Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 7 octobre, c’est la Saint Quay (Ke)
Saint Ké, sant Ke, sant Quay, Saint Kea, saint Kénan (né probablement en Hibernie, mort à Cléder en + 550), est un saint ermite breton, originaire de Bretagne insulaire ou d’Irlande, autrefois très populaire et auquel on dédiait sous des noms variés, nombre d’églises et de chapelles, de villages et de places. D’après de nombreux hagiographes, « Ké » et « Colledoc » sont un seul et même saint du fait de l’alliance des deux prénoms dans les noms de paroisses médiévaux, tel « Kécoledoci » formé à partir de Ké et de Colledoc/ Ce saint, lequel aurait participé à la vie du Roi Arthur, reste assez mystérieux, et même qualifié de « fabuleux » En effet mis à part le chef de saint Ké, et son auge de pierre, reliques qui par la suite disparurent, aucun texte de sa main, aucune trace historique ne nous sont parvenus, que la « légende dorée » des saints de Bretagne. On ne sait non plus avec certitude s’il était fils d’un roi, et d’ascendance galloise écossaise, irlandaise, ou même norvégienne.
Il serait venu en Armorique, dans le Léonnais, pour échapper aux Scots qui avaient envahi son pays, avec un vieux serviteur et quelques compagnons. « Ses dernières années furent consacrées à évangéliser les habitants de ces lieux [où] se forma, dans la suite, la paroisse de Cléder. À sa mort, arrivée à la fin du ve siècle, son corps fut inhumé dans son oratoire, qui fut transformé par la suite en église paroissiale »
Saint Ké serait devenu évêque, en Angleterre, ou en Irlande près de Dublin : et se mit à distribuer sa fortune aux pauvres en aumônes, puis se destitua de sa charge pour devenir ermite en la province de Cambrie : il supplia Dieu de lui manifester sa volonté : « Étant en la ferveur de son oraison, il lui fut révélé qu’il se munit d’une clochette fabriquée par un fondeur appelé Gildas(à la façon des ermites de ce temps-là), — et marchant jusqu’à un lieu nommé Ros-Ené , au Pays de Galles où il édifierait un petit ermitage, et s’y tiendrait jusqu’à ce que Dieu lui commanderait autrement : et pour l’advertir de ce lieu, sa clochette sonnerait d’elle-mesme, lorsqu’il y serait arrivé ». Il marcha en compagnie de quelques frères dont saint Kérien et d’après une tradition locale de Cléder, Saint Péran. Au lieu-dit « grève de Saint Ké » (Krestenn-Ké en breton), il fit sourdre une fontaine miraculeuse qui guérit ensuite de très nombreux malades.
-
- « Ayant cheminé quelques jours, ils se trouvèrent fatigués en chemin et, pour se délasser, se jetèrent sur l’herbe verte près d’un bras de mer nommé Hildrech. Comme il s’entretenait avec ses confrères, il entendit la voix d’un homme sur le bord de l’eau qui demandait en criant à un autre, qui était sur la rive opposée, s’il n’avait pas vu ses vaches qu’il avait égarées depuis quelques jours. Ce à quoi l’autre répondit qu’il les avait vues la veille à « Roz Ené » ! St-Quay, ayant entendu ce nom, descendit sur la grève de ce bras d’eau, laquelle, depuis, fut nommée en langage breton gallois Krestenn Ke. (grève de St-Ké). Ils passèrent ce bras de mer et entrèrent dans une épaisse forêt où la cloche que le saint portait commença à sonner. Ayant défriché le lieu, Colodoc et ses compagnons édifièrent une chapelle (qui existe toujours) puis un ermitage disposant de cellules pour leur méditation et leur repos. » Cette cloche de St Ké était autrefois conservée à Douarnenez.
Saint Ké construit un ermitage, puis un monastère, puis part en Bretagne.
Crédit photo : La fontaine de saint Ké à Cléder
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 7 octobre, c’est la Saint Quay (Ke)”
bonne fête et merci de me transmettre un petit bout de la BRETAGNE mais il n’y a pas a chercher des preuves quand les pierres parlent !!! oui on est dans un moment on on décostruit le puissant TEMPS mais qu’inporte les paroles de pauves citoyes LE TEMPS laisse son empreinte et ses belles choses !!!!
AMITIES