Dans un monde où les mots « tolérance », « solidarité » et « amour » sont répétés ad nauseam, la Croix est sans doute le symbole le plus persécuté. En de nombreux endroits, les chrétiens sont assassinés par le fanatisme islamiste face à la passivité internationale. Dans la vieille Europe et en Amérique latine, nous avons vu des églises brûlées par la haine des communistes et des progressistes de tous bords. En Espagne, la démolition des croix est devenue la norme par l’application de la loi de la mémoire historique qui, au nom de la « réconciliation », interdit de se souvenir de ceux qui ont été assassinés dans de nombreux cas pour leur foi. Cependant, sous cette persécution, nous trouvons non seulement les positions idéologiques les plus extrêmes, mais des politiciens supposés modérés la soutiennent également pour des raisons plus « matérielles ». Peu importe que le christianisme soit l’un des piliers de notre civilisation car, contrairement à d’autres symboles qui n’ont rien à voir avec notre histoire et notre identité, arracher les croix est un signe de modernité et, trop souvent, elles n’ont personne pour les défendre. Le dernier cas en date est celui de la Roumanie.
La « Crucea de pe Cetățuie » (la Croix de la colline de Cetățuia) est l’un des symboles culturels et historiques les plus importants de Cluj-Napoca, l’une des plus grandes villes de la Roumanie occidentale. C’est aussi l’un des points les plus visibles de la ville, la Croix peut être vue de n’importe quel endroit de la ville, et c’est l’une des attractions les plus importantes au niveau national et international. La Croix a été construite en 1997, il y a 25 ans, et l’idée de l’ériger est venue quatre ans plus tôt du Dr Francisc Țăranu, un activiste civique presque centenaire, qui a promu l’idée de construire une grande croix sur la colline Cetățuia à Cluj-Napoca, sur le site où, en 1948, les communistes avaient dynamité une croix érigée dans l’entre-deux-guerres entre 1936 et 1937. La croix en chêne avait été détruite par les troupes hongroises en 1941, mais avait été remise en place le 13 mars 1945. Il semble qu’une croix ait été érigée au même endroit au Moyen Âge.
Le maire de l’époque, Gheorghe Funar, a approuvé le projet et l’architecte Virgil Salvanu a été chargé de le concevoir. En reconnaissance de son initiative, le Dr Francisc Țăranu est devenu citoyen d’honneur de Cluj-Napoca en 1997. La Croix, également appelée « Monument aux Héros de la Nation » car elle est dédiée à la mémoire des martyrs de la Révolution de 1848-1849, faite de pierre, de bronze et d’acier inoxydable, haute de près de 23 mètres et pesant 60 tonnes, a été inaugurée lors d’une magnifique cérémonie le 1er décembre 1997, jour de la Fête nationale de la Roumanie. Le même jour, la Croix a été consacrée par deux importants hiérarques roumains, le métropolite orthodoxe de Cluj, Bartolomeu Anania, et l’évêque grec catholique de Cluj-Gherla, George Guțiu, en présence de milliers de personnes.
Malgré cette histoire et le symbolisme patriotique de la Croix, la presse a annoncé début septembre l’intention du maire de Cluj-Napoca, Emil Boc, du Parti national libéral (l’un des partis de la coalition gouvernementale en Roumanie), de démolir la Croix pour moderniser et réaménager toute la zone, en supprimant toute la surface représentée par l’escalier, le socle et la Croix elle-même, pour restaurer et mettre en valeur le bastion sud-est de la fortification Vauban. Selon les médias, le nouveau projet, qui n’incluait pas la croix pour des raisons « esthétiques », devait être réalisé dans un délai de deux ans et pour un montant total estimé à quelque 42 millions d’euros.
Heureusement, la société roumaine, qui regorge d’organisations défendant les valeurs chrétiennes, a réagi. Au Parlement, l’Alliance patriotique pour l’Union des Roumains (AUR), principal parti d’opposition en Roumanie et deuxième parti dans les intentions de vote selon les derniers sondages, s’est mobilisée pour défendre la Croix. Plusieurs députés et dirigeants de l’AUR ont réagi publiquement et demandé catégoriquement l’arrêt d’un tel sacrilège. L’une des réactions les plus dures a été celle de Claudiu Târziu, président du Conseil directeur national de l’organisation et chef de file de l’AUR au Sénat, qui a adressé des mots très durs au maire de Cluj-Napoca : « Honte à toi, soi-disant « libéral », qui te moque de ta nation chrétienne en annonçant que tu vas démolir la Croix. Nous n’accepterons jamais une telle infamie ».
Le 8 septembre, le député Dan Tanasa a donné toutes les informations sur le projet au patriarche Daniel de l’Église orthodoxe, et la réaction de l’Église a été rapide. Il a suffi d’une rencontre entre le père Andrei, métropolite de Cluj, et le conseil municipal pour que le maire Emil Boc et le maire adjoint Dan Tarcea fassent publiquement marche arrière et promettent que, malgré la modernisation, la croix restera en place et ne sera pas détruite. La Croix a besoin de prières, oui, mais elle a aussi besoin de gens qui s’avancent pour la défendre. « Pour que le mal triomphe, il suffit que les bons ne fassent rien ».
Álvaro Peñas
Crédit photo : DR
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3 réponses à “Roumanie. La croix sur la colline (Crucea de pe Cetățuie)”
oui pour que le mal triomphe il suffit que les bons ne fassent rien !!! c’est pourquoi LE JOUR DU SEIGNEUR est sacré et il vaut bien une petite messe !!!
mon cher Caline interne tu as pris soin de ma santé quand j’étais en activité oui LA ROUMANIE est aussi un pays martyrisé mais n’oublions pas la devise de nos chartreux ‘et pourtant elle tourne !’ un peu de sagesse et admettons le réel la spiritualité est affaire personnelle alors a vous de réfléchir et pas de jalousie car depuis la nuit des TEMPS il y en a des GENS DE QUALITE tout le monde n’a pas des pages glorieuses dans les lvries d’HISTOIRE et le monde est trop VASTE pour que l’on connaisse TOUT alors restons attentif a notre proximité ! pauvres gens de NANTES MAIS OU VA LA F RANCE !!!
AMITIES
Remerciements personnels à l’adresse de l’auteur et celle de la rédaction, pour la très belle prise de position et l’affection que l’auteur porte au pays, à son histoire et à la Croix de la Cetàtuie, monument qui finalement est resté debout.
Nous aurions pu en faire autant avec une certaine statue d’un Archange aux Sables d’Olonne, que les « cochons de la gratouille » et de la sodosphère veulent faire bannir de la commune. Il n’est pas trop tard, écrivez à votre députain et à votre sénabeur pour lui faire connaître votre point de vue sur la question.
Affichons nos Croix!
Donnons leur des Croix!
Montrons leur nos Croix!
Tracez des Croix sur les murs, sur les trottoirs, sur les chaussées, dans les couloirs, sur les portes, dans les abris.
Tracez une Croix sur chacun de vos écrits, au dos de chaque enveloppe, de chaque colis.
Qu’elle soit humble ou imposante, seule sa Présence est nécessaire.
Que Dieu protège la France, Fille Aînée de la Sainte Eglise, de tous ses ennemis! Qu’ils soient francs-maçons, gauchistes, musulmans ou africains.
N’ayez pas peur! Aidez vous et Dieu vous aidera!
Renvoyez leur le dégoût, le mépris et la rage qu’ils vous inspirent. Ne tendez plus la joue gauche, mais frappez fort.
Il n’y a plus, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de compromis possible avec une telle menace.
Soyez violents, résolus, impitoyables, et ne pardonnez rien à vos ennemis, car vous leur avez déjà trop pardonné.
Mettez les définitivement hors d’état de commettre le mal, et laissez Dieu sonder leurs âmes et punir leurs péchés.
Que Dieu nous délivre du mal