Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 16 Novembre c’est la Sainte Marc’harid (Marguerite)
Marguerite d’Écosse (née vers 1045 en Hongrie – 16 novembre 1093), était la fille d’Édouard l’Exilé (ou d’Outremer), lui-même fils du roi d’Angleterre Edmond II, et la sœur d’Edgar Atheling.
Elle naquit en Hongrie et y resta jusqu’à l’âge de neuf ans quand son père eut la possibilité de mettre fin à son exil. Son père mourut, presqu’aussitôt, à son retour, et devant l’invasion de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066, Marguerite dut se réfugier à la cour écossaise auprès de Malcolm III Canmore qui la prit pour épouse en 1070.
Elle devint la mère des rois d’Écosse Edgar, Alexandre le Brutal et David Ier.
On connaît mieux la date de sa mort : le 16 novembre 1093, moins de quatre jours après la mort dans une bataille de son mari, le roi.
La reine est canonisée en 1251 par Innocent IV, elle est patronne de l’Écosse et il ne faut pas la confondre avec une autre sainte Marguerite, vierge et martyre des premiers siècles.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “A la découverte des Saints Bretons. Le 16 Novembre c’est la Sainte Marc’harid (Marguerite)”
J’ai souvenance de Marc’harid Gourlaouen qui tenait Skol dre lizher à Plufur avant qu’Ofis ar brezhoneg et ses surdoués, de facto aussi efficaces d’un bram malodorant ne fassent fuir les amateurs. Marc’harid était de Douarnenez où elle a peut-être eu l’occasion de croiser Per Denez..
Marguerite d’Écosse, née en Hongrie, fille d’Édouard lui-même fils du roi d’Angleterre Edmond II… donc bretonne !