Ancien patron de l’antigang, la Brigade de répression du banditisme, Yves Jobic passe à table et dit tout des grandes affaires qu’il a menées. Ça défrise et ça defouraille. Âmes sensibles et juges de gauche s’abstenir…
La vie d’Yves Jobic incarne l’histoire de la police parisienne. Dernier patron de l’antigang à l’ancienne, il a décidé de parler, et de tout dire. Emprisonné, puis blanchi et indemnisé, il a été nommé à la tête de la célèbre brigade de recherche et d’intervention, la BRI.
Il dévoile ici, sans langue de bois, tous les moyens utilisés par la PJ, à commencer par le recours aux indics, domaine dans lequel il a excellé pour pénétrer le milieu où se côtoient les plus grandes légendes de la pègre, les pires assassins, mais aussi certaines élites…
Dans un style net et percutant, l’ex-commissaire retrace les trajectoires sanglantes des criminels qu’il a côtoyés, les unions et les conflits, les guerres de clans, mettant en scène Francis le Belge, les frères Hornec, parrains du puissant clan de Montreuil qui régna sur le milieu pendant les années 1990, ou encore Momo Amimer, le sérial braqueur.
Il revient sur les enquêtes les plus sensibles qui ont fait la une de notre actualité : des opérations risquées aux surveillances sur le fil en passant par les infiltrations épiques et les arrestations périlleuses qui ont rythmé le quotidien du Quai des Orfèvres.
Son livre est édité chez Plon.
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5 réponses à “Yves Jobic (ex BRB) : « Depuis les années 2000, les voyous ne craignent plus la police »”
Yves Jobic, l’un des tout derniers grands « patrons » de la Police Judiciaire de légende, celle du temps béni du 36 quai des Orfèvres, un vrai de vrai. Les Jean Gabin, Bernard Blier, Paul Meurisse, Lino Ventura et autres de ce calibre l’aurait adoré, à l’instar de ceux, parmi les meilleurs, qui ont travaillé avec lui. Mis à la « question » de façon éhontée, il a su faire sien le célèbre apophtegme de Nietzsche : « Ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort ! » Une carrière éblouissante, loin des coteries et des magouilles, voilà la délicate recette qui a fait de lui un grand flic et aujourd’hui un grand auteur. On ne peut que lui souhaiter de devenir un aussi grand cinéaste… Au moins lui, à contrario de certains célèbres faiseurs, pourrait parle de ce qu’il connait vraiment : La PJ ! Ca manque cruellement au cinéma français, celui du polar qui a disparu depuis trop d’années.
« l’auraient adoré… » ‘Mande pardon pour la faute, c’est l’enthousiasme ! «
un tel homme mis en taule! bravo, les dileurs et grands bandits laissés dans les rues !
Yves jobic, assurément l’un des derniers des Mohicans, de cette race de grands patrons que seule la police judiciaire de la préfecture de police était capable de produire à cette époque, hélas, révolue. Comment, à la lecture de son livre, ne pas être nostalgique de cette époque ?
Un seul regret, peut-être, ne pas avoir eu l’occasion de faire partie de ses Leudes.
Bravo Jean-Michel Conrad ! Je ne sais pas qui a dit ou à peu près : « Hélas, chez nous les pleutres ont remplacé les leudes ! » Peut-être est-ce un certain JMC, un auteur de polars qui vient de sortir justement : « Les leudes… » A Olivier et Roland, la légende pourrait y ajouter « Yves ! » Ca sonne bien et c’est Breton ! En lui souhaitant une autre fin, bien sûr. Sous toutes réserves… Cette précision ne serait elle pas un délit ? Faisons gaffe quand même. Rappelons pour mémoire que les Leudes étaient ces nobles vassaux de Charlemagne, chargés de la sécurité de l’état et que leur fidélité sans faille se payait du prix de leur propre sang… Imaginez un peu nos brillants ministres successifs !