En 1899, Maurice Schwob lance, dans le Phare de la Loire, une campagne de promotion d’un projet du directeur de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, M. Heurteaux, qui prévoit de surélever la ligne qui traverse la ville au moyen d’un viaduc ferroviaire entre la gare d’Orléans (ancien nom de la gare de Nantes) et le quai d’Aiguillon, à la manière des tronçons aériens du métro de Paris. La voie une fois surélevée se serait située au niveau du 1 er étage des immeubles du quai. Cette proposition, à laquelle le maire de Nantes, Paul-Émile Sarradin, est favorable, est débattue lors du conseil municipal.
Mais le projet ne voit pas le jour, bien qu’il soit de nouveau proposé deux fois, sans plus de succès, en 1904, avec des modifications apportées par l’ingénieur en chef de la Compagnie d’Orléans, M. Liébaux, puis en 1926, après un réajustement effectué par l’ingénieur des Ponts et chaussées responsable des travaux du port, M. Marcheix. Un projet de métro aérien pourrait-il redevenir d’actualité ? Seattle, la plus grande ville de l’État de Washington et Nantes sont jumelées depuis le 6 septembre 1980. Les villes des deux côtés du globe pourraient relancer des décennies de coopération en misant sur les transports fluviaux ou monorail pour rappeler ce qui les unit le plus. Moving Forward Together est la vision défendue par le King County Metro, officiellement le King County Metro Transit Department et souvent abrégé en Metro. Il s’agit de l’autorité de transport en commun du comté de King, dans l’État de Washington, qui comprend la ville de Seattle.
C’est la huitième plus grande agence de transport en commun aux États-Unis. En 2021, le système comptait 52 368 400 usagers, soit environ 210 800 par jour de semaine au deuxième trimestre de 2022. Metro emploie 2 716 opérateurs à temps plein et à temps partiel et exploite 1 540 bus. King County Metro a officiellement commencé ses opérations le 1er janvier 1973, mais ses racines remontent au Seattle Transit System, fondé en 1939, et à Overlake Transit Service, un opérateur privé fondé en 1927 pour desservir l’Eastside. Metro est également engagé pour exploiter et entretenir la ligne de métro léger Central Link de Sound Transit et huit des lignes de bus Sound Transit Express de l’agence ainsi que les lignes de tramway de Seattle appartenant à la ville de Seattle. Les services de Metro comprennent des trolleybus électriques à Seattle, des bus améliorés RapidRide sur six lignes, des itinéraires de banlieue le long du réseau d’autoroutes régionales, des itinéraires à numérotation, des services de transport adapté et des itinéraires de bus de nuit «hiboux». Mais parlons « métro aérien » car il représente l’un des chantiers les précurseurs du réseau de transports Seattleite. Le Monorail de Seattle est un monorail à cheval en aérien situé à Seattle. Premier monorail aux Etats-Unis, il a été inauguré le 24 mars 1962 dans le cadre de l’Exposition universelle de 1962, il permet de relier le Seattle Center au Westlake Center sur une distance de 1,5 km sans arrêt intermédiaire. Depuis 2003 le monorail est classé par la ville comme monument historique. Le gouvernement de la ville de Seattle a commencé à planifier sa deuxième exposition universelle en 1955 pour célébrer le 50e anniversaire de l’Exposition Alaska-Yukon-Pacifique de 1909.
La Seattle Transit Commission a ordonné une étude pour un monorail entre le centre-ville de Seattle et le parc des expositions proposé en 1958, après avoir entendu les propositions d’opérateurs privés qui ont également offert à la Nouvelle-Orléans et à Houston leurs propres systèmes. Une boucle de 8 km entre le parc des expositions et le centre-ville a été initialement proposée, mais le monorail a ensuite été réduit à un itinéraire de 1,9 km sur la 5e avenue reliant les hôtels du centre-ville au parc des expositions qui coûterait 5,4 millions de dollars à construire. Plusieurs agences gouvernementales et entreprises privées ont proposé des extensions du système de monorail depuis sa création dans les années 1960. Le plus important était le Seattle Monorail Project, fondé par une initiative de vote en 1997 pour construire un réseau à l’échelle de la ville qui étendrait la couverture au-delà du système de train léger Link prévu. Le projet s’est heurté à des difficultés financières, notamment des estimations de coûts s’élevant à 11 milliards de dollars, avant d’être annulé par un vote de la ville en 2005
Kevin Lognoné
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