Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 23 octobre c’est la Sainte Constance
Sainte Constance fût la fondatrice de l’abbaye de Bon-Repos au 12e siècle, épouse d’Alain III, petite-fille d’Ermengarde d’Anjou.
L’abbaye Notre-Dame-de-Bon-Repos (en breton abati an Diskuizh Mat) est située sur la commune de Saint-Gelven dans le département des Côtes-d’Armor, en région Bretagne, en France. Elle se trouve le long du Blavet, également canal de Nantes à Brest à cet endroit. C’est une abbaye cistercienne fondée en 1184 par le vicomte Alain III de Rohan et son épouse Constance de Penthièvre de Bretagne, en forêt de Quénécan. La première communauté l’occupant venait de Savigny.
La fondatrice de l’abbaye de Bon Repos, Constance de Bretagne-Penthièvre, était la marraine de Constance, duchesse de Bretagne, épouse du jeune Geoffroi II. Elle était d’autre part la petite-fille d’Ermengarde d’Anjou, fondatrice des abbayes de Fontevrault en Anjou, et de Langonnet en Morbihan. Soeur d’un roi de Jérusalem qui fit beaucoup pour les Templiers, Ermengarde, elle-même duchesse de Bretagne et veuve, avait pris le voile des mains de saint Bernard.
Crédit photo : Wikipedia (cc abbaye notre dame de bon repos)
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3 réponses à “A la découverte des Saints Bretons. Le 23 octobre c’est la Sainte Constance”
C’est tout de même dommage que vous n’ayez pas sélectionné une photo de cette abbaye de Notre Dame de Bon Repos qui a été restaurée en grande partie grâce aux personnes de la région qui se sont mobilisées pour redonner leur éclat à ces constructions exceptionnelles en pierres de schiste taillé et qui est aujourd’hui dans l’état où elle se trouvait avant les péripéties de la Révolution française: un travail exceptionnel de restauration opéré notamment, en ce qui concerne les charpentes impressionnantes, par les Compagnons…
J’ai grand plaisir lors de séjours à Tymadeuc, de me rendre à Bon Repos, dommage qu’une aile de cette restauration ne soit aménagée en lieu spirituel, mais un grand bravo pour cette restauration et les spectacles Son et Lumières assurés par l’association d’animation.
Visité petit gamin sous la surveillance de mes parents lors d’une visite organisée par la Société Archéologique du Finistère, un transporteur agréé de Gourlizon, animateur M. OGES docte instituteur honoraire! Point de querelles ni woke, ni laïcité, ni peur de coups de couteau! C’était encore la France!