500 personnes à Vannes, autant à Douarnenez ou Lannion, 150 à Concarneau, cette série de premières manifestations contre les résidences secondaires et les Air BnB aura rassemblé un peu de monde et c’est tant mieux.
Pour ce qui est de Vannes, on peut cependant s’interroger. Pourquoi les manifestations n’ont-ils pas remonté le port pour faire arriver le cortège au doux quartier de Kercado ? Le chemin aurait été certes un peu long mais tout à fait approprié. Car à Kercado, là aussi les Bretons sont expulsés de leurs logements. Expulsés non pas par les Air BnB et les riches parisiens mais par la délinquance, le trafic de drogue et la montée de l’islamisme. « L’autre mondialisation » en somme.
Quand en 2021, le trafiquant de drogue Roberto Blanchedent, originaire du Cap-Vert, et « baron » de Kercado reconnaît devant un tribunal régner sur le trafic de drogue local avec deux autres mafiosis, quelles sont les répercutions sur la vie des habitants autochtones de ces quartiers populaires, d’après toi camarade gauchiste ? A Vannes, Kercado et Menimur sont devenus des enclaves étrangères dominées par le trafic de drogue et l’islam salafiste d’où les Bretons sont expulsés ! Qu’ont à dire à ça ceux qui manifestaient ce samedi ? Rien ! Car ils ne veulent pas voir l’évidence. Le réel est fasciste, abolissons le réel !
De toute façon, la Gauche bretonne, qu’elle soit dans une dynamique de succès ou d’échec, finira par se déchirer car c’est une constante du « zoo » gauchiste. Déjà, Alan Le Cloarec de Douar ha Frankiz et Nil Caouissin de l’UDB ont commencé à s’écharper à coups de piolets, alors même que les deux avaient réussi à marginaliser le Parti Breton dans l’organisation de ces rassemblements.
Une autre réflexion à tirer de ces manifestations est que la Strème-Droite s’est encore fait chouraver un thème de campagne par l’extrême-gauche. En effet, cela n’aurait pas dû être la Gauche qui manifestait ce samedi, mais bien le camp adverse. Mais la Strème-Droite en question est devenue inaudible en Bretagne depuis la fin d’Adsav et celle qui gravite autour de Zemmour ou de Le Pen est justement le type de public dénoncé par les manifestants : des Parisiens issus des classes bourgeoises qui viennent occuper nos maisons 15 jours par an sous couverts « d’origine bretonne » et de « maisons de famille ». Cette bourgeoisie d’extrême-droite, parisianisée, LeVezinetisée, Trocadérisée, qui se pointe en proviiiiiince entre le 15 juillet et le 15 août et passe le reste de son temps à jouer aux Bretons de Paris grâce à un nom en Ker-, nous n’en voulons pas ! L’été on les repère rien qu’à leur accoutrement et c’est un soulagement quand ils reprennent le train pour Marne La Vallée. Si ces gens-là sont des « patriotes », ce ne sont sûrement pas des patriotes BRETONS et leur attitude, que nous connaissons trop bien, est incompatible avec les moeurs bretonnes. Paradoxalement, ce n’est pas parce qu’on s’appelle Kermachin qu’on est Breton. Car après trop d’années à vivre à Versailles, on devient Versaillais, point. Mémé Soazig était bretonne, mais Jean-Pâcome, lui, est un Parisien, avec les manières, les fringues et l’accent qui va avec.
Si la Strème-Droite bretonne n’a pas été en capacité d’organiser la série de manifestation de ce week-end c’est qu’elle n’en a pas la capacité et qu’elle a par trop été attirée par la lumière « Zemmour » ces derniers mois (au point d’en perdre toute « bretonnitude » d’ailleurs). Pourtant, il devient urgent de mettre en place une réorganisation des vrais patriotes bretons, indépendants des chapelles parisiennes, pour pouvoir peser dans les futurs combats que la « fuite des villes » semble annoncer.
Anne-Sophie Hamon
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Une réponse à “Réflexions après les manifs pour le logement en Bretagne [l’Agora]”
Si c’est la gauche qui manifeste, on s’étonne qu’elle ne manifeste pas plutôt pour une augmentation de la fiscalité, alors qu’en général elle aime tellement cela ! Il y a des AirBnB parce qu’il y a une clientèle, c’est aussi simple que cela. Le moyen d’assécher la clientèle serait de réclamer une taxe de séjour élevée. Ce n’est pas avec 0,80 euro par jour et par personne, tarif plafond pour les chambres d’hôte, qu’on dissuadera les touristes de venir, donc les propriétaire d’airbnbiser leurs biens. Si l’on appliquait le tarif « palaces » de 4,30 euros par jour, ça ferait davantage réfléchir.