Les éditions «l’Echappée» ont sorti le 19 novembre dernier un recueil de témoignages ainsi qu’une histoire de la simplicité volontaire intitulé «vivre la simplicité volontaire» . Publiés au préalable dans le journal «La Décroissance», les entretiens qui composent cet ouvrage constituent une sorte de synthèse de vie, avec des témoignages qui toucheront à n’en pas douter ceux qui réfléchissent ou hésitent à cesser du jour au lendemain de vivre selon le dogme de la société de consommation standardisée.
Ce qui frappe avant tout dans ces témoignages, c’est la diversité des histoires, des milieux socio-économiques, des engagements militants ou politiques, qui au final aboutissent à un nouveau mode de vie. La simplicité volontaire – si elle est un mode de vie à part entière – n’empêche en rien les profondes différences entre les individus. Tout aspirent néanmoins à une chose : vivre mieux , loin des standards actuels.
Le livre se termine par un «éloge de la simplicité», rédigé par Pierre Thiesset, qui publie de nombreuses vidéos sur Youtube.
Des habitants de zone urbaine ou rurale vivent sans voiture, sans télévision, sans téléphone portable, sans lave-linge, et même parfois sans frigo… tout en étant investis dans la vie locale et en soutenant que l’on est plus heureux en possédant moins. Parmi eux, des jeunes parents intégrés professionnellement refusent l’engrenage des carrières, de l’argent, de la consommation et choisissent plutôt la solidarité et l’épanouissement intellectuel et social. D’autres ont carrément décidé de vivre en autarcie, par exemple dans une maison qu’ils ont construite dans les bois, sans eau ni électricité, « en grève générale quotidienne contre le capitalisme ».
D’aucuns refusent un travail aliénant et se tournent vers des métiers artisanaux : cordonniers, ébénistes, brasseurs ou paysans. Certains ont pourtant eu une vie tout ce qu’il y a de plus conformiste, comme cet ancien ingénieur qui gagnait 100 000 euros par an et qui a tout plaqué car sa « vie n’avait aucun sens ».
Toutes ces trajectoires, bien que très différentes, tentent d’appliquer les principes de la simplicité volontaire : une philosophie pratique selon laquelle la vie se trouve ailleurs que dans l’accumulation indéfinie et le « tout, tout de suite ».
Ce livre présente une cinquantaine de parcours singuliers de déclassés volontaires qui nous expliquent les raisons de leurs choix, la manière dont ils vivent, les liens qu’ils tissent, leurs rapports aux autres, à la nature et aux savoir-faire.
Ils nous racontent comment ils s’efforcent, chacun à leur manière, de s’extirper de la société de consommation et des grands réseaux techniques pour savourer une vie riche de sens, de puissance d’agir et de liberté.
Un livre à posséder – y compris pour les réfractaires à cette vision de la société, pour mieux comprendre, pour réfléchir. Un cadeau utile et agréable à lire à mettre sous le sapin.
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