On a coutume de dire, surtout quand on est réactionnaire, « avant c’était mieux » ! Il est vrai que pour les plus jeunes, tel l’auteur de ces lignes, il est facile de regarder vers le passé – disons les années 50 et 60 aux USA ou en Europe Occidentale – et se dire que le respect de la famille, le respect des plus vieux, l’étiquette, la paix sociale, la faible criminalité (en Europe surtout, moins aux USA), le plein emploi, la musique et surtout, surtout, l’optimisme quant au futur, font rêver… Quand nous pensons à la société actuelle, on ne peut en effet que rêver de ce passé… En regardant de plus près, nous pourrions même dire que nous vivons, selon les mots du penseur allemand de la Révolution Conservatrice, Oswald Spengler, le déclin de notre Civilisation Euro-Occidentale. Et ce déclin s’accélère…
Et si Spengler s’était trompé ?
Pour ce penseur original, dans un livre sorti à l’été 1918 et dont la thèse fera date (1), toutes les Civilisations entrent en décadence et meurent tôt ou tard : il s’agit d’une fatalité à laquelle aucune civilisation ne peut échapper. Elles sont donc soumises aux mêmes constantes biologiques que les êtres vivants: c’est-à-dire, des organismes qui naissent, se développent, dépérissent, et meurent. Elles suivent un rythme précis, de leur naissance jusqu’à leur décadence puis leur mort. Au printemps d’une Civilisation sa religion naît – toute Haute Civilisation se doit d’avoir une grande religion – sa vision du Monde se dessine ; vient ensuite l’été, soit le temps des grands accomplissements (militaires, technologiques, artistiques), la Civilisation est dans son adolescence, elle est jeune, pleine de fougue guerrière; puis arrive l’Automne, ou les préoccupations transcendantales tendent à être oubliées en détriment des préoccupations terrestres et matérialistes, même si dans cette phase les hommes ont encore une certaine vigueur physique et intellectuelle. La Civilisation a encore assez de puissance pour réaliser de grandes conquêtes. Puis vient la phase hivernale, le règne de la technocratie, ou la politique est dominée par l’argent, l’ancienne éthique et l’ancienne morale ne sont plus respectées, la puissance créative des hommes s’est éteinte, ils sont incapables de nouvelles créations copiant simplement ce qui fut fait avant … Et enfin la dernière, la lente agonie, la mort civilisationnelle (2).
Et si Spengler s’était trompé, et s’il y avait un moyen de ressusciter une Civilisation et prolonger sa vie pour un temps indéterminé ? Et si la conquête de nouveaux espaces pouvait insuffler une seconde vie à l’Occident ? Selon l’auteur allemand, notre actuelle Civilisation Occidentale euro-américaine (3) aurait comme principale caractéristique d’être Faustienne. Notre Civilisation se sentirait inexorablement attirée par l’infini (4). Ainsi, pour l’auteur allemand, que ce soit les fonctions mathématiques, les Cathédrales qui tendaient vers le Ciel, les gratte-ciels modernes, ou l’Homme sur la Lune, la recherche de l’infini, l’acte de s’élever au niveau des Dieux, est présent en Occident depuis plus de 1000 ans. Si tel est sa principale caractéristique, n’aurions-nous pas la possibilité de ressusciter la Civilisation Européo-Occidentale à travers justement la conquête de l’infini ? N’avons-nous point la possibilité de renaître, que ce soit dans la politique, les arts, la puissance militaire, la techno-science, à travers de nouvelles « Grandes Découvertes », cette fois-ci pas par les Océans mais l’Espace?
En 1969 plus de 800 millions de personnes aux quatre coins de la Planète ont regardé le premier pas de l’Homme sur la Lune. De nos jours, chaque nouvel exploit technologique de SpaceX est suivi par des millions de spectateurs en direct sur youtube ou autres plateformes online. A chaque nouvelle image reçue de sondes spatiales qui visitent les planètes du Système Solaire, des millions de personnes rêvent. Les images de Pluton ou la première image non simulée d’un Trou Noir en 2019 ont fait la « une » des médias. Nous retrouvons souvent sur la net l’expression « Born to late to explore the earth, born to early to explore the stars » (Né trop tard pour explorer le monde, né trop tôt pour explorer l’Univers). Le temps des grandes aventures exploratrices comme ce fut le cas pour les portugais durant les Grandes Découvertes ou de l’exploration de l’Antarctique et de l’Arctique par des Amundsen ou des Shackleton, sont finis. Quant à l’exploration de l’Univers, les distances étant si grandes entre planètes – et ne parlons même pas des distances entre Étoiles – que cela rend l’exploration extrêmement complexe et chaque nouvelle technologie longue à développer. Il existe donc chez une partie de la population occidentale, surtout entre les plus jeunes, le sentiment qu’il n’existe plus de projets grandioses, et qu’il n’y a plus de place pour les aventuriers dans notre société ou seul le bénéfice compte, ou le danger et l’inattendu ont quasiment disparu. Et c’est justement cela qui explique la popularité grandissante des projets fous d’un Elon Musk, de la NASA ou de l’ESA. L’espace fait rêver… Dans une époque vide de rêves et de grands projets audacieux, l’Exploration Spatiale fait figure d’exception.
Les plus sceptiques se demanderont en quoi s’envoler vers l’Espace pourrait aider les gens sur Terre, alors qu’il y a déjà assez de problèmes sur la superficie terrestre. On entend souvent dire que la Conquête Spatiale « c’est très beau mais que cela n’apporte que peu de choses concrètes ». Rien de plus faux ! Pourrions nous vivre sans les satellites qui retransmettent les programmes de télévision, qui permettent les communications entre téléphones mobiles, mais aussi de mieux prévoir les catastrophes naturelles (cyclones, tempêtes, inondations), ou les Systèmes de positionnement GPS et Galiléo ? Ce fut aussi par la Conquête Spatiale, et plus particulièrement la course à la Lune, que le développement des ordinateurs portables s’accéléra, tout comme les microprocesseurs! Sans parler d’autres inventions qui proviennent d’entreprise du secteur spatial, tel l’airbag, les poêles de téflon, les cœurs artificiels…
Au niveau géopolitique et géostratégique l’Espace devient de plus en plus le nouveau champ de bataille, les futures guerres se dérouleront toujours sur Terre bien sûr, mais aussi dans l’Espace extra-atmosphérique. Les généraux des grandes puissances mondiales pensent à la guerre dans l’espace depuis longtemps, vu que déjà durant la Guerre Froide, américains et soviétiques imaginaient des armes lasers dans l’espace, des armes cinétiques, des bombardiers spatiaux, ou simplement des stations spatiales d’observation (5). Le fait que Donald Trump ait crée un « US Space Force »(6), sixième branche des Forces Armées Américaines, démontre oh combien les leaders mondiaux prennent ce nouveau champ de bataille au sérieux. D’ailleurs en 2020 les dépenses militaires du spatial ont augmenté 6.1%, pour attendre 26.6 milliards de dollars (7)
Enfin, ne pas oublier le champ économique, car là aussi le spatial va devenir peu à peu l’un des plus grand sinon le plus grand (dans un futur plus ou moins lointain) secteur économique. Les américains l’ont bien compris en investissant dans le tandem NASA-Space X, en appuyant les entreprises privées du New Space, les européens s’étant inspiré des partenariats public-privé américains pour leurs futurs lanceurs (8). En 2020, à titre d’exemple, l’économie spatiale a totalisé 447 milliards de dollars (9), et tout indique que l’économie spatiale va exploser dans les années à venir, que ce soit à travers le tourisme spatial, les voyages spatiaux, la fabrication de composants dans l’espace (certains matériaux sont plus faciles à travailler dans l’espace) ou la très prometteuse minération spatiale. Ainsi en 2100 la part du spatial dans le PIB mondial sera sûrement bien plus important qu’il est aujourd’hui.
Voilà les raisons qui font que de nos jours les principales puissances mondiales investissent toutes dans le spatial, que ce soit la Chine, les USA, l’Inde, le Japon, l’Allemagne, la France, l’Europe à travers l’ESA. Or quasiment toute la technologie spatiale a été développée par des occidentaux et par les russes, continuant d’être développée de nos jours par des occidentaux. La technologie réutilisable de SpaceX et celle développée par l’Europe sont bien en avance par rapport à celles développées par les chinois. Et malgré cela, une inquiétude pourrait nous envahir : et si, comme pour le reste, les leaders occidentaux décidaient de vendre les technologies et de délocaliser les usines, comme ils l’ont fait pour toutes les autres industries ?
Jusqu’au années 70 l’Occident dominait tout les secteurs technologiques, mais la vente des brevets, et les délocalisations des usines de pointe dans les années 80 et 90, nous ont positionnés dans une situation compliquée. Qui nous dit que cela n’arrivera pas avec le spatial?(10) Qu’est-ce que cela dit de notre époque ? Que mentalement les leaders occidentaux ont déjà acté la disparition de notre Civilisation? Sinon comment expliquer la destruction de notre industrie, laquelle s’accompagne aussi de la destruction de nos identités européennes… Comment expliquer la vente de brevets (train à grande vitesse, avions, armes de pointe) ? On nous répondra « c’est l’ultralibéralisme, l’ultra-capitalisme, le marché libre »… Pourtant, la Chine accepte le marché libre et le jeu capitaliste sans pour autant brader leurs industries ou vendre leurs brevets. Pourquoi ? Simplement parce que les leaders chinois ont une vision grandiose de leur Civilisation, et un objectif – devenir la première puissance mondiale (économique, technologique et militaire) en 2049, centenaire de la Révolution Chinoise – et ils feront tout pour l’atteindre, car eux n’ont pas peur du concept de « puissance ». Nous ne pouvons pas dire le même de nos leaders, plus préoccupés par les toilettes « non genrées» dans les restaurants que par la puissance économique et militaire de leurs nations. Dans la bouche des élites européennes mais aussi américaines – surtout lorsque celles-ci sont démocrates, tout discours de puissance a disparu.
Ne pas se laisser dépasser par d’autres Civilisations, voilà la vraie question !
Pas de volonté de puissance, pas d’objectifs impossibles à atteindre. Les discours de Biden ne font pas rêver, encore moins ceux du Parlement Européen. Ce ne sont pas des thèmes mineurs tels les chargeurs universels (si chers à Macron), la taille des pommes (si chère à l’Union Européenne), ou la théorie du genre (si chère à l’intelligentsia universitaire occidentale) qui fera s’unir des millions d’occidentaux derrière un rêve collectif, un rêve qui permet d’utiliser l’énergie du « collectif » national et unir les nations euro-occidentales derrière quelque chose de si prodigieux que les citoyens décident de dépasser leurs intérêts particuliers.
Ne pas se laisser dépasser par d’autres Civilisations, voilà la vraie question ! À travers la vision, ou plutôt le manque de vision, de nos leaders, nous pouvons acter le déclin de l’Occident. Il se voit surtout à travers la perte du sacré, la perte des valeurs morales et éthiques millénaires européennes, la Famille traditionnelle attaquée, la violence sociale, l’explosion de la criminalité, les emplois précaires – même pour les jeunes surdiplômés – la menace du terrorisme islamiste, la crise économique, la désindustrialisation, la vente de nos technologies au prix du vent, la crise de l’actuel modèle ultra-capitaliste, et les bouleversements démographiques dans nos pays, conséquence de la chute de la natalité des populations occidentales). Tout cela provoque mentalement chez les européens une sensation de « Fin de Civilisation », et explique sûrement le fait que dans plusieurs pays de l’Occident, les jeunes ne voient pas le futur avec espérance…
Comment le pourraient-ils? Non seulement les problèmes mentionnés plus hauts créent un certain fatalisme, mais que nous offre cette Civilisation Occidentale actuellement ? Un de ces emplois superficiels et vides de sens que David Graeber appelle les Bullshit Jobs, les emplois à la con (11) ? Et pour quoi au final ? Se payer des amusements tout autant superficiels ? Est-ce cela la fin de « l’homme occidental », rester assis devant sa TV à regarder un reality Show dans lequel des hommes gavés de stéroïdes et des femmes qui ont plus de chirurgies plastiques à leur compteur que de neurones dans le cerveau s’engueulent, pendant que les uns sirotent un soda qui contient plus de sucre que d’eau et avalent un hamburger qui n’a jamais vu de viande de sa vie, alors que les autres passent des vidéos ineptes sur leur smartphone… Quid de la beauté du Monde ? Quid des emplois dans lesquels on se sent réalisés, on l’on sent que le fruit de notre travail aide d’autres personnes comme nous et participe à la construction de la société ? Quid de la volonté de se surpasser ? Quid de la volonté de grandeur ? Quid de la volonté de puissance..?
Pourtant… pourtant toute grande Civilisation ne survit seulement que si elle a une volonté de puissance. La Conquête Spatiale dans sa volonté de conquérir des espaces infinis n’est rien d’autre qu’une continuation de notre âme faustienne, et permettra peut-être de rompre la fatalité spenglerienne de décadence inexorable de l’Occident. Cela permettra aussi peut-être un renouveau scientifique, technologique, économique, politique, culturel (12). La seule manière d’unir un peuple ou des peuples en de graves périodes ou leurs survies est en jeu, c’est à travers un objectif commun. Serions-nous tellement endormis que mêmes les plus jeunes n’auraient plus la capacité à se surpasser? Si nous n’avons plus la capacité de rêver, nous sommes donc condamnés à vivre un cauchemar.
La terrible réalité de la théorie spenglerienne est le fait qu’elle a une vision mécaniciste de l’Histoire. Ce petit texte a eu la prétention, peut-être trop ambitieuse, d’espérer qu’un grand projet ait la force de réveiller l’esprit de conquête qui animait nos ancêtres durant l’époque printanière et estivale. Sinon, à quoi bon faire ce que nous faisons ? Si, inexorablement, notre Civilisation, et tout ce qu’elle a crée, se dirige vers sa fin, à quoi bon ? N’y a-t-il pas la possibilité d’un miracle (comme le fut la résurrection du Christ)? Ne serait-ce pas possible pour notre Civilisation – qui a démontré par le passé que « l’impossible» n’existait pas (l’homme sur la Lune en est la preuve)- de briser les chaînes du déterminisme historique ? Alors dépassons la fatalité spenglerienne et faisons renaître l’Occident, dans ce qui serait sûrement le début d’une Seconde Renaissance, à travers cet objectif impossible mais si tentant qu’est la conquête de l’infini et de l’éternel. Si les autres Civilisations sont peut-être soumises à des lois biologiques comme le sont les êtres vivants, nous devons, nous, les « derniers occidentaux » démontrer que l’auteur germanique s’est trompé sur notre cas : l’Occident de par sa part Faustienne, montre combien il a toujours essayé d’atteindre le divin et, en cela, l’immortalité. En ce sens, avoir comme destin la Conquête de l’Univers et la colonisation d’autres Planètes permettra non seulement d’atteindre un renouveau pour l’Occident, mais permettra de dépasser et même vaincre la Fatalité Spenglerienne! Relevons-nous par des projets aussi fous qu’impossibles, brisons les chaînes du déterminisme historique, chevauchons le Tigre, soyons maître et seigneur de notre propre Destin.
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SPENGLER, OSWALD (1918), Le Déclin de l’Occident, Esquisse d’une morphologie de l’histoire universelle, Gallimard, 2021, France.
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La décadence est inexorable selon Spengler, la phase hivernale sera suivie de la mort civilisationnelle. Je dis bien inexorablement car si l’auteur pense que le Césarisme peut aider la Civilisation Occidentale à survivre un temps, rien ne peut la sauver de la décadence et de la mort qui suit. Contrairement à ce qu’on pourrait en penser, si Spengler n’était pas optimiste (qu’il considérait comme une forme de couardise), il n’était pas non plus un pessimiste. Il disait que le déclin de notre Civilisation allait s’étendre sur au moins deux ou trois siècles, et que donc il y avait encore beaucoup de choses à faire pour notre Civilisation.
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Dans la traduction française le terme est « civilisation occidentale européo-américaine ».
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Non seulement la recherche de l’infini, mais aussi l’intérêt porté au passé lointain tout comme au futur tout aussi lointain. Par comparaison, selon Spengler les anciens grecs et romains ne se préoccupaient pas trop du passé, la preuve, ils n’ont jamais essayé de chercher l’emplacement de Troie, contrairement aux occidentaux au XIX siècle. Ils ne se préoccupaient guère du futur non plus.
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Il suffit pour cela de lire le livre « Étoiles Noires de la Guerre Froide» du français Philippe Coué pour se rendre compte des projets lancés par les deux superpuissances. Une des armes théorisée par les américains, appelée la « Rods from God » (Tiges de Dieu) devait envoyer des projectiles en acier depuis l’espace qui, avec l’accélération, devait atteindre environ 10 fois la vitesse du son, ce qui aurait provoqué d’énormes explosions. Voir le lien suivant : https://www.businessinsider.com/air-force-rods-from-god-kinetic-weapon-hit-with-nuclear-weapon-force-2017-9
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US Space Force, ou Force Spatiale des États-Unis en français,
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L’Europe, Puissance de l’Espace ? lien : https://www.breizh-info.com/2022/04/25/185584/leurope-puissance-de-lespace/
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Et le danger ne touche pas que la technologie spatiale, mais aussi toute les autres « deep technologies » tels la nanotechnologie, la computation quantique, la robotique, la fusion nucléaire, l’intelligence artificielle, les biotechnologies, les nouveaux matériaux, etc. Non seulement certaines puissances asiatiques volent des brevets à travers l’espionnage industriel, mais nos leaders comme toujours vendent ces même brevets, ou alors n’investissent pas dans des start-up qui commencent peu-à-peu, à se délocaliser en Asie.
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GRAEBER, DAVID (2018), Bullshit Jobs: A Theory, 2018, USA.
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Cette idée de boom économique, culturel, scientifique, technologique, n’appartient pas à l’auteur de ces lignes. Dans son excellent livre « Pale Blue Dot », l’astrophysicien Carl Sagan émettait déjà une idée semblable. Pour lui la conquête spatiale pourrait non seulement, et logiquement, crée un boom économique, mais aussi scientifique dans le sens que chaque nouvelle découverte dans l’espace lancerait de nouveau défis aux scientifiques, et culturel dans le sens que des artistes pourrait être inspirés par les espaces infinis. Si Carl Sagan le dit un peu différemment, l’idée y était, et l’auteur de ces lignes ne peut que recommander le livre cité.
Crédit photo : DR
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7 réponses à “Dépasser la fatalité spenglerienne par la conquête spatiale”
TROP LONG A LIRE MAIS :
pauvre petit humain plein d’orgueil qui pense fuir LA MORT
J’ai eu la chance d’entendre la SAGE PAROLE N’entrez pas dans les systèmes !!!
oui c’est bien le progrès a condition que l’on ne le pourrisse pas par des mégalomanies !!!!
et surtout que l’on ne croit pas que l’on va expliquer la naissance DU MONDE qui ne nous appartiens pas !!!
AMITIES
Spengler le théoricien de l’organicisme devient « mécaniste » bref. Ce texte est un ramassis de conneries. Je fais le pari que le type qui a écrit ça cherche du boulot, n’a pas d’enfants, ne fait pas de sport et est pauvre. Un cas typique de mythomanie, malheureusement habituel dans nos milieux.
Argumenter c’est une chose, insulter une autre. Critiquer le texte bien sûr! Mais c’est une attaque très vile. Le « type qui a écrit » ce texte se porte très bien financièrement, bosse sur Lisbonne, fait parti de la bourgeoisie portugaise, a un Master en Science Po avec mention très bien, parle et écrit plusieurs langues, est ceinture marron de tae Kwondo et a participé à des combats fédérés de Kick Boxing. Ah, et plusieurs identitaires de Paris me connaissent, donc pourront vous assurer que je ne mens pas. Et « ce type mythomane» comme vous dites est un fan de Conquête Spatiale. J’ai d’ailleurs des articles publiés en portugais et français sur le sujet (Spengler n’est qu’un prétexte pour parler de la Conquête Spatiale). Bonne journée monsieur !
L’auteur a montré sa profonde méconnaissance d’Oswald Spengler. Le déterminisme historique est inexorable pour lui car la tension qui crée une Kultur originale s’émousse avec les réalisations qui sont inscrites dans ses gènes. Cela n’a rien à voir avec la Volonté de puissance ou autre. Ce ne sont pas les peuples qui forment la Kultur mais l’inverse. La Kultur faustienne ne pourra se relever que si une nouvelle tension voit le jour avec une nouvelle religion. Car le problème concerne l’âme et n’a rien à voir avec la science ou la technologie ce qu’a démontré Spengler.
Autre méconnaissance quand l’auteur évoque un Seconde Renaissance alors que Spengler a estimé que la période historique appelée Renaissance était faussement étiquetée car l’ âme antique, grecque ou romaine, n’ont aucun lien avec l’âme faustienne.
Mustapha Djillani
La « civilisation occidentale européo-américaine » c’est un empire de wokes et de débiles culturistes ou obèses dirigés par des BHL. La civilisation européenne, elle existe bien. Encore un homme-soja américanoïde qui fait sa culture politique avec Papacito et Rochedy sur Youtube et doit rêver d’Azov dans sa chambre le soir. Un dernier truc, oublie Spengler ! C’est trop compliqué pour toi ! Et vas travailler nom de Dieu !
La technologie est un sous-produit de la civilisation. Comme l’exprimait le génial René Girard, ça n’est pas parce qu’on a étudié la science qu’on a cessé de brûler les sorcières, mais bien parcequ’on a cessé de brûler les sorcières qu’on a pu se lancer dans la science. La technique continuera de se développer, autant vers l’infiniment petit que vers l’espace cosmique, mais ce développement constitura-t-il nécessairement un progrès ? Seulement si il est au service de l’intelligence. La techno-science n’est qu’une étape importante au delà de laquelle la civilisation occidentale poursuit son aventure sur le chemin de son imaginaire si particulier et si génial.
La technologie, aussi perfectionnée soit elle, n’est jamais qu’un outil mis à la disposition de l’homme. La nouveauté avec la modernité, c’est que la société entière est devenue, d’une façon irréversible, technique. Donc un outil dans lequel l’homme est à la fois prisonnier et à son service. Même les sciences dites humaines ou certaines spiritualités courent le risque de devenir plus techniques qu’humaines ou spirituelles. Idem avec chaque corps de métier : Un employé ou un fonctionnaire peut toujours privilégier le côté technique de son métier ou se réfugier derrière sa fonction, plutôt que de la considérer comme un moyen d’être en contact avec ses semblables. Que peut-on reprocher et demander de plus à quelqu’un qui est déjà un bon professionnel ou un bon fonctionnaire ? Comment dans ces conditions rester maître de la technique ? Avec le transhumanisme qui pointe à l’horizon, un pas supplémentaire sera franchi, dans le sens où cette fois, la technique investit le corps de l’homme et bientôt son psychisme et finalement son âme.