Si ce massacre avait été perpétré sous le pouvoir blanc d’Afrique-du-Sud, tout ce que l’Occident compte de woke serait en deuil et en parlerait encore comme il le fait du massacre de Sharpeville. Hélas pour les familles de mineurs, la fusillade de Marikana, nom de cette localité minière d’Afrique-du-Sud a été l’oeuvre de la police sud-africaine commandée par l’ANC, c’est à dire le pouvoir noir. Partant, ces morts n’intéressent personne.
En août 2012, 3000 des 28 000 mineurs d’un site d’extraction de platine près de Rustenburg sont en grève pour des questions salariales. Ces mineurs sont majoritairement des Noirs. Une rivalité entre deux syndicats empoisonne le mouvement. Avant le massacre, on relève déjà 10 mineurs ou agents de surveillance de la mine assassinés dans des affrontements internes ou avec la police. Le 16 août les travailleurs se heurtent à la police qui ouvre alors le feu. On relèvera 34 morts parmi les manifestants. Les mineurs sont noirs, la police est noire, le gouvernement est noir. L’Afrique-du-Sud était célébrée dans le monde entier comme un modèle de démocratie et de stabilité après la fin de l’Apartheid, le réveil de la communauté internationale a été difficile.
Malgré les promesses du gouvernement d’alors, les familles de victimes n’ont, à ce jour, pas reçu d’indemnisation et les mineurs n’ont pas de meilleur salaire malgré la hausse initiale de 22%, vite rattrapée par l’inflation galopante du Rand, la monnaie sud-africaine. L’Afrique-du-Sud d’aujourd’hui est incapable d’offrir des conditions de vie correctes aux travailleurs du secteur minier car le gouvernement ANC préside un pays en faillite qui ne vit que sur l’héritage de l’époque de l’Apartheid.
Les mineurs sud-africains travaillent dans des conditions extrêmes, descendant à plus de 3000 mètres de profondeur.
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