Le tribunal de Quimper vient de condamner un Tunisien en situation irrégulière sur le territoire français pour des violences conjugales sur sa compagne, qui avait initialement déposé une plainte pour viol avant de la retirer.
À Quimper, un Tunisien jugé pour violences conjugales
L’immigration, une chance pour la Bretagne ? Voici une nouvelle affaire qui tend à démontrer le contraire. Mardi 28 juin, le tribunal correctionnel de Quimper jugeait un individu de nationalité tunisienne et âgé de 24 ans pour des violences conjugales.
C’est à la fin du mois de mai dernier qu’une jeune femme porte plainte au commissariat de Quimper à la suite d’une longue série de violences dont elle a été la victime. Aux fonctionnaires de police, elle raconte les coups, les insultes et les crachats qu’elle a subis mais aussi les relations sexuelles forcées auxquelles elle aurait été contrainte.
Initialement, la victime et le prévenu se sont rencontrés sur Facebook. Après avoir emménagé ensemble au début de l’année 2022, la situation ne tarda pas à dégénérer puisque la femme est victime des premières violences dès le mois de mars.
Le début d’une longue série, comme en attestent plusieurs certificats médicaux faisant état de pas moins d’une vingtaine de bleus sur tout le corps de la victime. Des violences à répétition, qui sont commises au moins une fois par semaine à partir du début du printemps 2022 et qui vaudront la victime la prescription de quatre jours d’incapacité totale de travail.
Mais, curieusement, bien que présente dans la salle d’audience du tribunal correctionnel quimpérois le 28 juin, la femme a finalement refusé de se constituer partie civile. Si, comme l’a rappelé le procureur, l’affaire avait initialement débuté par « une plainte pour viols conjugaux », la victime s’est ensuite rétractée à deux reprises après avoir subi des pressions de la part du prévenu.
Le prévenu en situation irrégulière sur le territoire français
Quant au Tunisien justement, ce dernier a cherché à minimiser les faits durant l’audience, évoquant notamment une forte consommation d’alcool ou encore la jalousie.
De son côté, le président du tribunal a indiqué que la victime était sous emprise du prévenu tandis que celui-ci a aussi fait l’objet de poursuites pour harcèlement. En effet, il a sollicité sa conjointe à de nombreuses reprises par appels téléphoniques et messages afin qu’elle retire sa plainte.
Par ailleurs, la préfecture du Finistère a émis une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) à l’encontre du prévenu Tunisien arrivé en France en 2017. S’il présente un casier judiciaire vierge, l’individu est toutefois connu sous quatre identités différentes…
À l’issue de l’audience, il a finalement été relaxé pour les faits de harcèlement. En revanche, il a été condamné à un an de prison ferme avec maintien en détention car reconnu coupable des violences. En outre, il se voit interdit d’entrer en contact avec la victime durant trois ans, tout comme il est interdit de détenir une arme durant cinq années.
Crédit photo : Flickr (CC BY-NC-ND 2.0/European Parliament) (photo d’illustration)
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