’affichage extérieur ». Cependant, faire appel au « geste citoyen », ou plutôt à la délation, semble plus efficace : « une nouvelle rubrique »affichage publicitaire » va faire son apparition sur l’appli Nantes dans ma poche. Comme c’est déjà le cas pour les difficultés sur la voie publique, elle permettra de signaler un problème de sécurité ou une implantation publicitaire abusive ».
Vu le peu de résultats de la « Maison de la Tranquilité », quand toutefois, les habitants parviennent à la joindre, et de la police municipale face à la délinquance sur la voie publique, les « fils de pub » chers à Beigbeder peuvent dormir tranquilles. Mis à part démonter des panneaux, en matière de pub, les élus de la métropole de Nantes vont faire de l’affichage…
LM
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3 réponses à “Nantes : la publicité progressivement effacée du centre-ville”
PAS LU mais j’attire votre attention LA FRANCE A EU SES SOUFFRANCES AVEC SES FAMINE
LA PUB ECLAIREE MAIS QU’elle aille voir l’adversaire et que les maisons soignent leurs habitants !!!
attention si on touche aux boulangers etc…. ATTENTION la colère monte plus vite que la SAGESSE
COUREZ COUREZ on est toujours rattrappé par ses sottises !!!
je ne crains qu’une seule chose comme mon petit Astérix que le CIEL me tombe sur la tête par la sottise et l’orgueil la jalousie et le mensonge
amities
Sur l’île de Lanzarote, 140 000 habitants, aux Canaries, il n’y a aucune publicité (panneaux, affichages) nulle part. Et là bas les gens sont toujours vivants . On se passe très facilement de la publicité …
poor French (pauvre francais)