Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Santé. Fumer peut-il faire perdre la mémoire après 45 ans ?

Les fumeurs ayant franchi le cap des 45 ans présentent plus de risques de développer des signes de perte de mémoire et de confusion que les non-fumeurs, selon une nouvelle étude américaine. Par ailleurs, la probabilité de déclin cognitif serait plus faible chez ceux qui ont arrêté de fumer.

Fumer augmenterait les risques de perte de mémoire

Les fumeurs manquant de volonté et donc à la recherche d’une raison supplémentaire de stopper le tabac trouveront peut-être la motivation nécessaire après avoir pris connaissance d’une récente étude américaine. En effet, un groupe de chercheurs de l’Ohio State University a mené une série de travaux dont les résultats ont été publié dans la revue Journal of Alzheimer’s Disease au mois de novembre dernier.

L’étude en question a ainsi démontré qu’au-delà de 45 ans, la consommation de tabac augmentait les risques de souffrir de pertes de mémoire.

Afin d’observer les potentiels liens entre le fait de fumer et le déclin cognitif, les scientifiques de l’université étasunienne ont travaillé à partir des données recueillies dans le cadre du programme « 2019 Behavioral Risk Factor Surveillance System », le système national américain de surveillance des facteurs de risque comportementaux. Grâce à cette base de données, ils ont passé au crible les dossiers médicaux de 136 018 individus âgés de plus de 45 ans.

À savoir que cette population avait été invitée à réaliser une autoévaluation sous la forme d’une seule question portant sur sa santé neurologique : les personnes devaient indiquer si elles avaient connu, ou non, une aggravation ou une augmentation de la fréquence des pertes de mémoire et/ou de la confusion. Les résultats ont alors rapporté que 11 % d’entre elles avaient déclaré présenter des signes de déclin cognitif.

fumer

Les fumeurs âgés de 45 à 59 ans particulièrement concernés

À partir de ce constat, les chercheurs ont découvert que la prévalence de ces troubles cognitifs était 1,9 fois plus élevée chez les fumeurs. Par ailleurs, plus un individu avait arrêté de fumer il y a longtemps, plus la prévalence de ces troubles était faible. Ainsi, l’étude précise que, pour les personnes ayant stoppé le tabac moins de 10 ans avant cette autoévaluation, le risque de troubles cognitifs était 1,5 fois plus importants que chez les non-fumeurs. Quant aux individus ayant arrêté de fumer plus d’une dizaine d’années auparavant, la prévalence n’était alors que très légèrement supérieure au groupe des non-fumeurs.

Autre enseignement à retenir de l’étude, Jeffrey Wing, le principal auteur de cette dernière, note que « l’association que nous avons vue était la plus importante dans le groupe d’âge des 45 à 59 ans, ce qui suggère que cesser de fumer à ce stade de la vie peut avoir un effet bénéfique sur la santé cognitive ».

En revanche, cette différence de prévalence des troubles cognitifs entre fumeurs et non-fumeurs n’a pas été observée chez les individus plus âgés présents dans la base de données médicale. De quoi en conclure qu’il serait donc plus utile d’arrêter de fumer entre 45 et 50 ans, moins au-delà. D’un point de vue cognitif, du moins.

En conclusion, si les effets néfastes du tabac ont largement été prouvés sur la santé respiratoire et cardiovasculaire, ces nouvelles découvertes quant au potentiel impact du tabagisme sur les capacités cognitives confirment la pluralité des effets nocifs de la cigarette. Toutefois, les auteurs de l’étude précisent qu’il est nécessaire de réaliser à l’avenir de nouvelles études afin d’affiner les preuves de l’impact de la modification de la consommation de tabac sur la cognition à l’âge moyen.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

Une réponse à “Santé. Fumer peut-il faire perdre la mémoire après 45 ans ?”

  1. Pat dit :

    C’est vrai, mais pour tous les produits qui sont fumés, pas seulement le tabac. C’est valable aussi pour toutes les autres substances comme le cannabis et ses dérivés, le CBD (une astuce pour rendre le cannabis légal) et les autres dérivés

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Santé

Une étude établit un lien entre la consommation d’œufs et l’amélioration de la mémoire chez les femmes

Découvrir l'article

Santé

Alzheimer. Jusqu’à ce que la mémoire nous sépare

Découvrir l'article

International

La vente de tabac aux personnes nées après le 1er janvier 2009 bientôt illégale en Angleterre.

Découvrir l'article

Santé

Cancers en Bretagne administrative : les chiffres clés et les disparités régionales

Découvrir l'article

Santé

Drogue, alcool, tabac. Cinq conseils pour aider un proche à sortir de son addiction

Découvrir l'article

Tribune libre

Lutte contre le tabagisme : changer de perspective ! [L’Agora]

Découvrir l'article

Santé, Sociétal

Santé. Plages sans tabac : une mise en œuvre qui pose question

Découvrir l'article

Santé, Sociétal

Santé. Face a l’asthme, il n’y a pas de fatalité !

Découvrir l'article

Environnement, NANTES

Le Mégothon : plus d’un million de mégots récoltés lors d’une mobilisation nationale inédite

Découvrir l'article

Economie

Journée mondiale sans tabac : arrêter de fumer…pour faire des économies ?

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky