J’ai vraiment essayé.
Attirée par le titre d’une émission radiophonique de France Culture aussi alléchant que prometteur : Est-ce que MeToo est en train de changer les relations amoureuses ?, j’ai commencé à écouter ce programme confiante, convaincue que la réponse allait être un évident OUI. “Oui, MeToo est en train de changer les relations amoureuses, et c’est bien regrettable”. Que nenni : la confiance avec laquelle je m’étais lancée dans cette opération s’est rapidement muée en une véritable torture : 58 minutes durant lesquelles mes oreilles de femme ont saigné.
On commence en beauté (mais au moins c’est dit) : “MeToo demande aux hommes de changer, de s’éduquer davantage en matière de désir féminin sans quoi ils pourraient avoir de sérieux ennuis.”
À la troisième minute, la thèse – savoureuse – est déjà exposée : “les hommes de ma génération et les hommes plus vieux ont été éduqués de telles façons que vraiment, ça comptait pas ce que pensaient les femmes. Ils baisaient tous seuls.. ils baisaient avec des corps de gens qui n’étaient pas vraiment là. Il y avait quelque chose sur le consentement féminin qui leur échappait complétement, il y avait toute une culture qui disait qu’il faut toujours un peu les forcer, que quand elles disent non, c’est oui. Hollywood là-dessus a vraiment fait un travail de fond. Il y avait toute une culture où le désir masculin il fallait toujours l’accueillir avec joie “oh une érection c’est formidable”, on pouvait pas la montrer mais il fallait la célébrer… et on s’en foutait d’à travers quel corps elle allait passer et dans quelle circonstance.” À entendre ces propos, on pourrait croire que la femme qui les prononce habite en Arabie Saoudite ou qu’elle a 200 ans et provient d’une horrible famille bourgeoise du XIXe siècle… Mais non, cette déclaration est celle une femme française de 50 ans : haineuse Virginie Despentes.*
Et l’émission, qui accueille deux philosophes professeures féministes, de continuer, décrivant notre système politique et social en ces termes : “condition de disponibilité corporelle demandée à la femme”, “déni du désir et du plaisir des femmes”, “assignation des femmes à la procréation”, “déni du consentement”, “banalisation de la violence sexuelle”, “négation des sexualités non reproductives” etc.
Mais de quel univers parallèle parlent-elles ? S’il est certain que quelques énergumènes masculins peuvent se retrouver dans les propos ci-dessus évoqués ou qu’ils peuvent être imputés à certaines périodes de l’histoire, les appliquer à la société actuelle entière, systémiser, essentialiser, faire de tous les hommes des “virils toxiques”, des prédateurs, c’est du délire. Une claire pathologie de persécution, qui hélas convainc les nouvelles générations. Parant leurs opinions d’un joli vocabulaire de sachant-e-s, sorti tout droit d’un manuel de sociologie, ces féministes trompent, mystifient, font passer leur thèses complètement irréelles pour une réalité pensée et vécue, étudiée et analysée.
Victimistes, hargneuses et policières, elles sont en train de créer une profonde fracture entre les sexes. D’une part, les femmes, pauvres victimes inertes ; de l’autre le mâle blanc, violeur en puissance, idiot qui ne saurait pas faire la différence entre un oui et un non. Et cela débouche inévitablement sur une société anxiogène.
« Aujourd’hui, je ne monte plus dans un ascenseur avec une femme, en RDV je ne ferme plus la porte. Qu’est-ce qui me dit qu’un jour, elle ne dira pas que j’ai eu un mauvais comportement ? On entend tellement de choses. Demain je ne sais pas comment je vais faire pour aborder une femme » voilà, pour répondre à la question de France Culture. L’intervenant, dans cette autre émission de RMC 5 ans de #MeToo : a-t-on vraiment évolué ? a été accusé d’américaniser et d’hystériser (sic) le débat. Ce qui est quand même un comble quand on fait l’apologie d’un mouvement qui a vu le jour pour dénoncer un système abject – dans ce cas, on peut à proprement parler de système – mais circonscris à un milieu bien précis, typiquement états-unien, celui du show business hollywoodien et qui aurait dû s’y limiter. Un milieu, qui ne doit cependant pas être très différent de celui du gratin gaucho-cocaïnomane que fréquente Virginie Despentes, à en juger par son œuvre.
Ces viragos transposent leur microcosme au reste du monde, quand elles ne s’inventent pas carrément une horrible réalité de toute pièce, où tout homme est un Weinstein qui s’ignore. Tout homme blanc, entendons bien, on vante la société multiculturelle quand ça nous arrange : donc pas dans le cas ici présent.
Alors, la réconciliation est-elle possible ?
Avec ces “féministes médiatiques” qui ont besoin de ces punchlines complètement fantasmagoriques pour faire la Une, évidement, non. Mais une chose est certaine : nous devons faire entendre des voix discordantes. Rappeler aux jeunes générations que la réalité est toute autre et que notre civilisation s’est construite sur la complémentarité homme-femme. Et non sur la guerre des sexes.
Audrey D’Aguanno
* Les couilles sur la table, 2019
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7 réponses à “La réconciliation avec les féministes médiatiques est-elle possible ? ”
Entièrement d’accord avec vote analyse. Si ces femmes avaient fréquenté d’autres milieux que celui des pseudo-intellectuels de gauche, c’est à dire les milieux de la vraie vie, je pense qu’elles apparaitraient plus intelligentes au lieu de quoi elles sont bornées, mais fières de l’être. Quand on ne sait rien, on a vite fait de croire qu’on est supérieure. Si on leur attribue le nombre 1, alors elle n’en sont que le logarithme.
Virginie Despentes est lesbienne et prône le separatisme, donc son discours est en phase avec ses convictions. Donc dire que #metooo a changé les choses entre les hommes et les femmes, c’est évident, mais pas en positif, puisque maintenant les hommes fuient les femmes alors qu’ils sont contre le separatisme, et que les femmes courent après les hommes alors qu’elles sont contre le separatisme aussi, prôné par quelques lesbiennes isolées. Ça va faire un sacré bordel, d’où la réflexion d’une jeune voisine de 30 ans cherchant un géniteur pourvoyeur de bonne volonté introuvable, qu’elle finit par traiter de lâche… Pas si lâche, il est dans la philosophie MGTOW, mais elle ne le sait pas… Chut!!
En fait, la stratégie des lesbiennes comme Virginie Despentes, c’est de convaincre les femmes hétérosexuelles d’aller vers le lesbianisme ou la bisexualite sous le prétexte que les hommes sont des animaux bestiaux qui font mal l’amour. Sauf que TOUTES mes partenaires hétérosexuelles adorent la pénétration qu’elles considèrent comme un aboutissement, de même qu’elles denigrent la PMA, qu’elles considérent comme triste. Donc le séparatisme sexuel est prône par ces lesbiennes et elles en font la propagande auprès des hétérosexuelles, afin de marginaliser et discriminer les hommes, choses qui seraient fatal aux femmes, puisque les femmes n’apportent en moyenne que 36% des revenus d’un ménage, pour 70% des dépenses, de même que 36% du PIB (INSEE). Le separatisme ne sera ni profitable aux femmes, ni aux hommes… Je ne vois pas Virginie Despentes faisant tourner une centrale nucléaire ni faisant marcher une raffinerie Total afin de faire fonctionner son ordinateur, conçu par Steve Jobs… Il faut mettre ces personnes à l’épreuve des faits, de l’expérience et di mur de la réalité, comme le disait précédemment la dame de Normale Sup dans son colloque sur le totalitarisme….
Bravo Audrey,
De la part d’un mâle blanc, hétéro, de 76 ans, père de 6 filles qui ne semblent pas en avoir souffert, et qui n’a aucunement envie de renier ni sa couleur ni son appartenance sexuelle.
Pour remettre chacun à sa place il nous faudrait une météorite sur la tronche et revenir à une vis plus primitive, l’oubli de la nature est effarant, et la plupart des humains se croient indépendants des lois naturelles. Plus dure sera la chute.
Virginie des pentes descendantes vers la médiocrité. Il y a une choses qui’elle semble oublier : ces femmes sui ont couché avec weinstein ont venfu leur corps pour des rôles cinématographiques, loin de l’innnocence prétendue, elles étaient consentantes.
« Aujourd’hui, je ne monte plus dans un ascenseur avec une femme, en RDV je ne ferme plus la porte ». C’est exactement les recommandations qui m’ont été faites par un ami qui vivait aux USA la première fois que j’y suis allé. Nous sommes en train de nous laisser imposer de stupides règles made in US par des dingues de mégères toxico pour la plupart.
Bonjour,
Comment dire autre chose que MERCI, Madame !
( pour ne pas oser dire mademoiselle ) on ne sait jamais .
Signé un salaud d’homme blanc, forcément coupable, de tout, à cette époque …
J’aurais tant à dire, mais sans tribune médiatique …
Encore mille merci, vous et aussi J. DIR, que j’apprécie de lire .
Cordialement.